Concerts

The Blood Red Shoes: Live report

Lundi 24, il y a à peine quelques jours donc, j’assistais au concert des Blood Red Shoes à la Dynamo. Ce bar-concert est un haut lieu du rock alternatif sur Toulouse. Son look indus est en plus, très sympa. Bref, on trempe dans l’underground. Avant le dernier album (Blood Red Shoes – 2014), je ne connaissais pas vraiment bien. J’écoutais parfois quelques morceaux d’une oreille mais cela n’allait pas plus loin. La sortie de leur dernier bébé m’a par contre un peu plus frappé. Le duo formé en 2004 mais réellement sur les rails en 2008, dégage aujourd’hui une énergie impressionnante sur galette… Il fallait que j’aille vérifier par moi-même si cela était le cas aussi sur scène.

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La petite salle se remplie très vite et nous passons la première partie du concert pas loin de la scène, en bas. Les guests ce soir-là étaient Slaves, un groupe de punk hardcore venu de Turnbridge Wells, bled perdu entre le Kent et le Sussex. Ce nom m’a toujours fait marré, je sais c’est con hein mais je n’y peux rien… Enfin les anglais sont les anglais…

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Je suis assez difficile en ce qui concerne le punk mais j’avoue que j’ai passé un excellent moment lundi soir. Tatouages d’hirondelles et cœurs percés, chemises à carreaux qui ne tarderont pas à tomber, le duo assène son punk rageur et percutant. Sur scène seule une batterie que le chanteur frappera debout tout le long du set, et une guitare saturée. Percus mises en avant, basiques, presque tribales, qui cognent fort. Une vraie pêche. Une voix sur la corde grave. De la pure énergie à la Thee Oh Sees. Très communicative, menée par un rythme tout droit sorti des enfers. Morceaux courts, normal pour du punk, et puis frapper comme ça, ça fatigue. Le duo fait preuve d’humour en commentant leurs titres, on comprend aisément que leur succès vienne du bouche à oreille… Ces gars là viennent en plus de se faire signer par Virgin EMI Records il y a peu.

https://soundcloud.com/slavesuk

Exit Slaves, enter  The Blood Red Shoes. Il est temps pour nous de monter à l’étage pour s’assurer d’une vue dégagée.Vieux t-shirt des Guns N’Roses pour elle, vieux t-shirt de James Dean pour lui.  Elle c’est Laura Mary Carter, lui c’est Steven Ansell. En 2004, leurs groupes respectifs se séparent et ces deux-là décident de faire un truc ensemble. Quatre ans plus tard voit le jour Box of Secret, leur premier album. Mais à Toulouse ce soir, ils viennent défendre le dernier, l’éponyme, et attaquent par un lourd riff guitare soutenu pas une batterie qui cogne mais pas autant que Slaves. Premier morceau sans paroles en guise d’intro et ça repart. Très minimaliste, le second duo batterie-guitare de la soirée se montre d’une énergie sans retenue. Les morceaux s’enchaînent assez vite, mais dans un concert comme celui-ci, il faut que ça pulse. Changement de caisse claire en fin de 5ieme morceau pour Steven Ansell et ça repart de plus belle. « Back in the game » comme il dit. L’album a été entièrement autoproduit, sans ingé son ce qui lui donne un aspect brut. Sur scène, la définition est meilleure car le live ne pardonne pas sans ingé son.

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 Le batteur joue un peu avec le public, la chanteuse est plus réservée et pourtant leur jeu de scène quoique très minimaliste lui aussi reflète une réelle conivence. Laura Mary Carter viendra en effet souvent se planter devant la batterie de Steven Ansell, mettant même parfois un pied dessus comme pour montrer peut-être que l’un est l’extension de l’autre… ou l’inverse. Un set mené tambour battant (c’est le cas de le dire vu comment ça cogne sur les tomes !) mais prenant le temps de lâcher quelques mots au public et de désigner le gars qui gigote le plus dans la foule…

Ils me font un peu penser aux White Stripes par bien des côtés mais ce serait réducteur que de s’arrêter à cela. Dans le public on décèle facilement, de la où nous sommes placés, un début de pogo en bas… sur du shoegaze. Comme quoi… Mais c’est vrai, comment ne pas commencer à bouger la tête sur un morceau comme Perfect Mess, finir par aller titiller du coude le voisin sur Speech Coma et carrément lui rentrer dedans sur An Animal ? Je vous l’demande ! Le batteur grimpe sur sa batterie et frappe le rythme avec les baguettes, l’ambiance s’échauffe encore un peu plus. Les voix, sur la scène se répondent à la perfection. Le tempo est soutenu, le public est réceptif. La  sauce prend et tout le monde bouge la tête en cadence.

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Le moment du rappel arrive et la foule réclame. Changement de place au retour sur scène du duo, blague sur le fait qu’ils vont jouer un morceau des White Stripes mais fausse alerte: « Fuck it all » plaisantera Steven. Tout en instrumental avec une grosse pêche, la salle se déchaîne. Les places s’échangent de nouveau pour revenir à la formation initiale. Festival de divings intempestifs depuis la scène dans cette petite salle, un fan réussira même à coller la bise à Laura Mary avant de replonger vers la foule.

« What the fuck Am I doing here » scande le batteur sur la der des ders, en tous cas nous, on sait ce qu’on faisait là  ce soir-là !

 

Greg Pinaud-Plazanet

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