Concerts

Airbourne – Live Report Sonisphere 2013

Voir Airbourne en concert, ça reste toujours une expérience attendue de longue date. Pour ma part, ce show du dimanche 9 juin 2013 à Amnéville en clôture du festival Sonisphere allait être mon deuxième des australiens, après un premier au même endroit en 2011, où Joël, en bon frontman nous avait gratifié d’un solo de guitare perché en haut de la structure de la scène, au dessus des écrans géants. Cette année ils passaient en tout dernier sur le running order, juste après Iron Maiden qui jouait sur la mainstage. Ayant déjà vu la Vierge de Fer en 2011 et n’étant pas particulièrement fan, je suis allé me mettre devant la deuxième scène de façon à être le plus près possible des barrières lors du concert. Et ça a payé, il y avait peu de monde, j’ai donc vite été au premier rang. Le Sonisphere avait fait une sorte d’avancée de barrières dans la fosse en forme de T dont le pied partait du milieu de la scène.

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Je me trouvais pile dans l’angle des barrières du côté droit, j’avais donc une vue parfaite sur la scène, ainsi que sur l’autre partie de la fosse :
Dès 21h, Maiden joue à moins de 100m de là, le backdrop aux couleurs du dernier album est en place, et l’ambiance est survoltée avant même que les australiens ne pointent le bout de leur nez. Le public montre sa connaissance du dernier album en chantant les « WooooOOO Oh Ooohhhh ! » du début de « Ready To Rock« . J’ai notamment souvenir d’un vieux métalleux bourré qui s’est frayé un chemin jusqu’aux premiers rangs et qui beuglait sans s’arrêter « AIRBOOOUUUUUUUURNE ! » jusqu’à s’en casser la voix…

Vers 22h30, Iron Maiden termine son show et le public vient se masser devant la scène Saturn pour voir l’un des rares groupes de hard-rock du festival (avec Motörhead et Crucified Barbara entre autres).

Les lumières s’éteignent, et alors démarre l’intro des concerts d’Airbourne, un passage d’une musique du film Terminator. Dans la foulée les quatre australiens débarquent sur scène en courant et entament « Ready To Rock« . Le son est fort, très fort, mais excellent, puissant, électrique et la foule lui répond en se mettant à bouger dans tous les sens. Des dizaines de personnes se mettent à « slammer » au dessus de la foule et les vigiles se retrouvent quasiment débordés. Tous les regards sont fixés sur Joël O’Keeffe qui harangue la foule du mieux qu’il peut entre deux solos ou deux couplets. Sa voix est en forme, bien chaude, contrairement à certaines dates auparavant. Cette chanson est un hymne génial que la foule reprend avec les chœurs de David et Justin, respectivement guitariste rythmique et le bassiste. Au milieu lors du break/solo, Joël fait chanter la foule, moment magique et d’une puissance magistrale. J’ai hâte de retourner les voir rien que pour cette claque en première chanson !

Ils continuent avec « Chewin’ The Fat », chanson de No Guts No Glory, bien rodée pendant la tournée précédente et toujours efficace. Puis Joël demande à la foule « Diamond ! In the what ? » et la foule lui répond en chœur « IN THE ROUGH ! »-« You’ve got it ! » et c’est parti pour un hymne du premier album, une de mes favorites. Le groupe prend un immense pied à être là et à jouer et ça se voit, et surtout la fosse le lui rend bien. La foule a beau avoir deux jours de festival dans les pattes, on dirait qu’elle a tout gardé pour Airbourne. Ils jouent ensuite une chanson du nouvel album que je n’appréciais pas spécialement jusque-là: « Back In The Game« . Et c’est la révélation, ce morceau passe superbement bien l’épreuve du live et s’avère fédérateur. Tout le monde chante le refrain et ce riff de guitare du début me reste en tête longtemps après le festival. Puis c’est le tour de « Raise The Flag« , chanson qui ouvrait leurs concerts sur la tournée précédente, et où je me rends compte de l’énergie qu’ils déploient.

Ils font durer le solo pour permettre à Joël d’aller faire un tour devant les barrières jusqu’au milieu de la fosse pour jouer. C’est sur ce genre de chanson qu’on se rend bien compte qu’ils ne sont pas une simple copie d’AC/DC mais qu’ils ont bien leur style à eux, plus rapide, plus bourrin, plus jeune… Après une courte intro, ils commencent « Cheap Wine And Cheaper Women« , chanson plus lente mais au rythme implacable, au milieu de laquelle Joël prend une pause et délaisse sa guitare au profit d’une bouteille de vin rouge avant de glorifier la qualité des vins français. La chanson suivante provient du dernier album et il s’agit de la chanson éponyme: « Black Dog Barking« . Pour ma part je suis assez réservé sur ce morceau, que ce soit en studio ou en concert je n’ai pas été très emballé. J’aurais préféré un autre titre, comme « Woman Like That » ou bien « No One Fits Me« .

A la fin du morceau, après les quelques secondes de pause que s’accordent les musiciens, une sirène très puissante au volume sonore très élevé retentit et annonce le nouveau single: « Live It Up« . Joël arrive sur le côté droit de la scène en jouant l’intro, et puis « LET’S GO !! » c’est parti, cette chanson est une tuerie absolue, en studio déjà mais elle est 100 fois plus puissante en live. Les frères O’Keeffe ne se sont pas trompés, nous ne sommes pas déçus, bien au contraire le public prend une énorme claque à nouveau, encore plus forte que celle de « Ready To Rock« . Je jette un œil au côté gauche de la fausse, c’est n’importe quoi, tout le monde saute en rythme, chante, hurle les paroles, pendant qu’une quinzaine de personnes font du «crowd-surfing». C’est surement la même chose derrière moi, régulièrement les hommes de la sécurité sortent des slammers.

La fin du concert est simple, c’est un enchaînement des meilleures chansons de leur premier album: « Too Much Too Young Too Fast », le single qui les a fait connaître, avec son refrain toujours aussi entrainement, puis vient la tuerie « Running Wild » dont l’album porte bien le nom. Du pur hard-rock, tout ce qu’il y a de plus basique mais tout ce qu’il y a de plus efficace aussi, c’est la magie de ce groupe, pas besoin de fioritures, d’effets ou quoi que ce soit, juste une pile d’amplis, quelques lights, quelques bières et c’est parti pour une heure et quart de folie furieuse. Je n’ai qu’une hâte maintenant, retourner les voir à Lyon en novembre prochain, cette fois en tête d’affiche, pour une autre bonne soirée ! A la fin de « Running Wild« , je pensais le concert terminé, j’avais eu ma dose de décibels, mais ils sont revenus jouer un dernier titre, toujours du premier album, le bien nommé « Stand Up For Rock N Roll« , avec un riff que j’adore, l’occasion de dépenser le peu qu’ils nous avaient laissé d’énergie. Joël vient conclure le concert avant de sortir de scène : « As long as you are alive, and we are alive, ROCK AND ROLL WILL NEVER EVER DIE ! ».


By Loïc Hutchinson

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