Review

Evil Friends: Portugal. The Man, le nouvel album!

Attendez un peu. Le 5 juin est déjà passé ? Cela veut dire que le nouvel album de Portugal. The Man est sorti dans ce cas ! Comment cela, c’est déjà leur 7e album ? Déjà ?! Je crois que je suis légèrement en retard puisque je n’ai connu ce groupe que récemment. Qu’importe. Après avoir écouté leurs précédents albums et Evil Friends, leur nouvel opus, on se rend compte qu’on est passé à côté d’un sacré groupe ces dernières années. Va falloir y remédier.

Tout droit venu d’Alaska, ce groupe composé de cinq musiciens va faire bouger les chaumières. Depuis 2004, il y a eu du turnover parmi les membres du groupe, on en a vu défiler. Cela leur a permis d’évoluer, de changer petit à petit leur genre musical. Ils n’ont cependant pas perdu leur talent.

Ce dernier album marque un tournant dans leur carrière puisqu’ils ont signé chez Atlantic Records en 2010, ce qui, j’imagine, leur permet une plus grande couverture promotionnelle. Et puis, ce dernier album, il a surtout été produit par Danger Mouse (copain de Cee-Lo Green dans leur duo Gnarls Barkley, mais si, souvenez-vous, la chanson « Crazy »), qui a, entre autres, produit le dernier des Black Keys, ou l’album de Broken Bells en 2009. Bon je dis ça, je dis rien…

Ce qui est assez frappant quand on commence à écouter, c’est la diversité des genres qui s’entremêlent dans leur musique. On passe par des morceaux bien rock, puis plus pop, plus punk et j’en passe et des meilleurs. Leur capacité à évoluer d’un album à un autre est assez impressionnante et c’est un vrai plaisir d’écouter leurs premiers succès et de les comparer aux derniers. Prenez « AKA M80 The Wolf » et écoutez « Atomic Man » en passant par « All Your Lights (Can Save Me) » et « People Say », vous jugerez par vous-mêmes.

Alors, si vous voulez vous faire une petite rétrospective de leurs albums, je les liste ici, et vous pourrez les savourer tranquillement. J’ai souligné mes albums favoris, mais bon, ce ne sont que des conseils et ils ne sont pas forcément à suivre à la lettre puisque c’est un avis purement personnel : Waiter : You Vultures ! (2006), Church Mouth (2007), Censored Colors (2008), The Satanic Satanist (2009), The Majestic Majesty (2009), American Ghetto (2010), In the Mountain in the Cloud(2011), Evil Friends (2013).

Portugal. THe Man

Portugal. THe Man

Portugal. The Man

Maintenant, attardons-nous un peu plus sur leur dernier album, nous sommes tout de même là pour ça. Ce qui me met déjà la puce à l’oreille, c’est la pochette, que je ne trouve pas si moche. C’est vrai qu’ils ont toujours eu le chic pour choisir de belles pochettes, et là je leur tire mon chapeau. Surtout que j’ai tendance à détester toutes les pochettes que je vois, particulièrement en ce moment, 2013 a été, pour moi, le festival des pochettes bizarres et pseudo-artistiques.

Commençons par les morceaux ayant eu l’honneur d’avoir un clip : premier single de l’album eponyme, « Evil Friends » commence doucement, on dirait presque un morceau guitare-voix, puis se transforme en titre beaucoup plus pop-rock. Ça commence à s’énerver, le rythme est déjà génial, espérons que ce n’est pas le seul titre sympa de l’album, vu qu’on se fait souvent avoir avec un single… Deuxième titre, « Purple Yellow Red & Blue », avec le clip sorti un mois après le premier. Clip avec le chanteur : John Gourley, looké d’une façon qui reste encore un mystère pour moi. Ce n’est pas grave, avec sa petite moustache il reste stylé de toute façon. Enfin bref. Pour en revenir à la musique, elle est beaucoup plus pop, c’est très calibré pour la radio et touchera, j’en suis certaine, un maximum de personnes. Mais qu’est-ce qu’elle est bien, c’est fou. « Atomic Man » a été la 3e piste à être mise en boite. Ici, c’est beaucoup plus sobre, noir et blanc, ce qui nous donne un ton résolument plus rock’n roll. « I’m the golden baby boy into the center » reste bloqué dans ma tête, cette chanson est également incroyable, ça faisait longtemps que trois titres ne m’avaient pas plu comme ça.

Passons maintenant aux morceaux de l’album qui n’ont pas encore eu l’honneur d’être mis en valeur par la maison de disque ou par le groupe. « Plastic Soldiers » est la première piste à arriver; c’est assez calme, ça bouge bien mais pas trop, pile comme il faut. Les effets ajoutés sont très sympas, la voix de Gourley passe vraiment bien dans ce genre pop-rock assumé. « Creep In a T-Shirt » est un de mes coups de cœurs de l’album, les paroles sont cools, elle bouge bien, c’est ce « je m’en foutisme au possible » que je trouve génial. « Modern Jesus » est également hyper-entrainante:  j’ai l’impression de me répéter tout au long de cet article à dire que c’est super partout, mais je le pense sincèrement ! C’est plus calme et ça fait du bien. « Hip hop Kids » et « Sea Of Air » sont légèrement en dessous des autres titres, mais elles sont malgré tout à écouter. Deux mini-points faibles – rien ne peut être parfait – qui n’entachent pas la qualité globale de cet album.

Evil Friends Lp

Evil Friends Lp

 Viens ensuite « Waves » avec une fois de plus un genre pop-rock qui fonctionne, spécialement dans le refrain. « Holy Roller (Hallelujah) » rappelle les titres de l’album précédent, In The Mountain in The Cloud, c’est sympa de faire un petit coucou aux anciens. « Someday Believers » rappelle « Modern Jesus » alors si vous avez aimé la première, vous apprécierez également celle-ci. On finit en douceur avec « Smile »: guitare acoustique mise à l’honneur et rythme plus lancinant que les autres, avec une certaine tristesse dans les paroles et dans le chant. Le refrain arrive, toujours plus accrochant. Quelle découverte ! Nous pouvons dores et déjà placer cet album parmi les meilleurs du groupe. Plus accessible, destiné à un publique plus large et moins punk-rock que leurs autres Lp, espérons qu’il soit apprécié à sa juste valeur. Espérons aussi que leur popularité n’ira qu’en grandissant, car ils le méritent… En même temps, c’est le genre de groupe que l’on aimerait garder pour nous, secrètement, afin d’éviter les hordes de groupies insupportables et les concerts hors de prix.

Ah oui tiens, en parlant de concert, une dernière chose tout spécialement pour nos lecteurs parisiens: ils passent au Nouveau Casino de Paris le 17 septembre prochain, give it a try ! comme on dit outre manche !

By Juliette Goux

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