Du mercredi 3 au dimanche 7 décembre se déroulaient les Rencontres TransMusicales de Rennes. Les Trans 2014, c’est 101 groupes, 316 artistes représentant 33 pays ; un total de 173 concerts dans 23 lieux différents ! Cette année 2014 a encore battu un record de fréquentation : 64 000 festivaliers sur les 5 jours ; et ce, sans aucune grande tête d’affiche internationale.
Malgré une mise en avant de la musique électro avec la Green Room et certains beaux noms tel The Hacker, Rone, Boris Brejcha ou The Avener, les TransMusicales ont permis de (re)découvrir certains groupes aux influences rock.
L’australienne Courtney Barnett
Le jeudi 5, à 21h30, dans le hall 3 du Parc Expo, Courtney Barnett débute son show. L’ex-serveuse de Melbourne fait parti des noms à retenir car on l’entendra certainement dans les mois et les années à venir. La songwriter australienne, auteure de The Double EP: A Sea Of Split Peas nous captive par sa voix traînante et sa simple présence. Pas besoin de grands artifices… Chemise à pois, cheveux tombant sur son visage presque enfantin suffisent à enivrer l’ensemble du hall. Un coup hypnotique, un coup rock’n roll, en passant par le grunge des 90’s, son set d’à peine une heure varie les plaisirs sans jamais briser le rythme que nos jambes suivent inlassablement.
Une batteuse chez les Ringo Jets
The Ringo Jets est un trio nous venant d’Istanbul. Composé de deux guitaristes/chanteurs et d’un batt… Que dis-je ?! Et d’une batteuse/chanteuse, pas des moins énergique, ce groupe nous donne un rock pur et dur ! Vous l’aurez remarqué, The Ringo Jets joue donc sans bassiste. Moi qui pensais que la basse, c’était la base, ces rockeurs m’ont prouvé le contraire avec des morceaux aussi puissants les uns que les autres !
Deux batteurs chez les australiens Money For Rope
Eux aussi originaire de Melbourne, les 5 musiciens nous ont proposé un concert de rock brut ! Au cours de la setlist, une teinte de surf et de soul se mêle au rock percutant ! Chacun des 5 instruments à son rôle dans la composition. Bon, la basse, la guitare et le chant, je vous passe les détails ; mais Money For Rope a dans la majorité de ces morceaux un orgue aux sonorités reggae qui donne une profondeur et nous envoie presque dans un autre monde ; tout cela est donc accompagné par deux batteries qui transforme littéralement ce groupe en véritable machine rythmique !
Grand Blanc, les français obscurs
Voici une espèce en voix de disparition… Grand Blanc est un groupe français qui chante en français ! On peut donc écouter les paroles sombres du quatuor originaire de Metz. Leur univers est lugubre, froid, morose…mais extrêmement poétique ! Avis à ceux qui aiment écouter les paroles des chansons. Les voix puissantes et noires de Benoit et Camille, les deux chanteurs, résonnent parmi les sonorités de synthé électro. Bref, une excellente découverte de la scène française !
Le rock tourmenté de Naked (On Drug)
Entre le Lyon de Sébastien Perrin et le Manchester de Luke Byron Scott, ce quintet nous dévoile un univers glauque. Nu et défoncé n’est pas vraiment festif, malgré un violon et une clarinette qui pourraient nous faire penser que l’on assistera a un show aux teintes jazzy. On en perd la tête à travers les sons qui se mélangent si bien. La peur. C’est le sentiment que nous fait ressentir Naked (On Drug) avec son rock mélancolique, tourmenté…
Cyril Bou Nafeh