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Afghan Whigs au Trabendo, le report !

Même si Greg Dulli était venu à la Flèche d’Or à Paris il y a quelques années, entouré des Twilight Singers, cela fait au moins 15 ans que les Afghan Whigs ne s’étaient pas montrés en France. Et pour cause, ils s’étaient séparés.
Ils décident, après un « réunion tour » comme disent les anglophones, qu’ils ont encore des choses à offrir sur disque et surtout sur scène. Car ce sont des bêtes de scène. Dans l’opération, seuls deux des Whigs originaux sauteront le pas pour tenter l’aventure de Do To The Beast, leur sixième album.

Ce soir, au Trabendo, la salle se remplit doucement, la moyenne d’âge est élevée (comprendre que l’on a à peu près tous les cheveux prêts à grisonner), seuls quelques jeunes semblent perdus parmis nous.
Le billet indiquait des guests… mais nous ne les verrons jamais.  La bande de Dulli prend possession de la scène à 20h30 pour un peu plus d’une heure et demie de live intense et intensif. En effet les morceaux s’enchaînent à une allure folle, cela n’empêchant pas Dulli, après avoir bien jaugé l’ambiance globale du public parisien  (car il déteste avoir des poissons morts en face de lui) de prendre un peu de temps pour nous parler, pour blaguer, pour demander d’où on venait… Par ici il joue avec le public, par là il raille gentiment un gars dans le public qui se fait prêter des bouchons d’oreilles par ce bon vieux Larry, leur roadie. Il lui dit qu’il a raison de se protéger ses petites oreilles de fillette car le son va encore monter d’un cran… Le son justement… Il était d’une qualité exceptionnelle ce soir. Je ne connaissais pas la salle et je dois dire que si le son des Whigs a besoin d’une bonne acoustique c’est bien le cas au Trabendo, coincé entre le très beau et nouveau Philharmonique de Jean Nouvel et le Zénith.

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Au total, ce sont dix-neuf titres qui s’enchaînent jusqu’au rappel, parmis lesquels on reconnaitra, outre les derniers morceaux des « men in black » (Matamoros, Parked Outside, The Lottery…), quelques morceaux d’albums précédents (Crime Scene, Debonair, Gentleman, Something Hot…), Nous aurons même droit à une version de Turn On The Water avec quelques couplets de Coffee, du groupe américain vocal-électro Sylvan Esso (…wrap me in your arms, i can’t feel it but...). Dulli écoute beaucoup de musique actuelle et aime la reprendre à sa sauce, comme lorsqu’il avait repris Love Crimes de Franck Ocean il y a quelques temps. Le groupe fait une courte pause avant de jouer les trois derniers morceaux de la soirée.
Ils terminent le set sur Faded avec un mix d’ Across 110th Street de Bobby Womack, que les aficionados de Tatantino connaissent mieux comme étant l’ouverture de Jackie Brown. Mais ceux-là même savent-ils que cette chanson est issue d’un film éponyme sorti en 1972 avec Anthony Quinn ?

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Oui vous l’aurez compris, les Whigs, et surtout Dulli, connaissent leurs classiques par coeur si bien qu’en plus de quelques clin d’oeils au fil de leurs textes, le public a souvent droit à un petit medley en plein milieu d’un de leurs propres morceaux. Le groupe s’est amusé sur scène ce soir, cela se voyait, et le public était ravi…

Greg Pinaud-Plazanet

Une réflexion sur “Afghan Whigs au Trabendo, le report !

  1. Pingback: L’Edito du Lundi: Who the fuck is Greg Dulli ? | Le Peuple Du Rock Webzine

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