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Archive, ou les Pink Floyd du 21eme siècle

Archive ? Les archives ? Les vieux trucs ? Eh bien non, Archive c’est aussi le nom d’un groupe britannique, d’un nouveau genre assez particulier  , qu’est le trip hop mélangé au rock progressif (qu’on peut surnommer le « trip hop progressif »). Archive se fonde en 1994 à Londres par Darius Keeler et Danny Griffiths, et s’étofferas avec beaucoup d’autres musiciens pour leur premier album qui verra le jour en 1996 : « Londinium ».

« Londinium » est à l’inverse des autres albums qui suivirent, une composition en grande partie marquée par le rap, avec le rappeur Rosko Johns. Ce premier opus est donc du pur trip hop comparable a celui des autres groupes du genre (Massive Attack, par exemple).

Dernière formation d'Archive, 2009

Il changent ensuite de style (abandonnant le rap pour opter vers la pop) en accueillant un nouveau membre : Suzanne Wonder qui sera la principale chanteuse du groupe. « Take My Head » sort en 1999.

Arrive les années 2000, et c’est à ce moment là que le style du groupe prend une tout autre tournure, et s’aventure vers le rock progressif (ou planant) en changeant encore une fois de chanteur (Craig Walker).  Pas mal d’albums sortent, mais celui à retenir est pour moi sans hésitation « You All Look The Same To Me », certainement leur sommet (pour l’instant). De longs morceaux planants et brillamment orchestrés comme on n’en avait pas vu depuis les seventies (Meddle ou Animals de Pink Floyd par exemple).

 

" Controlling Crowds " (2009)

« Controlling Crowds » est leur dernier album à ce jour. J’ai décidé de vous parler de ce groupe car l’écoute de cet album m’a tout bonnement sidéré. On se prend pour commencer, un grand morceau de 10 minutes qui est à quelques instruments prêts, du Pink Floyd tout craché ! Mais ce n’est pas grave, on ne peut pas parler de pompage ici, car il y a tout simplement 50% d’electro et 50% de rock progressif dans cet album. Et le mélange de ces deux genres, Archive l’effectue brillamment et intelligemment, comme sur « You All Look The Same To Me » que je vénère encore plus que ce dernier. Les 12 autres morceaux sont tous a peu près semblables, cependant je trouve que leur point faible est quand il commence à faire du rap… Certains me diront, mais c’est ça l’électro ! Je leur répondrais que ce terme la ne fait pas parti de notre langage à nous rockeurs, qui pour la plupart le trouvons repoussant. Enfin, sur 78 minutes, il ne doit pas y en avoir plus de 10 minutes… C’est donc un défaut facilement effaçable.

Et j’oubliais : c’est un véritable album concept ! En effet, les trois premières parties s’étalent sur plus d’une heure, et la quatrième est sur un autre disque intitulé  » Controlling Crowds Part IV  » sortie environ 6 mois après.

Il faut quand même que je me justifie sur le terme de : rock progressif. Et oui, je sais que ce genre ne résonne pas toujours très bien aux oreilles des jeunes de nos jours, puisqu’il est synonyme de lassitude. Je le précise donc : ici, on ne s’ennuie pas une seconde malgré la longueur des morceaux. Si vous aimez tout ce qui est synthétiseurs, batterie, et choeurs, alors vous serez servis.

Archive, c’est donc avant tout la réunion de deux genres qui au départ, ne peuvent se voir mêler entre eux. Mais ce groupe nous montre l’inverse, et est sans nul doute le grand descendant de Massive Attack se situant dans la lignée de Portishead.

By Jeremy Sulpis

2 réflexions sur “Archive, ou les Pink Floyd du 21eme siècle

  1. Je cite : « De longs morceaux planants et brillamment orchestrés comme on n’en avait pas vu depuis les seventies (Meddle ou Animals de Pink Floyd par exemple). »

    Je crois que tu connais mal le rock progressif… tu devrais revoir la chose, Pink Floyd n’est pas le seul groupe à avoir fait de longs morceaux planants et savamment orchestrés durant les seventies, à l’époque il y a des tas de groupes qui ont fait des tas de morceaux (certains plus longs que les morceaux des floyd… et le mouvement progressif ne s’est jamais arrêté, il à seulement eu moins de succès, dire « comme on en avait pas vu depuis les seventies » est faux, il y a des tas de groupes qui ont fait de longs morceaux très bien orchestrés qui durent également très longtemps, ils ont eu moins de succès certes…

    On pourrais citer Porcupine Tree dans les années 90 avec : The Sky Moves Sideways (qui depuis à été séparé en plusieurs morceaux, mais qui n’en est qu’un seul à la base), ou avec Voyage 34, album officieux avec un seul morceaux séparé en 4 parties de plus de 15 min chacune, le morceau décrivant le trip d’un homme au lsd (c’est donc forcément planant…)

    Mike Oldfield à fait des tas d’albums avec des longs morceaux, comme Tubular Bells ou Ommadawn (années 70) mais aussi Amarok (qui me semble date des années 80) composé d’un seul morceau qui fait 1 heure…

    et j’en passe, il y a des tas d’autres artistes qui ont continués plus tard, notamment dans les années 90…

    et puis y a pas que le progressif, dans le jazz des années 70-80, il y a eu des tas de morceaux très longs, Miles Davis avec son « In the Silent Way », ou Pekka Pohjola avec la plupart de ses albums… et m^me dans la pop, Genesis années 80, période pop, post progressive, à bien signé « Home By The Sea » sur un album de 81, un long morceau qui revient un peu aux origines prog…

  2. Je cite : « De longs morceaux planants et brillamment orchestrés comme on n’en avait pas vu depuis les seventies (Meddle ou Animals de Pink Floyd par exemple). »

    Je crois que tu connais mal le rock progressif… tu devrais revoir la chose, Pink Floyd n’est pas le seul groupe à avoir fait de longs morceaux planants et savamment orchestrés durant les seventies, à l’époque il y a des tas de groupes qui ont fait des tas de morceaux (certains plus longs que les morceaux des floyd… et le mouvement progressif ne s’est jamais arrêté, il à seulement eu moins de succès, dire « comme on en avait pas vu depuis les seventies » est faux, il y a des tas de groupes qui ont fait de longs morceaux très bien orchestrés qui durent également très longtemps, ils ont eu moins de succès certes…

    On pourrais citer Porcupine Tree dans les années 90 avec : The Sky Moves Sideways (qui depuis à été séparé en plusieurs morceaux, mais qui n’en est qu’un seul à la base), ou avec Voyage 34, album officieux avec un seul morceaux séparé en 4 parties de plus de 15 min chacune, le morceau décrivant le trip d’un homme au lsd (c’est donc forcément planant…)

    Mike Oldfield à fait des tas d’albums avec des longs morceaux, comme Tubular Bells ou Ommadawn (années 70) mais aussi Amarok (qui me semble date des années 80) composé d’un seul morceau qui fait 1 heure…

    et j’en passe, il y a des tas d’autres artistes qui ont continués plus tard, notamment dans les années 90…

    et puis y a pas que le progressif, dans le jazz des années 70-80, il y a eu des tas de morceaux très longs, Miles Davis avec son « In the Silent Way », ou Pekka Pohjola avec la plupart de ses albums… et même dans la pop, Genesis années 80, période pop, post progressive, à bien signé « Home By The Sea » sur un album de 81, un long morceau qui revient un peu aux origines prog…

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