Cela fait bien trop longtemps (depuis les Eagles of Death Metal en juin) que je n’avais pas fait de concert de rock. Quelle honte, n’est-ce pas? Par chance, il se trouve que j’ai deux frangins qui, non contents d’avoir des supers goûts musicaux, ont aussi de très bonnes idées cadeaux. La preuve : j’ai eu droit à un concert de No One is Innocent comme cadeau d’anniversaire, groupe que je ne connaissais que très vaguement au travers de la chanson Révolution.com.
Mise en bouche
Le jour du concert, j’avais à peine pu me familiariser avec le groupe en écoutant leurs titres en vrac, sans avoir réussi à cerner vraiment ce que je préférais. L’impression générale me donnait des premières impressions toutefois très agréables.
La première partie a été assurée par X Syndicate, groupe mi-punk mi-métal. Une bonne entrée en matière : ils ont fait monter la pression crescendo, et certains de leurs titres (dont je n’ai malheureusement pas le nom) sont très accrocheurs. Deux gros atouts : la batterie, puissante et qui évite l’écueil du « si j’en fous partout ça sera top », et la guitare, avec plusieurs riffs fichtrement entêtants.
A ce stade de l’article j’aimerais bien mettre une photo, mais je n’avais à ma disposition qu’un vieux cellulaire (oui, on a le droit de rire quand les gens utilisent ce mot), et je pense que aucune photo vaut mieux qu’une photo des gobelets de bière vides que j’ai réussi à prendre.
Lâchez les enragés
Après trois bons quarts d’heure d’ouverture, les NOII arrivaient sur scène sans chichi : pas de lumière extravagante, ils marchaient tranquillement, instruments à la main, et quand on était tous en train de crier les bras en l’air, ils ont balancé la sauce. Fort.
Faire un résumé chanson par chanson n’aurait pas beaucoup de sens, tellement le concert est encore à la fois très précis et très flou dans ma tête. La première comparaison qui me vient à l’esprit, c’est Rage against the Machine. Et je pense que ces derniers n’auraient même pas à rougir de la comparaison tellement l’ambiance dans la fosse était électrique. Le public était survolté, toutes les chansons ont été un enchaînement de pogos, de sauts dans tous les sens et autres stage-divers (le chanteur Kemar s’invitant parfois à la fête au milieu de la foule).
La rage était perceptible sur scène: No one is innocent a enchaîné les titres a un rythme effréné. Le duo des Telecasters faisait un carnage à chaque chanson, et à la fin du show, une bonne trentaine de personnes était invitées sur scène pour la chanson 20 ans.
Fin du concert ? Que nenni. Après un époumonement (époumonage?) violent du public, le groupe revenait sur scène pour 3 dernières chansons. Le chambardement final entraina une destruction de batterie en règle.
Quel concert ! Quelle claque ! Le rock français existe encore et toujours, et je souhaite vraiment trouver autant de plaisir dans un autre concert prochainement. Dans sa grande sympathie, le bassiste Bertrand (Bertrand le bassiste, ça s’invente pas) m’a donné leur set list pour que je puisse la partager avec vous.
Si No one is innocent passe près de chez vous, foncez !
Set list :
– Drones
– Silencio
– Barricades
– Kids are on the run
– Nomenklatura
– Révolution.com
– Massoud
– La Peau
– Johnny Rotten
– Solo
– Holy fire
– Drugs
– 20 ans
Rappel :
– Djihad propaganda
– Chile
– Charlie
Baptiste Chausson