LIVE REPORT !!!! Et quel live j’ai à vous raconter chers z’amis du Peuple du Rock !!!
Vous l’aurez compris à la bannière, il y a peu, je suis allé voir M.
C’était à la Patinoire de Mériadeck à bordeaux le 18 décembre dernier. Cela faisait bien dix ans que je n’avais pas été le voir en concert. Depuis sa tournée Je dis Aime, j’avais laissé d’autres goûts musicaux me pousser à faire d’autres découvertes et voilà qu’après avoir fasciné Arcachon lors de sa tournée îl(s) cet été, il revient vers Bordeaux. Ni une ni deux, j’ai pris deux places en fosse et ramené ma meilleure amie sous le bras pour faire la queue devant les portes de la patinoire !!!
Oui nous avons des concerts dans une PATINOIRE !!! Je rappelle ce point car M, lui, n’a pas hésité à profiter de son statut de VIP pour râler, avec nous, sur le fait que nous étions ce soir là, en train d’assister à un concert dans une… PATINOIRE. C’est vrai, il le dit et tout le monde était d’accord sur ce point, Bordeaux, l’une des plus belles villes de France n’a même pas une seule vraie grande salle de concert digne de ce nom !!!!
Nous avons de belles salles, qui sont faites pour offrir de bons concerts et une bonne acoustique mais leurs tailles ne permettent pas d’accueillir de grands concerts, et alors que le budget pour la construction de notre Zénith vient d’être mis au rebus, nous construisons un second stade au nord de la ville qui pourra accueillir les matchs des plus grandes rencontres… sportives. Comme si ce n’était déjà pas le cas avec notre stade actuel ? Si mais chut … Il ne faut pas vexer la meute sportive qui détient les liesses et les liasses. Le sport passe avant l’art dans la promotion d’une ville, il faut croire.
Nous avions donc ordre de faire autant de bruit et mettre autant d’amour et de chaleur dans cette patinoire afin de faire fondre la glace. Avouez c’est un challenge qui donne envie et c’est ce que nous avons fait. Pas pour la glace qui elle, ne rêvons pas est protégée mais niveau bruit et chaleur nous nous sommes plutôt bien défendus. Il faut dire qu’il nous a bien stimulé.
Un mélange de flash, de lumière, de sourire, et pas mal de plaisanteries diverses ont abondé tout au long des deux heures de concert qu’il nous a offert. Oscillant entre le nouvel album et les plus anciens. Invitant des enfants sur scène ou voguant lui-même au sein de la foule sur une mini scène de 3m² contenant juste un micro, une mini caméra et sa guitare, pour, comme il disait, passer entre nous et se charger de l’amour qui transpirait de nous. Allant jusqu’à s’offrir un bon gros slam le temps d’effectuer un bon gros solo à sa manière, porté par des dizaines de mains. Il a passé quatre bonnes minutes à se laisser porter par les bras tendus du public alors que ses doigts virevoltaient sur les cordes de sa guitare et ça mes z’amis, ça, ça met le feu !!!
M, c’est aussi du partage, celui des bonnes volontés et du rire. C’est participatif. De la même façon que Matthieu Chédid, dont c’était l’anniversaire ce 21 décembre, nous invite à participer et à tendre l’oreille au travail de Clowns sans frontières, une association promouvant le rire au travers de spectacles pour petits et grands dans les régions touchées par les calamités du monde ; M, lui, nous exhorte à nous lâcher totalement afin de jouir de l’instant présent. Croyez-moi ça a beau être un exercice difficile, avec M comme chef d’orchestre c’était chose faite. Des chorégraphies et des chœurs sur Mama Sam, Océan, Baïa (chanson sur sa mère), Je dis Aime (écrite par sa grand-mère), Nostalgic du cool, Machistador, qu’il nous a demandé de relancer, répéter, crier afin de faire fondre la glace de cette patinoire devenue une chambre à écho.
M c’est la magie du don qui fait hérisser les poils sur les bras et frissonner l’échine. C’est l’amour du partage de quelqu’un qui semble puiser son plaisir dans celui des autres, dans le plaisir qu’il donne et il le donne bien. M comme Majestueux, Monstrueux, Mirobolant et comme Manège dans lequel il nous emmène faire un tour le temps d’une soirée où M n’a plus besoin de masquer Matthieu. Les deux ont formé au fil du temps un M plus personnel, plus intime, qui nous dévoile ses amours, ses envies, ses inspirations, nous parle de sa famille. Un M qui a peut-être permis à Matthieu de se rapprocher encore plus de son public et ça on aime, c’est qu’ça c’est le mojo !!
Et il l’a le Mojo quand il danse sur ses chorées enfantines et délicieusement amusantes, se propageant dans la foule telle une onde. Bousculant l’étroite noirceur de la salle de ses lasers dans lesquels il se fond, armés de ses lunettes à diodes au travers desquelles on se demande d’ailleurs s’il y voit vraiment bien. Déchirant l’espace sonore de riffs rocks à souhait.
Bien entouré aussi, puisqu’en comité plus réduit que certaines grosses tournées, Il nous livre un spectacle plus intimiste aux côtés du batteur Lawrence Clais et du bassiste Brad Thomas Ackley armé de sa Basstar (une étrange guitare sur laquelle un Iphone, une sampler box et une boîte à rythme sont collés). Chacun ayant droit à son moment de solo de 10mn pendant lesquelles on ressent l’énergie de ce nouveau batteur et les facéties de ce basstariste qui a tour de rôle nous emmène au travers de paysages lointains et disjonctés. M reprendra même, le temps d’une chanson, l’âme de Francoeur en nous jouant La Seine, issue du dessin animé Un monstre à Paris. Sans oublier Alan Bac qui déambule sur scène nous offrant ses danses primitives sur Indigène ou se balançant sur d’autres titres, accroché à une corde. Tous ces acolytes étant déjà présents sur le clip MOJO (lien en bas de page). M aime que ça bouge, que ça danse autour de lui et même pour ce retour à la simplicité qu’est cette tournée, Il sait y faire pour que l’ambiance soit au maximum. Jusqu’à demander à son public d’utiliser je cite : « Ce petit bout de technologie que tout le monde a dans la main en mode lumière et de le rendre un peu plus poétique », de là est née l’image au-dessus shootée pendant le titre La Bonne Etoile. Avouez, elle a du bon cette constellation qui forme, je viens de m’en apercevoir, un M !! Si ce n’est pas un heureux hasard ça ?
Que dire de plus sur ce concert où la simplicité marquait un retour aux sources ? Rien, à part qu’en ressortant et jusqu’à maintenant encore j’ai cet air dans la tête.
Allez les z’amis, en espérant vous retrouver bientôt sur un nouvel article, je vous dis… «Momomo mojo momo momo mojo !!! Momomo mojo momo momo mojo !! ouhouuuuu houhou houhouuuuuuu Est-ce qu’il est moche ? Est-ce qu’il est beau ??? Allez laisse-toi aller, c’est qu’ ça c’est le…»
Jason P.