« Le cri de la libellule » association crée à Saint Michel Sur Orge en 2007, est l’ organisatrice de Rock ‘in Kiosque depuis 12 ans. Après une année d’ absence, pour d’ obscures raisons, le festival revient en force avec une programmation diablement alléchante qui a tenu toutes ses promesses!
la soirée démarre très fort avec un groupe de Métal « Astral Tears« , un groupe Orléano Essonnien naît en 2010, de la rencontre entre Bayza (chanteuse et auteure) et Maxime (guitariste compositeur). Dans un premier temps ils forment un duo et reprennent des titres en version acoustique. Cette force motrice évolue ensuite vers des compositions originales alors que le groupe se complète avec l’ arrivée de Gren (bassiste) et de Jelly (batteur). En 2012, après 2 années de répétition et de concerts, le groupe sort son premier album, intitulé « Hypnotic ». D’emblée, l’on remarque des textes et des mélodies aussi puissants que leur son, ce qui leur ouvre les portes d’un certain public. C’est ainsi que très vite, ils font les ouvertures pour des groupes comme Aqme, Thank, Keles, Keen. Et ils n’hésitent pas à franchir nos frontières puisqu’ils ont, parfois, également joué en Suisse et en Belgique.
Astral Tears, c’ est du Métal, et du lourd, teinté de sonorités orientales du plus bel effet; des textes soignés et intelligents portés par la charismatique Beyza, à la voix cristalline, à la fois puissante et mélodieuse. Les trois autres compères derrière assurent également. Bien que n’ étant pas fan du genre, je suis conquis assez rapidement. Vous pouvez les retrouver sur Facebook , les écouter sur Deezer en intégralité et visionner deux clips « Sinner » et « Back To Life » sur you tube, je vous les conseille fortement.
Le second groupe de la soirée est plutôt Gyspy Punk Rock. Il se nomme Balto Parada et les membres sont originaires de l’ Essonne. Ils existent sous leur forme actuelle depuis 18 mois seulement. Ils s’ inspirent de groupes tels que Gogol Bordello et La Mano Negra (pas mal comme références…) et ont sorti un EP de 5 titres auto produit qui porte le nom du groupe. Cet été ils sortiront leur second Ep, toujours au format 5 titres, intitulé Suburban Java. Un conseil ne le loupez pas…
Dopés à la vitamine C, ils mettent un joyeux bazar sur scène et assurent vraiment comme des bêtes. J’ ai même entendu dire des gens du public, qui n’ étaient pas venus pour eux , qu’ils s’étaient pris une bonne claque dans la tronche. Ces gars là prennent et donnent énormément de plaisir en live et voila tout ! That’ s Rock ‘n Roll !
So Was The Sun, déja chroniqué dans nos pages ici , prend la suite et je dois dire que le groupe tient toutes ses promesses et confirme ainsi tout le bien que j’en pense: Trio diablement efficace, voix Rauque et Rock comme je les aime, une batteuse qui assure un max, rien à redire que du bonheur !
Le 4éme groupe quant à lui, donne dans le Grunge Rock. C’est Dry Can. Le duo se forme à la fin des années 1990 autour d’ Antoine Abinum et d’Anne Lupieri. Après avoir fait un certain nombre de concerts sous cette forme, ils décident d’ intégrer une section rythmique à leur formation. Ils sortent début 2007 un premier album: Something Like That. Avec cet album de 8 titres, maniant les influences héritées de leurs parents (Led Zeppelin, Pink Floyd), les retours sont unanimement enthousiastes et les 4 compères enchaînent les concerts jusqu’ en 2010. Puis, le groupe décide de prendre un peu de recul pour se consacrer à l’ écriture et à l’ enregistrement de Meanwhile, sorti en Septembre 2014. Tout en restant dans la continuité de leur premier album, celui-ci intègre de nouvelles influences, étoffant ainsi leur répertoire. Une fois encore, l’ accueil est plus que favorable de la part de la presse musicale Européenne, qui souligne la grande qualité de la composition et des arrangements.
Sur scène, c’est un son impeccable, des guitares hurlantes portées par une bonne section rythmique, voila qui démarre bien. Voix masculines et féminines s’ accordent parfaitement et tiennent toutes leurs promesses. Leur musique est vraiment bonne et très efficace, notamment grâce à un univers très particulier dans lequel je rentre avec bonheur et délectation… à suivre, donc.
Pour terminer en beauté la soirée, c’est au tour du groupe La Clé de Sous Sol de nous proposer du World Acoustique. C’ est un mélange dont je vous livre ici la recette: Prenez de la musique Pop, à laquelle vous rajoutez une dose de Soul, assaisonnée de deux cuillères à soupe de Manouche et d’ un soupçon de Reggae. Vous mélangez et laissez reposer. Cela donne un groupe talentueux aux textes parfois français, parfois anglais, qui a plus de cent cinquante concerts à leur actif et qui a trouvé son public. Ils m’ avaient contacté pour les programmer en concert , hélas cela n’ a pu se faire mais ce n’ est que partie remise, d’autant plus maintenant que j’ai vu ce qu’ils pouvaient offrir.
Moins Rock que le reste de la programmation, ils justifient haut la main leur place sur scène ! Les textes, portés par la voix de Willy, qui est d’ailleurs très loin d’ être désagréable à entendre, sont intelligents et soutenus par de très bons musiciens qui prennent plaisir à jouer. Cela se ressent immédiatement et d’ailleurs, le groupe communique beaucoup avec le public: ils savent chauffer une salle. N’hésitez pas à aller faire un tour sur leur page Facebook.
Pour conclure, cette cuvée 2016 aura été excellente, un public nombreux et réceptif, des groupes d’ univers variés qui ont tous en commun un certain talent. Je ne dirai qu’ une chose , vivement le Rock ‘in Kiosque de l’ année prochaine. Je suivrai de prés ces musiciens , mais également « le Cri De La Libellule » qui organise tout au long de l’ année des concerts intitulés » Du Son Dans L’ Aile » avec , j’ en suis certain, une programmation de qualité .
Christophe Arbogast