Nous revoici Lundi et que vous soyez ou non fans de la firme à la pomme, vous n’avez sans doute pas pu passer à côté de la polémique qui a éclaté milieu de semaine dernière sur le web principalement. En effet, lors de la Keynote d’Apple, annonçant ses nouveaux produits (bien qu’il faille parfois le dire vite car au final il y a peu d’améliorations vraiment incontournables), ils avaient des invités de marque: U2 est venu annoncer qu’ils mettaient à disposition des ituners leur 13ème album, après cinq ans de vide médiatique.
Beaucoup de commentaires sur le net, pas mal d’articles se sont insurgés sur le fait qu’ils aient trouvé dans leur ibidules l’album de la bande à Bono à télécharger depuis leur cloud personnel. Oh drame ! On a touché à mon cloud ! Sauf que l’album est gratuit, c’est une offre, un don de la part du groupe. C’est plutôt une bonne initiative puisque dans ce monde presque jamais rien n’est gratuit, alors pourquoi bouder un cadeau ? On ne vous demandera rien pour l’écoute de l’album, je ne vois donc pas où est le souci. Au contraire, nous voudrions plus d’opérations dans ce style !
Que l’album soit bon, comme certains le disent, ou bien nul, ce qui semble être le cas pour l’article des Inrock (mais cela fait longtemps que l’on n’attend plus grand chose de ce mag… ), c’est GRATUIT. Vous l’aimez ? Vous le gardez. Vous ne l’aimez pas ? Vous le virez. C’est aussi simple que cela. Il est certain que si Radiohead avait fait cela, cela aurait contenté du monde et ils auraient tous crié au génie numérique comme lorsque le groupe est passé par internet pour vendre son album hors label. Est-ce que l’album est bon ? Il n’est certes pas l’un des meilleurs sortis par le groupe au cours de sa longue carrière, mais il s’écoute assez bien dans l’ensemble, cela reste du U2, ce ne sont pas des manchots que je sache. Même si le groupe, depuis longtemps, écrit des chansons et des mélodies relativement simples. Bref je n’ai pas compris ces réactions…
Et hormis ça me demanderez-vous ? Et bien mis à part U2, beaucoup de choses sont sorties ces derniers temps et il me faudra certainement deux éditos pour les couvrir. Nous allons commencer par Love Inks qui a sorti Exi. La voix cristalline de Sherry Leblanc donne la réplique à une boite à rythme ainsi qu’à une guitare sans fard ou encore quelques synthé assez vintages. C’est simple, minimaliste au possible mais le trio originaire d’Austin, au Texas, est vraiment sympa à écouter à la maison.
Dans le même temps, en totale opposition géographique et musicale, les Gnarwolves sortaient un album éponyme de Punk-Rock californien pour skateurs de bowls alors qu’ils sont de ? Brighton, Angleterre… et ouais ! C’est leur premier album, après trois années d’existence et à l’écouter, ce n’est pas pour rien que ces gars-là ont fait l’ouverture de Blink 182 lors de leur passage en Italie… On sent à peine l’influence… mais à peine… This is the same old thing !
Derrière Billy The Kid, on trouve Billy Pettinger, une chanteuse compositrice canadienne qui est aussi leader de Billy and the Lost Boys. Ici on la retrouve donc en solo sur son album intitulé Horseshoes & Hand Grenades. Billy Pettinger n’est pas née de la dernière pluie puisque malgré son jeune âge (née en 1982), elle aura déjà collaboré avec de grands noms tels que Dave Stewart, Ringo Starr, Bob Dylan ou encore les Four Tops. Autant dire que son CV parle pour elle. Un album assez intense et personnel, issu de ses influence Folk-Punk-et Power Pop. Une thématique se portant sur ces périodes de la vie où l’on ne sait pas ce que l’on a fait de ces dernières années et où l’on ne sait pas trop de quoi demain sera fait…
Circa Survive vient de sortir Violent Waves, que je préfère nettement à l’album somme toute assez bateau mais certainement dû à leur jeunesse, de Gnarwolves. C’est plus Rock que Punck Rock, c’est un fait, mais sans comparer les deux albums dans leurs influences, je les renvois ici face à face concernant leur originalité. La bande de Philadelphie réédite son album sorti en 2012 sans label. C’est à l’occasion de leur signature avec Sumerian Records que la petite bande a décidé de ressorti proprement ce bel album, assorti d’un DVD live en attendant gentiment la sortie de leur prochain album en novembre.
The Asteroid #4, le groupe Psyché-Folk vient de sortir son album éponyme, eux aussi. Des influences du Moyen Orient ou encore d’Inde viennent se mélanger à des élément de Drone Rock et de Folk tout en balançant des boucles psychédéliques. Le mélange prend et l’on peut facilement sombrer dans l’hypnose profonde sur des morceaux pouvant faire penser à Moon Duo parfois, sans toutefois les copier. Il est à noter que leur premier album, sorti en 1998 portait aussi leur nom… du coup dans leur discographie ils ont deux Lp au titre identique… Curieux choix.
Enfin je terminerai cet Edito sur le duo canadien Death from Above 1979 qui a sorti en début de mois The Physical World. Reformé en 2011 après cinq ans de séparation, le duo revient sur le devant de la scène avec un album pour le moins abouti, percutant et jouissif. Cela fait dix ans qu’ils n’avaient pas sorti d’album studio et celui-ci rocks du poney les gars… La preuve :
Voilà c’est terminé pour cette semaine, je vous parlerai des autres sorties la semaine prochaine. En attendant, mettez-vous en plein les oreilles et si vous souhaitez dire ce que vous pensez du dernier U2 dans les commentaires, n’hésitez pas !
Greg Pinaud-Plazanet