Chère Joni,
Jamais la question « Comment allez-vous » ne s’est plus imposée. Il y a quelques semaines, le site TMZ annonçait de manière froide et certaine que vous étiez dans le coma, avant que rapidement, un démenti ne soit fait sur votre site officiel. J’ai eu peur, je l’avoue.
Alors de manière quasi-religieuse, je me suis replongé dans votre discographie. Et j’ai trouvé cet album daté de 1970. Ladies of the canyons. En écoutant, je me suis dit que peut-être, cet album méritait d’être élevé au rang de meilleur album. Car? il y a quelque chose de spirituel dans ces voix (les votres, sur différentes tonalités) qui s’entremêlent…
Surtout, cet album me fascine à un haut point. C’est qu’il raconte une page de votre histoire, lorsque Laurel Canyon était votre champ d’expérimentations musicales (entre autres dirons nous…). A l’écouter, il y a quand même une sorte de mélancolie passagère (une lassitude peut-être?), comme lorsque vous reprenez Woodstock. Une chanson que le supergroupe, vos amis, Crosby Stills & Nash ont bien souvent repris dans une version plus rock. C’est de cette mélancolie dont je veux parler, celle qui consiste à se demander quel est le sens de ce que vous venez de vivre, de ce moment d’histoire qu’aujourd’hui beaucoup voudrait revivre. Et que peut-être vous auriez aimé vivre à leurs côtés, allez savoir…
J’aime lorsque vous racontez les complexités de l’amour, quand votre voix, qui semble venue de nulle part, vient chatoyer mes oreilles. C’est pour ça que ces mauvaises nouvelles m’ont fait peur.
Tachez, je vous en conjure, de bientôt revenir en meilleure forme.
Mickael Chailloux