interview

Interview impromptu avec Simian Ghost

 

Simian Ghost. Ils ont l'air rouge comme ça, mais en vrai, ils sont juste normaux, hein !

Simian Ghost. Ils ont l’air rouge comme ça, mais en vrai, ils sont juste normaux, hein !

Rencontrer Simian Ghost, c’est un peu une aventure. Le 25 février dernier, ils avaient rendez-vous avec le public lyonnais. La date a été rajoutée au tout dernier moment. Heureusement, nous avons pu nous faufiler au Sonic, une péniche lyonnaise. C’était juste après leur concert parisien et les quatre suédois venaient juste de débarquer. Un peu fatigués, mais rassasiés, c’est devant un buffet composé d’un fromage « extrêmement bon » qu’ils ont accepté de nous répondre. Pour évoquer leur premier album The Veil, mais aussi le prochain en préparation.

Le Peuple du Rock : Vous étiez à Paris hier soir. Comment cela s’est passé ?

Sébastian Arnström (leader de Simian Ghost) : C’était super à Paris. Il y avait beaucoup de monde. L’atmosphère était très vivante et chaleureuse. Une super soirée pour nous. Nous avions eu un souci par contre pendant la journée : notre van est tombé en panne en route mais par chance, on a pu réparer. Maintenant tout roule comme sur des roulettes.

PDR : Connaissiez-vous la ville d’avant ?

SA : Vous étions déjà venus nous produire une ou peu fois. Je ne suis jamais venu à Paris dans un autre contexte par contre. Je ne sais en ce qui concerne les autres membres du groupe. (Non répondent les autres membres du groupe autour). Notre lien avec Paris est strictement musical. C’est une belle ville ; nous sommes déjà restés une fois une semaine pour promouvoir le groupe il y a quelques mois de cela. On a alors pu faire un tour autour et nous arrêtés dans des cafés sympas, dans le coin de  République.

PDR : Quand on vous écoute, on se dit que vous êtes comme les nouveaux Beach Boys. Qu’en dîtes vous ?

SA : Nous adorons vraiment les Beach Boys donc c’est vraiment un compliment pour nous. Nous avons plusieurs sources d’influences mais les Beach Boys est l’une des plus importantes. Nous écoutons beaucoup de musique pop moderne mais aussi d’autres choses. Ça n’est pas notre source d’influence la plus importante mais l’une d’entre elles.

PDR : Quelles autres sources d’influence spécifiques avez-vous donc ? De quels autres groupes et artistes vous inspirez-vous pour composer vos propres morceaux ?

SA : Je suppose que quand nous avons fait The Veil nous sommes plus concentrés sur une façon de faire des morceaux qui était plus populaire dans les années 60/70. Par exemple, cette manière de faire des disques longs avec une dynamique interne, un flux cohérent. Le disque doit donc s’écouter comme un tout au lieu de morceau par morceau comme c’est le cas pour beaucoup d’albums modernes. Nous avons bien sûr de nombreux groupes qui nous inspirent tels que Flaming lips et Yo La Tengo. Ces groupes sont des modèles pour nous. Des groupes aussi tels que Phoenix ou Air.

PDR : Les chansons dans votre album sont très variées. Comment ont-elles pris vie ?

SA : Nous travaillons dans un petite pièce dans un sous-sol avec beaucoup d’instruments et un ou deux ordinateurs portables. Nous faisons tous les arrangements nous-même. Nous remplaçons les instruments que nous n’avons pas à notre disposition avec du son électronique. Si nous devions tout avoir, nos finances ne permettraient pas de tout couvrir. Mais oui, nous écrivons et nous enregistrons tout nous-mêmes, comme tous les groupes plus ou moins.

PDR : Vous mentionnez les années soixante comme étant une grande source d’influence…

SA : Oui, nous nous sommes inspirés de la manière dont les disques y étaient faits. Par contre pour le prochain disque cela sera complètement différent. Ça sera un peu plus marrant. D’une certaine manière je crois que ce prochain album va s’inspirer de ce que nous faisons sur scène, plus que les albums précédents. Nous allons nous concentrer plus sur des chansons qui vont bien à faire sur scène.

PDR :  Vous connaissiez Angus & Julia Stone et la chanson Heart Beat Slow, que vous avez reprise ?

SA : J’ai en fait  seulement entendu la chanson. Je n’écoute jamais ce groupe autrement. C’est notre maison de disques française qui nous a demandé si l’on voulait faire la chanson. Donc on l’a écouté ; on a trouvé que c’était une bonne chanson et on en a fait une reprise. Ça n’était pas un projet que vous avions par avance. C’est seulement quelque chose qu’on nous a demandé de faire. Mais je suis sûr qu’il s’agit d’un groupe super.

PDR : Si vous faîtes de la musique, c’est parce que vous voulez vous amuser, si je comprends bien.

SA : Oui ; c’est parce qu’on a envie de s’amuser mais aussi de s’exprimer, au même titre que n’importe quel autre artiste de quelque type que ce soit. Nous aimons le processus de création artistique.

PDR : Dans votre album, vous rendez aussi hommage à Trish Keenan. Pourquoi ?

SA : Parce que Broadcast (dont Trish Keenan a été chanteuse, ndlr) a été une grande source d’inspiration pour nous. C’est un groupe que chacun d’entre nous a intensément écouté et quand nous avons fait la chanson, nous avons pensé que le son rappelait un peu Broadcast. Nous avons pensé que ce serait une manière humble et sympathique de rendre hommage à Trish Keenan et à leur travail en lui dédiant cette chanson. Les paroles ne la concernent pas directement.

PDR: Vous prévoyez de faire une tournée, vous serez demain en Italie, non ?

SA : C’est un truc chouette de faire de la musique et de rencontrer des gens super. C’est la première fois que nous nous rendons en Italie. Les premières fois que nous avons visité la France et les Pays-Bas, ça a aussi été super pour nous donc nous sommes excités à l’idée d’aller en Italie pour la première fois.

Propos recueillis par Mickael Chailloux. Traduit de l’anglais par Guillaume Dumas.

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