Robert Francis est un artiste un peu à part dans le paysage musical américain actuel, même s’il faut dire que sa musique nous semble assez familière. Je m’explique. A l’heure du rock américain actuel, où l’objectif principal est de toucher le plus de monde possible et ainsi vendre beaucoup (normal me direz-vous…), Robert Francis, qui a baigné dans la musique Folk de Dylan, Neil Young ou encore Bruce Springsteen, nous livre une musique à son image, avec des mélodies séduisantes et des textes recherchés. Et ce jeune prodige n’a que 25 ans et déjà 2 albums derrière lui, sa carrière ayant commencé en 2007.

Il s’est fait connaître en 2009 en France par un titre massivement diffusé en radio, « Junebug », issu de l’album très abouti et personnel qu’était « Before Nightfall ». Son nouvel album, « Strangers In The First Place », est sorti le 4 juin 2012 en France. La voix, le style (quoiqu’un peu plus orchestré sur certains morceaux, avec la présence de guests tels que Mike Campbell, guitariste de Tom Petty) sont toujours là. L’écriture est moins sombre que sur l’album précédent, qui avait évoqué une période dure dans la vue du chanteur. Il est difficile d’égaler le chef d’œuvre qu’était « Before Nightfall » mais je trouve que cet opus renferme de très beaux morceaux dont certains, à l’image du single « Eighteen », vous collent à l’oreille instantanément. La critique se veut élogieuse qualifiant R. Francis de « nouveau Springsteen ». Quelle comparaison !

En mai 2012, Robert Francis a donné plusieurs shows à Paris pour promouvoir l’album. Les premiers étaient plutôt des showcases secrets, annoncés à la toute dernière minute et relayés par les fans du chanteur. J’ai  donc assisté à un showcase improvisé au bar le Pop In, où Robert, seul avec sa guitare, nous a gratifié d’un cours set de 5 chansons, dans un cadre très intimiste. Après cela, l’homme fut très accessible et accepta sans problème les autographes et photos.

Il est revenu un mois plus tard à Paris, le 6 juin, pour un showcase à la Fnac Saint Lazare et un concert privé aux studios d’EMI. J’avais réussi à avoir une invitation pour le show à EMI, dans une  petite salle digne d’une MJC, Robert était accompagné d’un bassiste et d’un batteur.

Les chansons prennent vraiment vie sur scène : Robert Francis se montre généreux, souriant et proche de son public. Il alterne nouvelles et anciennes chansons et délivre un très bon set de 45 minutes. Le public est conquis (il a même laissé son t-shirt à des fans!!), Robert se permet même une reprise de Springsteen, « I’m on Fire ».

Setlist : Climb A Mountain /Darkness/Star Crossed Memories/Tunnels/Eighteen/Perfectly Yours/One by One /So Things Never Change/I’m On Fire/Little Girls/ Mescaline/Junebug/All Of My Trains.

A la fin du concert, comme au Pop In, Robert Francis se montre une nouvelle fois encore très accessible, signe les albums et pose pour de nombreuses photos souvenirs. Il faut dire que tout le monde patientait devant sa loge !!

Robert Francis est donc un artiste à suivre, par le son folk rock qu’il remet au goût du jour, et par le fait qu’il soit également un très bon (multi) instrumentiste doté d’une voix pouvant explorer de multiples registres. Il est bien dommage que son succès en France ne se soit, pour le moment, limité qu’à « Junebug ».

By Boris Fiaudrin