Bonjour les amis du peuple !! Je suis heureux de vous retrouver, même si en lisant ceci, techniquement c’est vous qui me retrouvez mais si on commence par ce genre de considérations nous sommes loin d’en avoir fini, n’est-ce pas ? Bref, vous vous souvenez de l’article d’il y a deux mois sur GATHA ? Cette jeune artiste Bordelaise alliant rock, pop, romance et violoncelle ? Au pire voici le lien: https://lepeupledurock.wordpress.com/2013/11/13/voyage-dans-lunivers-de-gatha/
Et bien comme je l’annonçais dans l’article, je suis allé la voir en concert au Chicho le 22 novembre et laissez-moi vous conter ce voyage… inattendu. Oui car j’ose le dire, même si j’apprécie fortement la personnalité et l’originalité de l’artiste, je ne savais pas du tout comment j’allais aborder tout un concert dont je ne connaissais que 3 chansons.
Laissez-moi vous dire que Gatha, c’est un voyage en apesanteur. (Celui du fond là, si si toi là qui a chantonné Calogéro… oui oui, tu sors !! Non allez je suis clément tu peux rester avec nous, mais tu te tais). Vous vous retrouvez changeant, au rythme de ses pincements de cordes, de dimensions, d’univers, de strates psycho-temporelles. C’est un échange entre une artiste à la sensibilité palpable, accessible, dans les yeux de laquelle rayonnent des mondes oniriques entiers où elle vous emmènera.
Gatha en session intimiste cela représente quoi ? C’est l’alchimie entre une chanteuse à la voix suave, son amant à 4 cordes que tour à tour elle pince, enlace, caresse du bout des doigts et Julien qui jongle entre les percussions électroniques sur lesquelles tapent ses baguettes et les samples qui sont programmés sur l’IBook posé à coté de lui. Il faut dire qu’au Chicho, il n’y a pas beaucoup de place pour permettre une orchestration complète et Gatha sait palier à cela ! Cette salle est très intimiste. Installée dans une des nombreuses caves voûtées de Bordeaux elle est faite pour les petits comités, offrant une connexion spéciale entre les artistes et le public. Seul bémol à cette salle, la lumière manque de spots de couleurs qui ajouteraient aux ambiances des différents concerts. Personnellement cela aiderait pour les photos que l’on doit prendre des artistes en live.
Tout le concert, l’artiste échangera avec son public autant d’anecdotes, de rêves, de pensées rythmées par le son grave de Gustave (son violoncelle) et les percus aux résonances parfois jungle. S’avançant au plus près de son public, dansant, offrant une prestation sensuelle et maîtrisée que l’on retrouve chez les artistes passionnés, Gatha ne fait pas que se produire devant les gens, elle les prend par la main et partage une partie des mystères de sa psyché. Sans vous en apercevoir vous vous retrouvez en train d’onduler joyeusement, de dodeliner en suivant les variations de ses créations. A l’image de sa chanson la funambule la musicienne glisse sur les cordes de Gustave comme on virevolte dans ses mondes et nous laisse ses refrains entêtants comme autant d’autographes.
On croisait là tout type de public, auprès desquels j’ai pu recueillir quelques mots, attirés là par une mélodie, par cette même soif de lévitation naturelle, un trou de verre entre leur dimension et la/les sienne/s.
« De toutes les dimensions c’est celle-ci la plus apaisante. Il y existe des anges qui ne vous transforment pas en pierre, Gatha en fait partie »: Doctor Who.
« Cette fille dépasse le mur du son !! »: Superman.
« Capitaine ici tout parait illogique !! »: Spock.
Je n’aurai qu’un seul mot pour résumer ceci : allez la voir en vrai vous ne le regretterez pas !!
Petit mot de fin : En première partie j’ai eu la chance de découvrir un artiste issu de la scène francophone sous le nom de Nilem. Laissez-moi vous donner brièvement mes impressions.
Nilem était un très bon choix de première partie n’offrant aucun impair sur la personnalité des artistes ce soir là. C’est un homme sensible, chaleureux, souriant, amusant et dont les chansons en français sont intelligentes et raffinées. Ses textes sont purs à l’instar du son de sa guitare qu’il travaille avec deux pédaliers d’effets assez conséquents puisqu’il y va du loop au sample pour s’accompagner lui-même tout au long de la soirée, fabriquant ses riffs et ses chœurs maisons devant un public conquis avant de les capturer dans ses pédales d’effets et de les ressortir aux moments opportuns. Personnellement je trouve que dans la chanson française, il est assez dur de ne pas tomber dans le ridicule et ce soir là, deux paroliers français me faisaient admirer leur plume poétique et humoristique.
Comment vous exprimer la chose ? Nilem c’est l’artiste que vous pourriez écouter et fredonner tout au long d’une soirée. Un hymne à la tranquillité, à l’amusement, à la voix de l’écho de la vie vous racontant ses aventures et mésaventures. C’est un nom comme sonne le vent quand il s’envole délicatement entre les branches des arbres. Nilem c’est quelqu’un que l’on regarde jouer le sourire aux lèvres et qui nous donne envie de sourire à notre tour et de chanter sur ses refrains. Nilem (vous avez imprimez le nom là ?) c’est quelqu’un qui, seul face au public sera celui qui sera le plus à l’aise et qui amènera les autres à se lâcher. Moi j’ai aimé le sourire de l’homme, plein d’honnêteté, de franchise, de simplicité, ainsi que l’auteur compositeur talentueux aux mélodies efficaces qui se cache derrière.
Pour moi ce soir là, croyez-moi j’ai été heureux de m’être bougé le fion et d’être sorti de ma grotte pour aller en ville !! Alors un grand grand merci à Gatha pour son univers et à Nilem pour sa simplicité tranquille et son jeu de guitare qui l’accompagne à merveille.
Allez Rock’ on le peuple !!
Jason P.
Lien Nilem: https://www.facebook.com/clement.simounet?sk=wall
Lien Gatha: https://www.facebook.com/gathaofficiel?fref=ts