Il est présenté comme le nouveau phénomène américain par mon auguste maître Georges Lang. Son premier et nouvel album, Gentle Spirit, est présenté aussi comme une sorte d’apogée, en espérant que ce ne soit pas un crépuscule. Crépuscule qui cependant rejaillit dans sa musique, teinté de soft rock et d’influences californiennes de Joni Mitchell à Ben Harper en passant par les géniaux Jackson Browne (Magic Is Everywhere) et David Crosby (Woe Is Me). C’est à ça que sa musique fait penser, aux plus grands de ce genre musical des années 70.
En quoi son album est-il alors mieux que « les originaux » ? Il apporte sans contexte une touche plus psychédélique et moderne à l’album, une touche plus planante. La logique psychédélique parfois même se substitue au folk-rock original, à la différence de son compère Californien: Josh Houseman.
Cet aspect est un peu déroutant, et on pourrait aisément l’expliquer par la voix du bonhomme, relativement détachée et éraillée donnant cette impression planante et lointaine, comme une plainte. Malgré tout, pour un album inspiré par Joshua Tree, là ou Gram Parsons a été enterré (cet aspect-là est surement moins connu que la pochette d’un album d’un certain groupe irlandais mais bon l’histoire du Rock c’est ça aussi !), on peut dire qu’il est réussi. Mention spéciale aux premiers titres du CD, le tryptique Gentle Spirit-Can You Really Party Today-Desert Raven, ainsi qu’au titre Ballad Of The Pines.
Si vous avez été sensible et aimé Ben Howard ou Ed Sheraan, alors il n’y a pas de raison que vous n’aimiez pas ce jeune garçon, pétri de culture musicale américaine. Perdez-vous entre Fleetwood Mac et Johnatan Wilson, et écoutez l’Amérique, cette Amérique loin des phénomènes « de foire ». Ce phénomène-là est pur, comme sa musique.
By Michael Chailloux
Bien vu, bien senti, beau disque dans le genre! 🙂 Merci Michael. 😉
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