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INTERVIEW – Gaelle Buswel : « Faire de la musique, c’est apporter du bonheur »

La musique américaine, c’est bien. Et quand c’est bien fait par une artiste française au grand coeur, c’est aussi bien si ce n’est mieux ! Venez découvrir Gaelle Buswel. Elle sera le 31 mai au Café de la Danse à Paris.

Crédit Guillaume Eymard

 

« Toute la musique que j’aime, elle vient de là, elle vient du blues ». Voilà une citation du regretté Johnny, mais qui pourrait correspondre à cette jeune artiste. Gaelle Buswel est une jeune française qui a le blues dans le sang. « Ce que j’aime dans la musique, ce sont les émotions », dit-elle, et on veut bien la croire. Son dernier album, sorti en 2017, provoque de belles émotions, intenses. La musique est cadrée, on y voit les grands espaces au loin, et ça fait du bien.

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Si sa musique touche plus particulièrement les gens, c’est car ses plus belles expériences musicales viennent d’une époque où la musique a créé ses plus belles pages, écoutées sur des vieux vinyles de ses parents. En 2015, elle s’est reconnectée à cette ambiance en allant faire un road-trip aux États-Unis. En revenant à Paris, elle a trouvé la force nécessaire pour écrire, chanter. Et trouver la détermination. Car sa musique, c’est aussi du partage, vers les gens, son public. Pour elle, les rencontres sont très importantes : elle forge des amitiés, comme Neal Black, Jonny Lang avec qui elle est partie en tournée, ou encore David Quick, ce musicien rencontré dans la rue. Son dernier album, New Day’s Waiting, contient d’ailleurs une chanson avec lui.

Découvrez Gaelle Buswel.

Le Peuple du Rock : On vous a annoncé mi-février  201 9au Festival de Country de Craponne-sur-Arzon. J’imagine que c’est une bonne nouvelle pour vous ?

Gaelle Buswel : Oui, c’est un festival que je connais depuis des années, et qui a une grosse audience. L’année dernière, j’y suis allée car des amis y jouaient. La programmatrice, Delphine Magaud, est venue par la suite voir mes concerts, elle a apprécié et m’a contactée. C’est une très bonne nouvelle car cela nous ouvre un autre public. Et puis en plus, on fera la clôture du festival, en partageant la scène avec Status Quo. On jouera juste après. C’est une grosse pression, car d’habitude, c’est nous qui jouons avant les grands groupes (rires).

En parlant de grands groupes, grandes rencontres, il y a celle avec Jonny Lang, bluesman avec qui vous êtes partis en tournée ?

C’était l’artiste qui m’a donné envie de faire de la musique à 15 ans. C’était chouette évidemment. C’est un artiste qui donne tellement sur scène. Lors de la tournée, on a eu un bon accueil du public, des standing-ovation… Bref, musicalement, c’était vraiment énorme.

Justement, qu’est-ce qui vous a poussé à faire de la musique ?

Hum..je crois que j’ai toujours chanté. Quand j’étais plus petite, j’ai pris des cours de guitare à la MJC de ma ville, à Alfortville. J’ai fait mon premier concert à la MJC aussi. J’ai aussi commencé à composer très tôt. Et après avoir réussi mon diplôme, j’ai tout arrêté et lancé un projet solo. C’était en 2010, une grande aventure.

Crédit Guillaume Eymard

Dans cette grande aventure, il y a plusieurs rencontres fondatrices, comme celle avec Neal Black…

On était programmé en concert dans la même ville, près de Caen, j’étais toute jeune artiste et très curieuse. A l’époque, on était sur myspace, il avait une page où je lui ai envoyé un message, pour lui dire « J’adore ce que tu fais ». Et il m’a répondu, en me disant qu’il m’avait aussi écouté, qu’il adorait aussi ma musique. Et m’a dit « Veux-tu  que nous travaillons ensemble ? » Neal m’a pris sous son aile pour réaliser mon album, c’était en 2011, l’album Ruins. C’est beaucoup d’émotion, car quand un bluesman américain comme lui vous contacte, c’est impressionnant. Ca a été le premier à me faire confiance, et donc ça crée des liens. C’est un peu mon papa spirituel (rires). Depuis, je fais toujours des collaborations avec lui dans mes albums.

Parait-il que tu as joué dans le métro aussi ?

Oui, c’était avant de rencontrer Neal. Une de mes meilleures amies habitait Londres. Elle m’a dit de venir faire de la musique là-bas. J’y suis allée, pendant trois mois, j’ai joué dans tous les cafés concerts de Londres. Et elle m’a lancé le défi : « cap ou pas cap de jouer dans le métro ? » J’y suis allé, et j’ai reçu un très bon accueil ! J’ai posté une petite vidéo sur les réseaux sociaux, et j’ai retenté l’expérience à Paris et Montréal. C’était pour montrer à quel point la musique rassemble les gens, on voit des personnes qui échangent, qui sourient…

Après cette expérience, j’ai été sollicité pour faire des concerts dans des centres de détention, et plus tard dans des hôpitaux pour des enfants malades du cancer. Faire de la musique, c’est apporter du bonheur. Ca peut sauver les gens, par l’énergie que ça dégage. C’était une expérience douloureuse mais enrichissante. J’ai rencontré par exemple une petite fille, je l’ai connu à 14 ans, et maintenant elle en à 18, et elle chante ! Les enfants sont beaucoup plus fort que les autres !

Pour revenir à la musique, quelles sont tes influences ?

Les plus grosses viennent de la musique américaine. J’ai baigné la dedans, en écoutant les vinyles de mes parents : c’est la musique de Woodstock, Janis Joplin, Jimi Hendrix, Joe Cocker…ce sont des fortes identités vocales. Ce sont des musiques qui m’ont toujours touchés : en les écoutant, j’étais subjuguée, j’en avais mal au ventre vraiment ! Mon esprit partait ailleurs, entre les voix et les sons de guitare….

La suite pour toi, c’est quoi ?

C’est une tournée. Je serais notamment le 31 mai au Café de la Danse, un concert pour lequel je prépare beaucoup de choses. Des morceaux inédits, des guest-stars et plein de surprises !

Pour les surprises, il faut suivre son compte twitter @GaelleBuswel. Et pour réserver sa place pour le 31 mai, cliquez ici. Sachez également qu’elle fera la première partie du concert de Beth Hart le 14 mai au Palais des Congrès de Paris.

Propos recueillis par Mickaël Chailloux

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