Grands Classiques

Air : Amour, Imagination, Rêve.

Je dois dire que je suis toujours très heureuse et très fière d’être française quand je dis que ce groupe vient de mon pays lorsque je discute avec des étrangers. Ce qui est plutôt étonnant, et qui me déçoit un peu, c’est qu’ils sont plus connus dans le monde entier qu’en France. Particulièrement aux Etats-Unis et au Japon. Et c’est bien dommage.

Alors, comment décrire leur musique ? A la fois novatrice et psychédélique, presque kitsch, ils font pourtant la fierté de l’électro made in France, dans le cercle très huppé des groupes appartenant à la « French touch ». Dans ce mouvement apparu au début des années 1990, on peut également citer Daft Punk, Etienne de Crécy, Sébastien Tellier ou plus récemment Breakbot ou encore Kavinsky. Du bon son électro. Du vrai, quoi.

Nicolas Godin & Jean-Benoît Dunckel

Jean-Benoît Dunckel et de Nicolas Godin ne s’arrêtent pourtant pas à un style de musique particulier : on entend souvent parler d’eux en tant que groupe de type rock psychédélique, électro kitsch ou encore pop expérimentale. Le style qui leur conviendrait et qui les définirait le mieux serait cosmique. Parce que parfois, on a vraiment l’impression que ça vient d’une autre planète.

Après différentes tentatives de groupe depuis 1980, date où les deux artistes se sont rencontrés au lycée, la machine démarre enfin en 1995, grâce à de nombreux remixes fait de cover de Neneh Cherry, Depeche Mode et j’en passe. Leur premier album, après un EP qui a retenu l’attention mais qui n’est pas resté dans les mémoires, Moon Safari sort en 1998. A la base un succès pour le groupe, le disque a pris de l’ampleur au fil des années et est devenu peu à peu une référence. Il fait aujourd’hui parti des classiques en matière de musique électronique : La Femme d’argent, All I need et Sexy Boy sont de parfaits exemples.

D’un naturel assez discret, nos deux compères sont également passionnés de cinématographie et ils en profitent pour lier leurs deux passions : ils signent en effet de nombreuses collaborations avec des réalisateurs pour des bandes sons, comme pour The Virgin Suicides (1999) de Sofia Coppola, où le groupe a réalisé la musique uniquement pour les besoins du film. On peut entendre des titres comme Playground love ou encore Bathroom Girl.

« Le Voyage dans la Lune » (Juin – 2012)

A la suite de cette performance acclamée par la critique, d’autres participations ont été mise en place avec la réalisatrice notamment pour Lost In Translation (2003) ou Marie-Antoinette (2006). A part de ces projets filmographiques, le groupe sort également des albums avec la contribution de grands artistes internationaux comme Beck, Étienne de Crécy ou Alex Gopher. 10,000 Hz Legend (2001), Takie Walkie (2004), Pocket Symphony (2007) et Love 2 (2009) sont les albums qui suivront, qui renforceront la célébrité du groupe et qui feront d’eux des artistes connus et reconnus dans le domaine musical.

Et aujourd’hui ? Le groupe est revenu sur les devants de la scène l’année dernière, à l’occasion de la réédition du film Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès (premier film en couleur car peint à la main, datant de 1904 !). Sans fond musical puisqu’à l’époque, les films étaient visionnés avec des musiciens jouant des airs « en live », le groupe avait reçu la tâche de créer à partir de l’ambiance du film une bande son exclusive.

By Juliette Goux

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