Générique. Lever de rideau, et vous voici lancé dans un rodéo animalier comme France 3 n’en n’offre plus depuis bien longtemps. Des chats, des chiens, des oiseaux, des singes, et des animaux incongrus, comme les phoques ou sangliers. Tous ces reportages lancés dans une atmosphère de gentillesse, d’amour, de volupté, avec des musiques à la fois rappelant la campagne et la tranquilité. Chrétienne répondrait même Bob Dylan dans son « Man gave names to all the animals », repris par le chanteur folk Townes Van Zandt.
On est loin de ce que nous offre la quantité de chansons inspirés des animaux. Par exemple, comme vous pourrez le constater, les métaleux et hard-rockers ont toujours eu le chic pour écrire à propos des chiens : Dogs eat dogs dirait AC/DC, qui dans une autre chanson parle aussi de donner un os à un chien. D’autres classiques : I wanna be your dog (notre Iggy Pop national), Diamond Dogs (nom d’un album fabuleux de David Bowie), mais aussi Aerosmith, The Soup Dragons, etc… Et je vous épargne les chansons à propos des loups.
Quant aux singes, comme le montre Monkey Wrench des Foo Fighters, le tempo est lui aussi accéléré. Comme pour les rats. A ce propos, on a déniché pour vous cette semaine Dead Cats, Dead Rats, une chanson des Doors en live qui rappellera une autre chanson fabuleuse des Doors. Sacré Jim Morrison, il a encore frappé. Sur les rats, Thom Yorke en parle aussi. A vous de voir.
Sinon, depuis les Beatles, les oiseaux sont, au contraire, définis comme mélancoliques : Bird on the wire, chanson de Tim Hardin repris plus tard par Johnny Cash est planante à souhait. Comme le cheval d‘America sur lequel on se verrait bien chevaucher dans le désert californien. Loin de se transformer en viande, le cheval dans le rock, c’est une institution : ils sont fougueux depuis les Stones.
Le rocker aime les animaux, ils les protègent. Par exemple, les « country boys » Big & Rich nous l’affirme : « Save a horse, ride a cowboy ». Bon, le rocker est aussi sexuel, mais ça, vous le saviez. Les rockers prennent soin des animaux, puisqu’ils prennent de leurs nouvelles : « See you later alligator » comme le dit Bill Haley.
Alors, je crois que nos cinq amis bordelais sont de vrais rockers, lorsqu’ils amènent dans un tramway un lama. Le lama qui grâce à cela à sa propre chanson : Lamaoutai, remercions Stromae au passage. Savoureux. Fin de l’émission, dans un instant, le Keno, puis un épisode d’une série allemande. Merci France 3.
Mickael Chailloux et la rédaction du Peuple du Rock