Après les splendides Magic en 2007 et Working on a Dream en 2009, Bruce Springsteen démontre à nouveau que c’est lui le Boss. Quoi de mieux à offrir à ses millions de fans pour Noël qu’un coffret » The Promise : The Darkness On The Edge Of Town Story « , composé d’un double album d’inédits, issus des sessions d’enregistrement de l’album mythique Darkness On The Edge Of Town, enregistré entre 1976 et 1978.
Quand, en juin 1977, Bruce Springsteen est entré en studio avec le E Street Band après deux ans d’inactivité, il a enregistré environ 70 chansons dont 10 seulement se sont retrouvées sur Darkness On the Edge of Town, un an plus tard. Ce sont ces chansons oubliées qui apparaissent dans The Promise.
Dans le coffret, il y a une réédition de cet album, et un double album « The Promise« , intégralement composé de chansons inédites. Avec tout ceci s’ajoutent trois DVD: le premier est le making-of de « Darkness », le second rassemble l’intégralité de « Darkness » joué en live et enregistré en 2009 au Paramount Theater d’Asbury Park avec d’autres titres live de différents concerts (76-78), et le troisième nous offre un concert « Bootleg » enregistré à Houston en 1978.
Sachez que vous pouvez également vous procurer le double album d’inédits The Promise séparément.
La réédition de Darkness On the Edge of Town reste l’original de 1978, toujours très sombre, percutant et vibrant de sensations, avec des guitares beaucoup plus présentes que dans l’album qui le précède, Born to Run. Cet album est initialement un hommage du Boss à ceux qu’il aime (peut-être est-ce d’ailleurs la raison de sa réédition?!). Il réaffirme donc son amour à ses fans, ceux qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, à savoir une icône incontournable de la scène musicale. Cet album reste un pilier incontournable de la discographie du boss, comme une transition, entre un Born to Run très rockabilly, et un The River très blues.
Puis vient The Promise, composés de chansons que les plus grands fans connaissent surement déjà, cet album reste composé exclusivement d’inédits dans leurs versions studio (en effet certains morceaux comme Because The Night sont disponibles sur des albums live). Un album aux sonorités proche de the darkness, on retrouve cependant de longues et belles ballades très poignante, ou superbement mélancoliques comme Candy’s Boy, version alternative de Candy’s Room, un bijou de Springsteen! Ses amours pour les racines du rock s’expriment, et tout particulièrement pour le rockabilly évident comme jamais. Il y aussi des titres qui font bouger, pas en mode Eddy Mitchel et son boogie woogie, mais du Bruce qui entraîne son public dans une rythmique de concerto personnel pour votre salon, (danser pas si vous êtes au volant!) le titre Ain’t Good Enough For You est l’exemple adéquat. Il y a encore des sons à la limite de la parodie, It’s A Shame, d’où sont rejet logique du sombre Darkness.
Voila de quoi faire cogiter, car non seulement toutes ces chansons existent depuis The Darkness et ont été mises de coté lors du tri pour composer l’album, mais en plus elles sont excellentes. Encore une preuve que Bruce Springsteen n’est pas le Boss pour rien, d’autant qu’il ne les a finalement pas gardés pour lui. Grand nombre d’entre elles n’étaient d’ailleurs pas restées dans l’oubli car elles ont vécu en live avec le E-Street Band.
The Promise, ou une promesse faite à ses fans, le Boss est toujours la et vous fera rêver tant qu’il le pourra.
By William Pinto