Pop-punk, une voix sortie de nulle part, on l’a dirait sortie d’un drive-in ou d’un vieux film des années 50… Le premier essai d’Allison Crutchfield, « Tourist in this town » est un opus de pure séduction auditive.
Une voix fluette, comme sortie de l’au-delà. Elle sait bien nous accueillir Allison Crutchfield. Les harmonies s’enchaînent. Puis vient une musique, faussement sortie d’un album de Kate Bush. Broad Daylight est une belle première chanson, à l’image d’une interprète qui a toujours mélangé synthé et rock. Allison Crutchfield, originaire de Pennsylvanie, a créé avec sa sœur plusieurs groupes avec lesquels elle a tourné. Puis elle s’est tourné vers le pop-punk en menant la formation Swearin’, tout en mettant les pieds dans le groupe de sa soeur Katie.
Cette voix, totalement différente de ce qu’on peut entendre bien souvent, s’allie avec la beauté des textes. S’interrogeant sur les relations amoureuses, leur fin, et comment on peut en sortir vivant, elle raconte majestueusement à quel point c’est dur. Dans Sightseeing : « Je ne peux pas m’amuser à Paris car je ne peux pas te sortir de mon esprit ». Au delà, musicalement, il faut admirer et monter le son pour Dean’s Room, au tempo violent mais étoilé.
Le premier album d’Allison Crutchfield, sorti le 27 janvier, est un de ses purs bijoux qu’on aurait jamais pu découvrir. Avec Pitchfork et NPR comme relais, on espère voir plus souvent Allison en tournée ou dans les studios. Sa pop chaloupée et ses guitares rock nous ont déjà embarquées…