Je ne vais pas vous raconter d’histoires, je n’avais jamais entendu parler de Von Pariahs avant que le label Yotanka (Laetitia Sheriff, Ropoporose, Pus Marie) ne m’envoie fin 2015 leur deuxième album : Genuine Feelings. Il a donc fallu que je me mette à la page pour pouvoir vous parler de cette nouvelle sortie.
De belles influences
En 2013, les Nantais sortaient leur premier opus : Hidden Tension. Un album teinté d’influences des années 80 : Joy Division, Talking Heads ou Jesus and Mary Chain ; mais aussi d’autres plus récentes comme Franz Ferdinand. Von Pariahs délivre des morceaux sur le fil, avec une tension palpable, emmené par le chanteur, Sam, et sa voix très 80’s aussi. Après un bon accueil de la part de la presse spécialisée, c’est sur scène que Von Pariahs va gagner ses galons et s’imposer sur la scène indé française.
On change la recette
Deux ans plus tard, ils reviennent et non sans risque. Le sextet aurait pu garder la même recette, mais dès la première écoute de Geniune Fellings, pas de doute un virage à 180° a été pris. Avec des morceaux plus denses, le groupe délaisse les sonorités 80’s d’Hidden Tension pour une tendance plus 90’s. Un son un poil plus shoegaze, plus pop anglaise tout en gardant une base bien rock. On peut y retrouver des sonorités à la Ned’s Atomic Dustbin, Charlatans ou encore Stone Roses. Seule la voix de Sam reste le dénominateur commun aux deux albums, envoûtante voire limite crooner puis agressive quand il se lâche, essentiellement sur les refrains.
Des riffs accrocheurs, des refrains qui claquent, des distos omniprésentes, les Nantais rendent une copie très homogène sur les huit premiers morceaux. Pas de concessions, tout à l’énergie, Von Pariahs enchaîne les titres et ne laisse pas de répit à l’auditeur. Mention spéciale pour le dernier tiers de l’album. Take Control, premier single issu de Genuine Feelings sonne comme tel. Tout est présent dans ce morceau qui résume bien la nouvelle direction prise sur le LP. Suit Oceanwide… Ce dixième morceau nous permet de relâcher un brin la pression. Parfaite ballade qu’on peut se surprendre à écouter en boucle. Le rythme effréné de l’album n’y est peut-être pas pour rien. Puis vient un nouveau petit coup d’accélérateur avec le dansant I Want Her, deuxième single du disque. Enfin, le groupe termine par un douzième morceau fleuve avec un final instrumental qui sent déjà bon le morceau de fin de concert.
Et c’est justement maintenant en concert qu’on attend les Von Pariahs avec ce nouvel album. Leur réputation, déjà faite sur le précédent, ne peut que se confirmer avec les nouveaux titres qu’on garde en tête sans pour autant les avoir fait tourner en boucle. Ma lacune sur Von Pariahs est donc comblée. Et si c’est le cas pour vous, n’hésitez pas à y remédier.
Von Pariahs est en tournée, c’est ici
Sylvain Chamu