Cette semaine, c’est un rapport qui a fait grand bruit, aux Etats-Unis et dans le monde. Oui, la CIA, services secrets américains, aurait usé de techniques d’interrogatoire musclées après le 11 septembre. Rien de bien nouveau, car finalement, on savait, via certains témoignages d’anciens de Guantanamo, que les interrogatoires musclés de la CIA étaient plutôt de la torture. C’est un peu comme lorsque la CIA avouait, en révélant ses archives, qu’elle a aidé au financement et à l’installation de dictateurs en Amérique Latine…
En sachant cela, existe-il encore un rêve américain ? Face aux crises, la tentation à l’expatriation des jeunes vers d’autres pays, comme les Etats-Unis se vérifie. Et s’il y a bien un domaine dans lequel les américains sont forts, c’est dans la musique : en témoignent les chansons célébrant la Californie. C’est un eldorado historique, depuis la ruée vers l’or jusqu’à Laurel Canyon. On y arrive via la route 66, autre élément de glorification de la patrie étasunienne.
Est-ce que cela empêche les critiques envers les Etats-Unis ? Non. Regardez la chanson Living for the city, de Stevie Wonder. Sortie sur l’album Innervisions en 1973, il raconte l’histoire d’un jeune homme noir qui débarque à la Big Apple, et dont le rêve américain va s’arrêter net à la sortie du bus. Le rêve américain reste encore l’apanage (et encore…) de certains chanteurs country et rock vieillissants. Dans un monde de plus en plus apocalyptique, c’est le rêve même qui est mis à mal. Mais heureusement qu’il reste la musique pour rêver…
Et non, nous n’avons pas parlé de Bruce Springsteen : explication de texte à propos de Born in the USA à lire ici.
Mickael Chailloux