Ou comment cinq jeunes délivrent leur envie de faire bouger les têtes en assumant un style pop punk inspiré par des groupes d’anthologie tels que A Day to Remember, The Ghost Inside, ou encore Blink 182.
Suite à leur formation en 2011 les cinq berruyers enregistrent leur 1er album Fast Food Heroes sur le label B.prod. et accouchent de cette galette en mars 2012. Ceci constitue un premier pas vers une reconnaissance grandissante au-delà de leur contrée d’origine. Le groupe ne lésine pas sur les moyens de communication et propage son énergie au fil des concerts et vidéos youtube (de très bonnes qualités par ailleurs). En phase de sortir leur deuxième album Building Chapters enregistré au studio 404 (sortie retardée de quelques semaines), il était normal de revenir sur leur 1er album.
Le line up délivre un punk popisant sur fond de grattes puissantes rappelant clairement le son de leurs ainés américains. Les solis ne sont pas pour autant négligés notamment sur l’intro de Dad is an Alien ou sur You Just Get Inside qui selon moi résument le mieux l’énergie du groupe. Cougar on the Dancefloor (le nom du titre a de quoi faire sourire) est le titre ska de l’album qui gagne en intensité sur le refrain tandis que Die on Saturday plus émotionnel, plus posé donne le change avec le reste de l’album. La basse n’en est pas moins en retrait, quant au jeu de batterie, il est redoutable d’efficacité, aéré et « sautillant » (il n’y a qu’a regarder cette vidéo youtube où le batteur Alban Morin joue The Wrecking Song, extrait de l’album). L’efficacité est d’ailleurs le maître mot de ce combo aux teintes californiennes même si selon moi, les breaks méritent un travail plus approfondi afin de s’affranchir du traditionnel couplet/refrain/couplet/refrain.
Ce style ayant été de nombreuses fois emprunté, on pourra reprocher le manque d’engagement (au sens musical du terme) dans les lignes de voix bien que les screams feront plaisir aux fans de hardcore. On sent que les idées sont présentes, l’énergie est là, reste que les inconditionnels de punk canadien ne se complairont pas en terme d’arrangement où une certaine prise de risque est nécessaire pour éviter le cliché du groupe pop punk. Il y a là de la matière mais le groupe ne doit surtout pas tomber dans « la recette du riff qui marche ».
Ce premier opus constitue une belle rampe de lancement et dénote un certain engagement quant à lancer un style pop punk davantage destiné à nos voisins d’outre-Atlantique. Néanmoins, je ne manquerai pas d’écouter ce Fast Food Heroes sur le départ d’une session skate ou même surf. Les morceaux ont cette accroche que certains groupes n’ont pas et les refrains vous reviennent facilement en tête. On se prend même à chantonner les riffs en plein take off. (Bref ! je m’égare…) Vous l’aurez compris, la musique des VSB fleure bon la bière blonde et la wax, c’est LE son qui sonnera le début des sessions hivernales pour certains et estivales pour d’autres.
Notons également une véritable présence scénique et des screams sournoisement gueulés en live ! (wtf les gars !). La scène reste leur principal terrain de jeu et cela se ressent.
Le groupe promet de revenir avec son prochain album Building Chapters, et annonce l’arrivée de Mederyc Bencheriff au micro.
Going Nowhere Fat