Depuis ce vendredi 18 mai, toutes les chansons de Peter Gabriel sont enfin sur Spotify. La plateforme suédoise de streaming accueille donc les principaux albums solo du compositeur britannique. Des albums enregistrés en public, les bandes originales de films ou encore ses albums réalisés avec les orchestres symphoniques (Scratch my back / And I’ll Scratch Yours) seront bientôt disponibles. En attendant, voici le top 5 de ses plus belles pépites (hors singles).
Ce classement sera purement subjectif, évidemment. Mais d’ores-et-déjà, évitons les classiques Solsbury Hill ou Sledgehammer. Sa réputation de faiseurs de tubes et de mélodies quasiment parfaites. Dans le catalogue, il y a pourtant des chansons étonnantes ou pépites qu’on peut enfin réentendre. Voici un top 5 garanti sans singles.
5. A Wonderful Day in One-Way World (Peter Gabriel 2 : Scratch)
Quoi dire de ce faux reggae qu’on aurait mixé avec une vieille musique de jeux-vidéos ? Qu’elle est pour le moins incongrue parmi sa carrière solo. Peter Gabriel annone une sorte de mantra qui ne ferait pas rougir les anarchistes d’aujourd’hui. Comment vivre sa vie dans un monde ou chacun va dans le même sens ? On se pavane alors d’illusions, passer « une belle journée ». Voici Peter Gabriel le cynique. On ne sait pas s’il n’a pas totalement tort.
4. San Jacinto (Peter Gabriel 4 : Security)
La fibre de Peter Gabriel pour les musiques du monde (bien que le terme soit un peu galvaudé) est réelle. Il l’a prouvé à de nombreuses reprises, comme avec la magnifique chanson anti-apartheid Biko sur son troisième album. En 1982, dans Security, il créé deux magnifiques chansons. The Rhythm of the Heat retranscrit les observations du psychologue Jung. Il a observé un rituel nocturne d’un village du Soudan. La peur l’envahit, il ne sait pas comment cela va finir, alors qu’autour de lui, les percussions se font encore plus présentes….La peur de l’autre est aussi présente dans San Jacinto, au rythme un peu moins lancinant (quoique). San Jacinto, ses montagnes près de Palm Strings en Californie, et sa tribu d’Indiens d’Amérique. Elle raconte l’histoire d’un homme, infecté par le venin d’un crotale. Lors qu’il revient dans ses terres, il voit « ce qu’a fait l’Amérique de sa culture ».
3. And Through the Wire (Peter Gabriel 3 : Melt)
Melt, sorti en 1980, est probablement le plus bel album de Peter Gabriel solo. On y retrouve la tension psychologique qu’il a toujours mis dans ses créations. On y retrouve Biko, l’une de ses plus belles chansons. On y écoute également des essais plus rock, comme ce riff dévastateur de cette chanson, aux accents légèrement springsteenien ou au moins américain.
2. Waiting for the Big One (Peter Gabriel 1 : Car)
Le premier album de Peter Gabriel, Car, est désarçonnant. Certes, vous y trouverez Solsbury Hill, l’un des plus beaux hymnes folk/pop de la fin des années 70. Mais il y a aussi ce retour aux racines du blues américain, un peu jazzy, que constitue les 2 premières minutes de Waiting for the Big One. Franchement, on vous met au défi de ne pas vous imaginer dans un vieux club jazzy de la Nouvelle Orleans (ou de New York).
1. Family Snapshot (Peter Gabriel 3 : Melt)
Pour écrire cette chanson, Peter Gabriel s’est appuyé sur les mémoires d’un assassin. Au moins, celui qui a tenté d’assassiner George Wallace, un politicien qui était pour la ségrégation raciale. Il s’est aussi appuyé sur la mort de JFK. Dans Family Snapshot, Peter Gabriel raconte de manière lyrique le ballet qui unit celui qui va tuer de celui qui va être tué.
« I don’t really hate you
I don’t care what you do
We were made for each other
Me and you
I want to be somebody
You were like that too
If you don’t get given you learn to take
And I will take you. »
La musique est touchante, le propos est très cinématographique. A l’image des chansons de Peter Gabriel. Comme lorsqu’il était avec Genesis. D’ailleurs, Phil Collins joue des percussions sur ce titre.
Pour le reste, pour écouter ses tubes les plus fameux, on peut maintenant cliquer sur Spotify !