Avez-vous déjà été ensorcelé ? Question idiote, je l’admets. Cependant, je pense qu’Aurora Aksnes l’a été. Je ne vois pas d’autre explication possible.
Cette jeune Norvégienne de 20 ans s’est rapidement frayée un chemin dans le milieu musical, à échelle internationale. En effet, celle qui partage le nom d’une princesse Disney, pourtant toute jeune chanteuse, ne passe pas inaperçue : son timbre de voix à la fois envoûtant et ensorcelant suffit à nous faire basculer dans les chimères les plus profondes. Si à sa naissance, comme pour son homonyme fictif, trois bonnes fées lui auraient attribué un don chacune, il s’agirait alors de la grâce, du talent et de la puissance.
Aurora a toujours été fascinée par la musique, alors qu’elle était encore jeune, sa mère était persuadée que la musique de sa fille était thérapeutique. Si on me demande mon avis, je dois avouer que je suis plutôt d’accord avec elle : à la fois timide et déchaînée, ensorcelée et ensorcelante. Elle a transmis toutes ces ondes dans son premier album : All My Demons Greeting Me as a Friend, sorti en mars dernier. C’est à travers ce dernier, qu’elle nous livre un chef d’oeuvre enivrant avec des titres tels que Home, conquérant, avec Warrior. En écoutant Black Water Lilies, on a l’impression d’entendre une sirène dont on ne peut résister à l’appel. Cet album contient également un titre qui vous est sûrement familier : Half The World Away. Il s’agit d’une reprise d’ Oasis. Il faut de l’audace pour s’attaquer à une chanson signée Gallagher, mais le talent étant au rendez-vous, c’est un challenge qu’Aurora remporte haut la main ! Chapeau.
Elle déclare avoir été fortement inspirée par Bob Dylan et Leonard Cohen lorsqu’elle s’est lancée dans sa carrière musicale. Je trouve que dans son grain de voix, on retrouve un peu de Hannah Reid (London Grammar), un peu de Dolores O’Riordan (The Cranberries) et bien évidemment, un peu de Björk.
Cet été, Aurora a fait concert sur concert un peu partout dans le monde afin de promouvoir All My Demons Greeting Me as a Friend, en passant bien évidemment par Paris, lors du festival Rock en Seine. Si vous l’avez manquée, pas d’inquiétude, elle sera de retour dans notre capitale, le temps d’un concert à la Maroquinerie, le 24 octobre. Un conseil si vous pensez prendre des places : n’attendez pas trop longtemps !
Manon Delestre