Les derniers vacanciers traînent encore en cette fin août, sur les plages, mais le gros du troupeau est rentré et cela se sent. Les routes se gonflent de travailleurs reprenant leurs habitudes tranquillement durant une semaine qui ne sera pas réellement chargée, mais qui permettra de se remettre en route en évitant le choc de la reprise et de se préparer ainsi pour septembre. Pour ma part, c’est en septembre que je prendrai mes vacances cette année. Moins cher, moins de monde, un été qui ne sera pas fini… Le paradis quoi. Je vous rassure, ou peut-être pas finalement, je ne pars pas en train. Ce n’est pas un choix en rapport aux dernières nouvelles, non, c’était programmé comme ça depuis le début. Remarquez que je ne suis pas à l’abri d’un détournement de ferry, en espérant que deux ou trois Américains soient à bord… Mais bon, le ministre des transports recommandant les contrôles au faciès, afin d’être plus « efficace », devrait minimiser le risque (Vraiment ?). Le paradis quoi.. Sinon à Toulouse, pendant que Palmyre (Syrie) assiste, impuissante à la destruction du temple antique de Baalshamin , des petits marrants du Midi-Pyrénées s’amusent à planquer de la coke dans des chocolats, et même s’ils se sont fait avoir, méfiez-vous des papillotes que vos grands-parents vont vous offrir dans les temps à venir, on ne sait jamais… Sinon, finissons juste sur une note optimiste : les One Direction se séparent. Malheureusement, il semblerait que ce ne soit que pour un an…
Et puisque l’on parle musique, Eyes Wide, Tongue Tied vient de sortir. Les Écossais, The Fratellis, sortent ainsi leur quatrième album et restent à la hauteur de nos attentes. Si l’enregistrement s’est déroulé en Californie, le groupe n’a pas perdu pour autant son côté rock anglais, flirtant parfois même avec Bowie sur un Baby Don’t You Lie To Me absolument brillant… Ces gars-là n’ont pas perdu cette faculté de pondre des mélodies catchy (Dogtown) et quelque peu atypiques (Rosanna). N’oublions pas que ce sont eux qui il y a quelques années nous ont servi une chanson bâtie autour d’un chant de supporters et classé en 5e place des charts UK à l’époque… Car The Fratellis c’est ça, on ne peut pas dire que l’on écoute ce groupe pour la richesse des textes, quand bien même ils ne soient pas à jeter, entendons-nous bien, ils savent aussi nous servir des ballades sonnant un poil Springsteen (Slow). Le producteur, Tony Hoffer, n’est pas un inconnu puisqu’il a officié entre autres avec Beck, Depeche Mode, Air, Belle & Sebastian, Silversun Pickups et se trouve être le producteur du premier et excellent album du trio Fratellis. À noter qu’ils passeront au Trabendo (Paris) le 27 octobre… De quoi faire quelques heureux…
The Bohicas de leur côté, nous balance un petit disque bien Indie pour pogoter tranquille avec les potes lors de soirées. Oui, on peut pogoter sur de l’indie les gars, ne soyez pas sectaires… Le disque bouge bien, c’est simple, sans fioritures, presque brut et ça marche. Ou alors c’est que vous êtes totalement immunisés aux riffs bluesy bien pêchus, emmenés par une batterie qui cogne, bref, allergiques au rock. C’est leur premier album et il ramène un peu sur le devant de la scène un truc qu’avaient certains groupes avant d’être balayés par la vague des White Stripes, et cela fait du bien de nous rappeler tout ça, car c’est parti trop vite. N’allez cependant pas chercher trop de variété dans ce qu’ils font, ils se contentent d’être efficaces et honnêtement, c’est tout ce qu’on leur demande ici : du rock à 100 à l’heure en 13 morceaux !
On vous avait déjà présenté The Strypes lors de leur précédent album. On savait qu’un second était en préparation et il sorti fin juillet : Little Victories reste sur un fond bien bluesy pour un rock toujours percutant. Cependant, sur cet album, je ne retiens vraiment que trois titres dont Get Into It, Now She’s Gone. Cela ne veut pas dire que je jette le reste, mais je le trouve plus… commun (I Need To Be Your Only, Eighty-Four, Lovers Leave, Rejection, G.O.V) dirons-nous voir pas terrible sur Cruel Brunette, Status Update, Fill The Spaces In. Ça manque un peu de caractère et donc cela devient vite non vital à notre écoute. Il ne suffit pas toujours de porter des Wayfarer noires jour et nuit pour réussir… Soulignons tout de même que l’album compte seize pistes, ce qui vous laisse largement le choix, car on ne peut pas toujours être d’accord sur tout et je ne doute pas que vous ayez un libre-arbitre pointu dans le domaine.
Allez, c’est terminé pour l’Edito, le mois d’août est calme, je vous souhaite une bonne reprise, profitez de vos quelque temps de pause, ou de glandouille pour poser vos oreilles sur les Playlists de l’été du Peuple, y a des trucs vraiment sympas inside…
Greg Pinaud-Plazanet