Un instrumental sur Le Peuple du Rock, ça faisait longtemps. Avec le deuxième album et nouveau projet de Julian Lage, on touche à ce qui est la perfection de la guitare. C’est jazzy, rock et beau. Ca mérite donc d’être écouté et partagé.
Julian Lage, c’est un peu une certaine idée de la classe. Un homme barbu, des vestes sans chichis, des chemises sobre et classiques….mais surtout, un jeu de guitare inimitable. On l’a découvert en 2009 avec un premier album qui a tout de même été nommé aux Grammy Awards à l’époque… si c’est pas le summum de la classe ça !
Il revient en ce mois de février avec Modern Lore, un album à la pochette toute en police longue et effilée. Il est associé avec le bassiste Scott Colley et le batteur Kenny Wollesen. On l’entend d’abord dans une bonne partie du disque faire twanger sa guitare, comme le faisait à une époque Marc Knopfler. Mais la ballade de Julian Lage est en dehors de tout cercle spatio-temporel du rock ou du jazz. Julian Lage nous fait sentir à la fois dans un saloon, à la fois dans les grandes prairies, ou encore dans notre bain. En fait, rien n’a d’importance lorsqu’on écoute Julian Lage… Il ne faut que suivre le tempo qu’il marque avec ses solos et ses percées mélodiques. Et ça fait un bien fou !
Quand on parlait de saloon ou de grandes prairies, on ne croyait pas si bien dire. Il s’agit avec Julian Lage de dépeindre une Amérique jazz aux ambiances bebop et jazz. Si vous n’êtes pas convaincus, alors dites-vous que l’album Modern Lore a été produit par Jess Harris, connu pour son travail avec Norah Jones. C’est cette ambiance très onirique qu’on retrouve dans la chanson Whatever you say, Henry. Mais globalement, comme dans Atlantic Limited, ou encore Earth Science, on trouve cette image classe et classique de cette Amérique rêvée et fantasmée depuis bien longtemps.
A 30 ans, Julian Lage signe son deuxième album solo. Deux albums seulement, mais un grand talent.