Edito de la semaine

L’Edito du Lundi

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Hier c’était la journée internationale des droits de la femme, comme s’il en fallait une. Remarquez que pour une certaine frange masculine, elle a au moins l’utilité de toquer à la porte de leur cerveau pour leur rappeler gentiment que la femme a le droit de vote, le droit d’avorter et j’en passe. Mais tout le monde sait bien que cette frange masculine s’en fout de toute façon. Mais on aime bien faire des journées. Cela donne bonne conscience alors que les femmes en France sont toujours moins bien payées que les hommes à travail égal, oh mais on a une journée de la femme… ça oui ! On est les rois des faux culs en définitive oui… Bref, on vous avait concocté une Playlist spéciale Femmes, pour nous donner bonne conscience aussi… non j’déconne, au PdR, on est exemplaire. Il y a 8 nanas pour 11 mecs  mais ce sont elles les plus productives donc la parité, dans les faits, est respectée. De plus on les paye au même salaire que nos mecs, c’est à dire rien puisque nous sommes tous non salariés. Cette semaine encore nous devrions vous le prouver avec une review féminine du dernier album de Noel Gallagher et une review/live report masculine de Ropoporose. Quand je vous disais que nous étions exemplaires… En attendant je vous propose un petit tour de l’actu interessante du moment.

On commence par Pond. Ce groupe, fondé par deux musiciens qui tournant, fut une époque, avec Tame Impala, glisse dans vos oreilles une pop psychédélique des  plus sympathiques avec Man It Feels Like Space Again. L’espace… C’est effectivement ce qui vient à l’esprit lorsque l’on pose ses oreilles sur des morceaux comme Sitting Up On Our Crane, ou Man It Feels Like Space Again. Vous aurez toutefois droit à des morceaux plus énergiques comme Elvis’Flaming Star. Un sixième album toutefois plus cohérent que les précédents qui nécessitaient parfois une carte routière pour s’y retrouver tellement on était dans l’expérimentation. Avec Man It Feels Like Space Again, le rock psyché des 70’s n’est pas mort et, ici quelque peu modernisé, montre qu’il a encore de jolies choses à offrir.

My Dreams Dictate My Reality est le troisième album de la bordelaise Soko qui avait fait un tabac il y a trois ans de cela avec I Thought I Was An Alien. Un album majoritairement enregistré de l’autre côté de l’Atlantique et au-delà puisque c’est à L.A que Soko a décidé de poser ses valises pour cela afin de bosser avec Ross Robinson, plus connu pour ses productions avec The Cure, rien que ça… et cela se sent sur certains morceaux comme le morceau éponyme de l’album. A 29 ans, Soko sort pourtant un album toujours très personnel (à l’image du précédent), abordant ses rêves et ses échecs de jeunesse dans une atmosphère très gothique et rock 80’s. Pour une auteure-compositrice (et actrice d’ailleurs) qui ne veut pas grandir, se pencher sur ces sujets-là montre toutefois une certaine conscience adulte par rapport à ses peurs et comment les surmonter et ainsi faire que ses rêves dictent effectivement sa réalité. Même si certains sons paraitront peut-être trop familiers aux fans de Cure, l’album ne se limitant pas à cela, car beaucoup moins hétéroclite que I Thought I Was An Alien, j’ai pris vraiment plaisir à me replonger dans cette époque au travers d’un album comme celui-ci. J’espère pouvoir la voir en live lors d’une tournée française et peut-être, sachant qu’elle reste hyper abordable, décrocher une interview…

Of Montreal, groupe fondé à la fin des années 90 a sorti fin février Aureate Gloom, treizième album d’une discographie bien fournie et référencée. Cet album est l’occasion d’une voyage au travers de différents styles et différentes atmosphères. Quand bien même l’ensemble de l’album semble quelque peu chaotique, on sent toutefois se détacher une certaine forme d’hommage global à une époque (fin des 70’s) ou à des groupes comme Television qui ont marqué le rock underground aux grandes heures du club new yorkais CBBG. Of Montreal a toujours sorti des choses intéressantes et, outre leur musique, Aureate Gloom est un album qu’il serait tentant de voir lors d’une tournée acoustique tellement les morceaux sont fait pour être déshabillés.

Projet du bassiste des BabyShambles, Drew MacConnell, Helsinki se porte toujours très bien depuis le très remarqué Coast of Silence sorti l’année dernière. Un album qui mettra tout le monde d’accord quant au fait que les side-projects peuvent avoir de l’interêt. le tout sonne très pop-rock, aménageant de l’espace pour une rythmique Folk par-ci, reggae par-là, tout en restant dans une unité discernable. On notera la participation de Pete Doherty sur Choices (cover de Manu Chao très sympa) ou encore d’Albert Hammond Jr sur l’excellent et puissant Batteries Weren’t Dead. Album simple mais bourré de petits artifices du plus bel effet, A Guide For The Perplexed trouvera sans mal une petite place dans votre playlist du moment.

Voilà, l’Edito, c’est fini, c’est Mickael,une fois n’est pas coutume mais tout de même, qui s’occupera du prochain car c’est bien beau de laisser de la place aux femmes mais il faut aussi laisser  la place aux jeunes ! Finalement, lorsque l’on est un mec d’un certain âge, ben, il ne nous reste plus beaucoup de place je le crains…

Greg Pinaud-Plazanet

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