Edito de la semaine

L’Edito du Lundi

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Alors que le suédois Spotify et le français Deezer ont aujourd’hui les oreilles tournées vers les Etats-Unis pour enfin savoir de la bouche de l’intéressé si oui ou non Apple lancera son offre de musique en streaming à la demande sur une base d’abonnement à 9 euros/mois (idem que la version sans pub de Spotify donc), ici, on se dit qu’ils ont mis le temps. En effet, le marché mondial actuel du streaming représentent environ 41 millions d’abonnés, il y a donc encore de la place pour prendre des parts de marché, surtout lorsque l’on a déjà une base de clients sur Itunes Pour cela, attendez-vous d’ailleurs à des propositions de migration, ce que pour ma part, je ne ferai pas tout de suite, histoire de voir si ce service ne restera pas en cale sèche, à l’image de leur Itunes radio, proposée en 2013… Il n’est, de plus, pas évident lorsque l’on regarde un peu les chiffres utilisateurs, et notamment le ratio comptes payants/comptes streaming, que l’offre décolle correctement.

L’autre grosse info en ce lundi est la sortie du très attendu, mais très spoilé Drones, le retour aux sources de MUSE. Alors que Bellamy a orchestré la fuite de cinq de ses morceaux en guise de teaser (sur dix chansons), nous avions déjà découvert la moitié de l’album avant ce matin. Habile diront certains, Bellamy étant pleinement conscient de l’enjeu que cristallisait ce nouvel album ; dommage diront d’autres qui préféraient sans doute attendre de découvrir l’album dans son intégralité pour apprécier le concept dans sa globalité. Peu importe, le fait est là : MUSE est revenu effectivement, tout comme ils l’avaient annoncé, vers leurs racines, souhaitant ainsi freiner un peu la marche lyrique entamée il y a quelques années et se recentrer. Par la même occasion, cela leur permettra surement de raccrocher les nombreux fans perdus en route. Que donne l’écoute me demanderez-vous ? Et bien, j’ai apprécié l’album, j’y ai senti ce retour, certes pas forcément vers Origin Of Symmetry (2001), mais au moins vers un terrain plus connu, plus stable. Pour autant, si j’avais eu peur, après la fuite des deux premiers morceaux, de ne voir là qu’un copier-coller de certains riffs ou lignes de chant plus anciens (Dead InsidePsychoReapers), j’ai été vite rassuré par des morceaux sonnant moins « familiers » comme The HandlerDefectorRevolt (seconde partie de l’album). Aftermath est sympa mais un peu facile, mais au moins ne comporte pas d’envolée d’opérette. L’avant-dernier morceau, The Globalist sonne beaucoup mieux en comparaison et on se retrouve à nouveau dans un univers connu d’autant que la partie centrale est énergique comme il se doit. Pour clore l’album, Drones lorgne quant à elle vers une fin messianique tout en chœurs vocaux, a capela, d’une beauté évidente, mais qui ne plaira sans doute pas à tout le monde. Qu’importe, je pense que MUSE a réussi à raccrocher les wagons avec ce septième album au thème facile, mais d’actualité.

SOAK, c’est l’alias choisi par l’Irlandaise Bridie Monds-Watson pour sortir un premier album, Before We Forgot How To Dream. Si ses premiers singles étaient assez délicats, l’album amène avec lui des arrangements plus fouillés, notamment sur des morceaux comme Wait ou encore Garden ou Shuvels. Un très très bel album moins fragile que la voix de l’artiste ne le laisse supposer. Assurément, un album qui risque fort de compter cette année dans le paysage folk-rock.

Universal Themes est le dernier album en date, sorti début du mois, de Sun Kil Moon, fondé en 2002 des restes épars du groupe Indie Red House Painters. J’ai failli les voir au Primavera mais, ils passaient à l’auditorium Rockdelux en même temps que Thurston Moore, il avait fallu faire un choix… Je ne regrette absolument pas, mais j’aurais tout de même aimé y être. Habitués à présenter un nouvel album tous les deux ans, je ne m’attendais pas à ce qu’à peine un an après Benji, leur excellent sixième opus, ils remettent le couvert. Des mélodies simples, des parties batterie cette fois jouées par Steve Shelley (Sonic Youth) tandis qu’aux guitares, on pourra retrouver Neil Halstead (Slowdive). L’album sonne plus rock. Niveau textes, Mark Rozelec raconte ses journées de voyage, ses expériences, ses rencontres, tout en faisant des parallèles plus généraux sur la vie, la mort. Tout est toujours très personnel avec Rozelec, c’est d’ailleurs l’un des secrets de son songwriting car, il sait en faire une expérience partagée, plus profonde qu’elle ne semble l’être au départ. Je ne peux malheureusement pas vous mettre une video puisque je n’en ai pas trouvée du dernier album… Et vous mettre un ancien morceau serait vous fourvoyer alors je vous mets un lien Spotify:

C’est terminé pour cette semaine, demain direction Bordeaux pour interviewer Le A, groupe bordelais qui a récemment accroché le Printemps de Bourges à son palmarès et qui vient de sortir son second est très bon Ep Pale Echo dont je vous donne un extrait ici sans vous en dire beaucoup plus pour le moment :

Greg Pinaud-Plazanet

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