Depuis quelques années , ce festival de fin d’ été nous régale avec une programmation aussi riche que variée. Le cru 2016 , placé sous le signe de la dance n’a pas dérogé à la règle et nous a présenté toutes les variantes de ce que le Rock produit : Pop, Blues, Groove et Electro. Les 5 scènes auront vu plus de 60 artistes allant des grosses têtes d’ affiche tel qu’ Iggy Pop, aux premiers pas sur scène d’ artistes talentueux avec notamment le groupe Parisien: The Psychotic Monks. Ne pouvant assister à tous les concerts j’ ai retenu les groupes suivants qui sont tous pour moi des découvertes de grand talent: Wolf Mother, Bring me the horizon, Edward Sharpe And The Magnétic Zeros, La Femme, Kaviar Spécial et bien-entendu Psychotic Monks .
On commence par Wolfmother, groupe Australien qui existe depuis 2OO4. Et, si la composition de la meute a évolué depuis, le leader, Andrew Stockdale, est quand à lui toujours installé à la tête du groupe. L’ Australie est la patrie des kangourous mais également de prestigieux aînés tels qu’ AC/DC ou Midnight Oil, mais la comparaison s’ arrête là. Groupe de Métal par excellence , ils tirent leur énergie du désert et du soleil brûlant. Ils jouent à la vitesse du son: les titres s’ enchaînent avec une efficacité redoutable au son des guitares hurlantes et de la rythmique d’ enfer. Du très grand spectacle bien rock (qui pue la sueur!) et bien gras. Seul bémol: le contact avec le public est quasi absent… Est ce à cause de la chaleur ? à suivre…
Après une pause vient le tour d’ un groupe Anglais: Bring me the horizon, qui nous propose du Métalcore d’ une efficacité redoutable. C ‘est un véritable raz de marée de guitares hurlantes portées par une rythmique à faire danner tous les saints; des tableaux scéniques qui pètent et fument de partout.
Olivier Skykes, tatoué de partout sauf sur la figure, et ses compères sont venus défendre sur la scène de Rock en Seine leur 5 eme album: That’s the Spirit qui n’est rien de moins qu’un petit bijou à écouter de toute urgence: c ‘est obligatoire, na ! Dix ans après leur création , ils peuvent compter sur une armée de fans toujours plus nombreuse. Ce n’ est pas par hasard que ce groupe de talent a atteint le sommet des affiches des plus grand festivals dans le monde. C’ est grandement mérité et je leur souhaites une longue et bonne route musicale .
Ensuite , nous avons vu et entendu Edward Sharpe And The Magnétics Zeros qui nous a proposé un voyage fort interressant vers des ballades hippies revues au son actuel. Partis sur un coup de tête dans cette épopée musicale sur les traces de Kerouac, Alex Ebert et ses folkeux déjantés nous ont embarqué dans un véritable road trip qui chante , joue sur l’ amour et le voyage. Home is wherever i’ m with you est leur 4 éme opus qu il vous faut avoir. Allez vite l’ acheter ou téléchargez-le ( légalement ), voila le seul conseil que je vous donne, non de Zeus ! Sous le soleil ardent, ruisselant de sueur, et après avoir bu deux litres d’ eau (si, si, c’ est juré que de l’ eau !), je me suis dirigé vers la scène de la cascade ou j’ ai pris une claque en découvrant sur scène La Femme.
J’ avais écouté à la maison son dernier album qui ne m’ avait pas plus enthousiasmé que ça. Ce groupe de synthé pop donne sur scène du Surf Rock très efficace et je me suis laissé porté sur les vagues qu’il soulève. Le public, conquis, suit et danse , saute et trépigne. Bref , everybody is happy et tout va bien ! La presse musicale l’ est d’ailleurs tout autant et les présente comme le futur de la chanson Française, à voir… Quand à moi je vais tranquillement réécouter leur cd pour voir si j’ ai toujours la même impression: plus un groupe de scène qu’ a écouter dans son salon ? Je n’ai pu assister au show de Kaviar Spécial pour cause de rendez vous, et je le regrette car j’ ai découvert un groupe que j’ aime également beaucoup. Ils proposent du Revival Garage Français, et ce, malgré leur nom qui ressemble au nom d’ une spécialité opiacée tout droit sortie d’un coffee shop Hollandais, dixit la personne qui a fait les textes de présentation des groupes dans le dossier de presse de Rock En Seine. Originaires de Rennes , leur Rock distille un son très euphorisant, coupé de pop et de punk assagi. Telle est la recette, très réussie, de ce groupe qui fera parler de lui, c ‘ est certain. J ‘ai écouté, encore et encore, tous leurs titres sur leur page Sound Cloud, et les ai contacté via Facebook afin qu’ ils m’ envoient leur bio pour faire une chronique plus approfondie sur eux. Suite au prochain numéro ?
Une petite pause repas au carré vip, là encore, arrosée d’ eau (si,si, promis !) et je suis reparti direction le stand du Rif pour regarder et écouter un groupe Parisien de grand talent, autre grande claque dans la g… Ces gars-là sont promis à un bel avenir ! J’ ai nommé Ladies and Gentlemen: Psychotic Monks.
Quatre énergies qui se fondent pour produire un rock psychédélique, à la fois furieux et fragile, et qui vous emportent façon rite de passage à travers leur univers noir et onirique. Voici comment ils se définissent eux mêmes, et bien qu’ à l origine je ne sois pas particulièrement attiré par ce genre, je ne voulais pas louper une occasion de faire une découverte intéressante. Bien m’ en a pris car , tout comme le public, nombreux, j’ai été littéralement scotché par la qualité de leur musique mais également par leur technique instrumentale. Vraiment bon et, tout comme je l’ ai dit à leur manager , je les suivrai dorénavant de près. Vous pouvez les retrouver sur leur page Facebook et sur Youtube où ils ont des clips vidéos, dont un est extrait du dernier EP intitulé tout simplement IV. Le précédent, quant à lui, s’ intitule Faces to. Moi je vais aller m ‘ en remettre une dose !!