Archive, je n’écoute pas depuis des lustres. J’avoue connaître certains anciens albums (ils ont tout de même commencé en 1996), mais ce n’est clairement pas la période que je préfère d’eux, n’en déplaise aux puristes, voire à ceux qui se la jouent et qui vont dire « Non c’était mieux avant, tu comprends, le vrai Archive c’était ça… Londinium etc ». Ouais ben non, Moi, Archive j’ai commencé en 2007 avec le Live au Zénith, mais surtout j’ai adoré à partir de l’album Controlling Crowds, c’était donc en 2009. Presque tous les morceaux de l’album étaient vraiment excellents, de « Bullets » à « Funeral « en passant par « Dangervisit ». Et je n’oublierai jamais le premier morceau éponyme du LP, long d’une dizaine de minutes. Et puis j’aime la voix de Pollard Berrier (avec le groupe depuis 2006), il y a qu’à écouter « Wipe Out » sur leur dernier LP (With Us Until You’re Dead) pour confirmer la puissance de cette voix toute en retenue. Non pas que je n’aime pas celle de David Penney, très bonne sur des morceaux comme « Again » ou « Fuck U », non, mais voilà, cela ne s’explique pas.
En ce Samedi 10 Novembre donc, veille d’un jour férié tombant cette année un Dimanche (lucky us !), il pleuviote un poil lorsque nous garons la voiture en face du Phare, salle connue à Toulouse pour ne pas avoir le meilleur son, mais tant pis, nous risquons le coup pour Archive. Leur dernier LP m’a plu, ils passent en Live dans ma ville, il n’est donc pas question que je les loupe surtout que je ne les ai jamais vu.
La première partie est assez Rock et sympa mais j’ai oublié leur nom, je n’étais d’ailleurs pas là pour ça. J’y ai tout de même tendu les oreilles car parfois en première partie, il y a des découvertes vraiment intéressantes. Petit interlude, on sort cloper. Puis on entend les cloches… Elles marquent le début du show. Quelques longues minutes se passent et le groupe fait son entrée sur « Wipe Out ». Jusqu’ici, tout va bien. Morceau du dernier LP, voix flottante, plus qu’aérienne, le concert a bel et bien commencé et résonne maintenant dans ce qui pourrait être une église où des fidèles se seraient rassemblés pour communier.
Le second morceau voit l’arrivée du duo féminin du groupe. Alors autant dire qu’il est parfois compliqué de suivre la formation car les membres changent assez fréquemment, que ce soit pour des raisons professionnelles, personnelles ou autres. Là, le duo est reconnaissable, il s’agit de Maria Q et d’Holly Martin (que je ne connaissais pas pour ma part) qui entonnent « You Make Me Fee »l, morceau datant de 1999 mais qui est toujours aussi catchy je dois dire. Son rythme lourd, sa multitude de bribes de sons étranges et variés et surtout les voix… Le temps pour les filles de se sauver de la scène et « Sane » démarre, rapide et énergique, c’est Dave Penney qui est collé au micro. Je ne suis pas accro à la chanson version album, j’avoue qu’en live, ben je me laisse entrainer facilement. Malheureusement une coupure générale coupe le morceau… le groupe quitte la scène. La panne durera environ 15 minutes tout de même…
Le groupe finit par revenir sur scène, la panne est résolue. Le live étant résolument tourné vers le dernier album, c’est tout naturellement que « Interlace » et son electro prend la suite, Dave Penney restant au micro juste le temps de laisser surgir un très bon morceau de With Us Until You’re Dead : « Stick Me in My Heart ». C’est donc Pollard Berrier qui nous berce et nous donne envie de nous envoler lors cette montée répétitive de la chanson qui nous entraine jusqu’à la chute, la voix se double de celle de Penney, à la tierce, l’ensemble est hypnotisant.
Penney reste au chant pour « Conflict », je ne suis pas fan plus que ça mais contrairement à une écoute sur CD, là, il y a du visuel alors je patiente en profitant des jeux de lumières, de la réverb, j’en profite pour détailler les différentes guitares du groupe : la SG blanche de Berrier, la ES 335 Ebony et la Telecaster Deluxe de Penney, la Gold Les Paul et la Telecaster Thinline ’72 de Steve Harris.
Holly Martin revient sur scène pour « Violently », pas mal mais clairement pas dans mes préférées, elle a la voix pour du Trip Hop pure, à la Tricky mais au féminin. Si je voulais être méchant et loin du branché, je balancerais tout sur le compte de Beyoncé… C’est dire. R&B-Trip Hop cheap et sans vraiment beaucoup de recherche. Seuls le duo de claviers (Keeler-Griffiths) se répondant ou s’accompagnant sauve le morceau pour moi.
Vient ensuite un morceau que je ne connais pas et d’après les différentes setlists de la tournée, il semblerait que ce soit une chanson qui n’est sur aucun album pour le moment : « Build and Construct ». Mais je n’en ai réellement aucune idée. Heureusement, le très beau titre acoustique « Again » vient à ma rescousse, suivi de « Fuck U », toujours excellent et introduit par ces mots de David Penney : « …a song for scums… », tout est dit ! Entrée sur scène de Maria Q qui vient nous chanter « Pills », morceau loin d’être extraordinaire dans le fond si l’on veut être objectif. La musique ressemble vaguement à du Robert Miles, et je n’ai jamais vraiment accroché à la voix de Maria Q, elle n’est simplement pas ma tasse de thé. Il est temps pour une nouvelle chanson, la seconde ce soir, « Black and Blue » (toujours d’après les setlists précédentes…). S’élève ensuite « Dangervisit », de l’album Controlling Crowds: une musique de fond qui fait penser à celle du jeu Mass Effect durant les temps de chargement, cela m’avait frappé déjà sur l’album mais là en live… N’empêche qu’autant ces temps de chargement m’énervaient un peu, autant là… j’aime la chanson et la voix de Berrier y est pour énormément. Il reste d’ailleurs au chant pour « Damage », petite chansonnette calme aux nappes de claviers, qui terminera la session avant le rappel.
C’est « Rise » qui ouvre le rappel avec son cortège de voix, tous sont sur scène pour celle-ci. Holly Martin prendra la suite pour « Silent », on aime ou on n’aime pas, toujours est-il que le public suit, Maria Q s’occupe des cœurs et du doublage de la voix. En live, c’est assez puissant je dois dire. Arrive ensuite un des morceaux auquel j’ai du mal à accrocher : « Hatchet ». Très R&B dans le phrasé, le tout se mue en Trip Hop pas très inspiré. Là aussi, on accroche… ou pas. Enfin j’entends les premières notes de… « Controlling Crowds » et Berrier reprend la main. Ils vont d’ailleurs finir, en comptant celle-ci, par trois des meilleurs morceaux qu’ils aient fait à mon sens : « Kings of Speed » et « Bullets », qui seront les deux morceaux du second et dernier rappel. Le show se finit sur le même son de cloche qu’au début, les lumières s’allument, trop vite.
J’ai vraiment beaucoup aimé les voir, c’était ma première fois. Le show en lui-même n’avait rien d’extraordinaire mais il m’a emporté, ce qui n’a pas été le cas des fans de Caen puisque le show du 11 a été annulé, certains membres du groupe ne se sentant pas bien… le cassoulet toulousain probablement… les anglais sont si fragiles. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois durant cette tournée. Je ne sais pas si j’irais les voir à l’occasion de leur prochaine tournée, peut-être, nous verrons. Durant le concert je n’ai pas entendu le très bon « Twisting », c’est dommage. En tous cas, beaucoup ont dit que le dernier LP amorçait un virage pour le groupe, pour moi ce virage a été amorcé avec le début de la collaboration avec le chanteur américain Pollard Berrier, alors oui, l’arrivée d’Holly Martin marque aussi un changement certain, surtout lorsqu’on considère « Hatchet » ou encore « Silent », mais je doute qu’Archive en fasse ses prochains standards.
By Greg Pinaud-Plazanet
Merci pour l’annonce météo qui a une importance capitale quand à la suite de l’article….
N’est ce pas un brin irrespectueux d’aller à la rencontre d’artistes sans même en retenir le nom? Non! Dans ce cas lorsque l’on fait un article on fait des recherches (sur l’officiel d’archive ou google, etc…..), la première partie étant produite par Darius : SAF!
Je n’écoute pas Beyoncé, pardon… Cela explique surement pourquoi je ne vois pas le rapport entre Holly, Tricky, et la sus-nommée?
A la lecture de nom de R. Miles (encore une fois pardon, cela ne fait pas non plus parti de ma playlist, je suis aller ré-ecouter « Children »…) et de la même façon que je ne comprenais pas le rapport avant je ne le comprends pas plus après!
P. Berrier, tant cité dans l’article est américain, ont-ils eux aussi l’estomac fragile???
Je me permet de reprendre les points que je trouve déplacés voire injurieux, en aucun l’avis quant à la prestation, chacun étant libre d’apprécier… Ou pas!!
Bianca Clother
Bonjour,
Je me permets de répondre à votre commentaire.
Ne vous connaissant pas, je ne vais pas être brutal et vais essayer d’expliquer certaines choses que vous relevez (à défaut de les justifier car je ne vois pas pourquoi j’aurais à le faire).
Tout d’abord, que la météo soit ou non importante pour la suite de l’article n’est en soi pas important, cela étant fait pour introduire l’article dans un contexte, cela vous a sans doute échappé, ou vous n’êtes simplement pas sensible à cela, soit, je ne vous en voudrais pas pour si peu.
Pour ce qui est de la question de respect envers les artistes, un bonjour est déjà une bonne entrée en matière lorsque l’on s’adresse à quelqu’un ou qu’on l’interpelle. De façon plus particulière, n’étant pas venu pour aller à la rencontre des premières parties en général, celles-ci étant de moins en moins mentionnées sur les billets, je pourrais certes rechercher sur Google ou ailleurs, mais déprogrammations et remplacements en tous genres sur les tournées m’ont fait me raviser plus d’une fois. De plus encore une fois je suis allé voir Archive, et par respect je suis resté dans la salle lors de la première partie, contrairement à beaucoup d’autres qui ont préféré aller boire leur bière et fumer dehors. Je n’ai pas été injurieux envers cette première partie, je ne vois pas bien donc en quoi je leur ai manqué de respect.
Pour ce qui est de voir un rapport entre Holly Martin, Tricky ou encore Beyonce, que votre admiration innébranlable pour Archive vous l’évite, soit, c’est une question de sensibilité et là-dessus, je vous prie de bien vouloir respecter la mienne de la même façon. Ceci-dit rassurez-vous, ce n’est pas parce qu’une chanson vous fait penser à Beyoncé que c’est du Beyoncé. Archive reste un excellent groupe, les voix sont toutes aussi excellentes et hormis cette chanson en particulier, la voix de Holly Martin est splendide, d’une façon ou d’une autre cela a été dit dans l’article d’ailleurs.
Même si Robert Miles ne fait pas partie de ma playlist non plus bien que j’eu été en 3ieme à l’époque où le morceau est sorti (mais j’étais malheureusement déjà trop versé dans le rock et le punk) le morceau d’Archive en question m’y a fait pensé. Là aussi, c’est une question de sensibilité personnelle, je ne vois donc pas pourquoi vous réagissez de façon aussi épidermique. Ceci dit, je respecte votre opinion.
Pour ce qui est de votre remarque à propos de la fragilité des Américains au niveau de l’estomac, de même que la majorité l’emporte sur la minorité en politique ou en social, le fait que le groupe soit à 90% anglais l’a emporté sur le 10% américain. Je pense que ne pas avoir mentionné dans l’article que Berrier était d’outre atlantique ne nous conduira pas jusqu’à l’incident diplomatique. Le problème est que si j’avais précisé certains lecteurs auraient pu me faire remarquer qu’ils s’en foutaient et que pour eux c’était pas l’origine qui était importante mais la musique. Chacun voit donc midi à sa porte.
Quant au point, enfin, de trouver les points que vous avez relevés injurieux, je dois bien vous avouer que je n’ai eu qu’une seule réaction de ce type depuis la publication et c’est la vôtre, d’autres personnes étant vraisemblablement moins sensibles à cela sans doute. Je vous remercie quoiqu’il en soit d’avoir exprimé votre opinion sur cet article. Peut-être que d’autres voix se joindront à la vôtre pour me mettre face à mes erreurs.
Cordialement.
Grég.