Le groupe phare irlandais The Cranberries est de retour après 10 ans de silence avec leur nouvel album Roses : sixième album studio du quatuor Irlandais, sorti le 27 Février de cette année. A cette occasion, il débarque en France pour une séries de concerts, dont Orléans pour un live explosif au Zénith. Chanceuse que je suis, je suis à environ 35 minutes de cette ville que je déteste tant, de ce fait étant une grande consommatrice de concerts de prestige (sans me vanter la liste commence à être longue), j’ai décidé d’y aller avec mon paternel adoré. Nous sommes le 11 Novembre 2012, nous ne fêtons pas l’armistice, mais le retour sur scène du groupe avec un nouvel album.
20h, les lumières s’éteignent enfin, le public hurle et apparaît Dolores O’Riordan et ses acolytes accompagnée d’une petite choriste fort charmante (et totalement inconnu au bataillon) à la voix tout aussi somptueuse que celle de la pétillante meneuse du groupe. Les musiciens balancent les notes de « Just My Imagination » en guise d’introduction à ce concert qui s’annonce énorme. S’ensuit « When Your Gone », « Free to Desire », j’en passe et des meilleures, la populace présente est complètement folle, saute dans la fosse, applaudit, chante à tue-tête en se cassant la voix. Puis enfin « Waiting », titre extrait de leur nouvel opus, les musiciens se déchaine sur scène, jouent avec leurs tripes ; le son lourd nous envoie des vibrations à travers le corps entier, sensation extrême. Le jeu de scène de la quadra met la salle en délire, et sa voix nous donne des frissons. Ses changement de tenues (trois pour être précise) sont toutes plus extravagantes les unes que les autres. C’est somptueux.
Vient leur fameuse chanson, la plus connue certainement « Zombie ». Les bras se lèvent, les cris de joies se font entendre encore plus présent qu’au début de ce show. Tous les portables et appareils photos filment la prestation du groupe. Quelques minutes plus tard, c’est la fin. Le groupe sort de scène, la salle est plongée dans un noir complet, les applaudissements, les encouragements, la joie se fait entendre, le public appelle de toutes ses forces. Le groupe revient, nous vivons les derniers instants de ce live et nous le savons tous. Dolores apparaît, on dirait un ange.
« No Need to Argue« , « Schizophrenic Playboys », « Electric Blue » et « Dream » sont les quatre chansons qui clôturent le spectacle. Après 23 chansons, le groupe sort de scène manifestement exténués. Les lumières se rallument, les yeux brillent, des sourires jusqu’aux oreilles sur tous les visages. Il est 22h, et nous venons de vivre deux heures de concert particulièrement poignant, fort, brut. C’était parfait, et le plus beau dans tout ça, c’est que je n’y suis pas allée pour moi à ce concert, mais pour mon père, pour son anniversaire, et quoi de plus merveilleux que de le voir tout sourire tout le long de ce concert de folie ? Pour finir : Toi qui me lis, si tu aimes les sensations fortes, la musique qui prend au coeur, t’arrachant presque tes organes, va voir les Cranberries, et ceci est (presque) un ordre !
By Justine Dorin