Ils l’ont déclaré « ouvert ». Le 71 eme Festival de Cannes a eu, pour sa cérémonie d’ouverture, deux stars du cinéma : Cate Blanchett et Martin Scorcese. L’occasion de revenir dans cette playlist spéciale sur la musique qui accompagne ce rendez-vous incontournable du cinéma.
Il y a les palmes d’or
Et parmi celles-ci, on retrouve de nombreux films ou la musique est importante. La première palme cruciale pour la musique est peut-être Apocalypse Now, film de Francis Ford Coppola, sortie en 1979 où l’on entend, sur une scène magistrale, la musique des Doors.
Quentin Tarentino, mon maître devant l’éternel, a signé parmi les plus beaux films de ces dernières décennies. Ce cinéphile a gagné une fois la palme d’or, en 1994, pour Pulp Fiction. Avec évidemment, comme c’est le cas pour ses films en général, une bande originale du tonnerre.
Et aussi notre cher Emir Kusturica, par deux fois récompensé au festival de Cannes pour « Papa est en voyage d’affaires »(1985) et « Undergroud » (1995) secoua la Croisette avec ses musiques de film au confluent des influences rock n’roll, punk, folk, jazz et tziganes. Pour son film « Underground » , il travailla avec le compositeur serbo-croate Goran Bregovic.
En 2013, la Croisette est bouleversée par le film La Vie d’Adèle d’Abedellatif Kechiche qui remporte la Palme d’Or. L’histoire d’amour entre deux adolescentes est scandée par ce tube pop rock suédois « I folow River » par Lykke Li. Souvenez-vous .
Il y a aussi le Prix du Jury
Un grand classique pour le Peuple du Rock quand Xavier Dolan, jeune réalisateur québécois inspiré, utilise Wonderwall d’Oasis pour son film Mommy, Prix du Jury en 2014 pour la scène en skate.
La musique au festival
Il y a aussi de la musique et des films musicaux au festival de Cannes. En 2016, par exemple, était projeté un film de Jim Jarmuch sur Iggy Pop. Les Stooges, ces « bons à rien » (comme le signifie leur nom), sont racontés en long, en large, en travers, et surtout en images dans Gimme Danger.
Cette année, en musique, Cannes nous a offert le film du russe Kirill Serebrennikov, « Leto ». Le film raconte l’histoire de Victor Tsoï, star de la new-wave russe des années 80. Le cinéaste russe -assigné à résidence à Moscou pour une sombre affaire de détournement d’argent- raconte l’histoire d’un paysage musical russe, entouré par David Bowie, Lou Reed ou Talking Heads. Le film, qu’on a pas vu, sortira en décembre 2018 en France. On ira le voir. En attendant, voici Kino, le groupe de Victor Tsoï.
Emmanuelle Colpin et Mickaël Chailloux