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MUSE, Montpellier, le 16 octobre

Après le live de Radiohead du vendredi 12 Octobre à Bercy, c’était au tour de Muse de nous montrer ce qu’ils avaient dans le ventre à l’occasion de ce début de tournée faisant suite à la sortie d’un album qui ne fait pas l’unanimité. Pas la mienne en tous cas, car j’ai été un peu déçu du virage plus intime (des dires de Matthew Bellamy himself) pris par le power trio qui avait tant su, tout au long de ses albums précédents me plonger dans quelques mouvements frénétiques, ressemblant de loin, et pour certains à de l’épilepsie tellement leurs compositions me prenaient aux tripes.

Je suis donc allé à ce concert, non pas à reculons, n’exagérons rien, mais tout au moins avec quelques doutes. Bien-entendu les places avaient été achetées les yeux fermés, bien avant la sortie de 2nd Law. Le temps de sortir du boulot, de sauter dans une voiture et de rejoindre Montpellier depuis Toulouse et nous arrivâmes juste au début du concert, squizzant ainsi la première partie de façon assez éhontée.

La scène est déjà illuminée, avec deux promontoires l’encadrant. promontoires garnis d’écrans, faisant miroirs à la pyramide inversée, d’écrans aussi, pendue au plafond. Comme toujours Muse donne dans le grandiose et cela ne se démentira pas tout au long du concert. Le morceau qui ouvrait cette date à l’Arena park & Suites était « Unsustainable », ça tombe bien on l’aurait parié sans mal tellement elle paraissait la seule de l’album à pouvoir le faire dans l’esprit Muse.

Muse en live à Los Angeles © Kevin Winter

Ils enchaineront ensuite « Supremacy« , que j’aime beaucoup. Le rendu est impeccable mais ce n’est pas le morceau qui me fait le plus peur. Muse abandonne leur dernier bébé pour attaquer un « Interlude » quelque peu remanié, suivi d' »Hysteria » et d’un « Supermassive Black Hole » plus décapant que sur le LP Black Holes and Revelations. Un excellent « Resistance« , comme d’habitude d’ailleurs, finira ce premier loop vers les anciens albums. Retour à 2nd Law avec « Panic Station« , « Animals » et « Explorer« . Avec son début à la « Another One Bites The Dust« , « Panic Station » dérive vite sur un morceau qui fait assez Mika, enfin c’est mon avis, et « oui » vous pouvez essayer de plastiquer ma voiture si ça vous chante… En live j’avoue qu’ils y insufflent une pêche que je ne trouvais pas sur l’album et ça passe assez bien, en plus sur scène, Muse offrant toujours un show visuel assez époustouflant, j’avoue là aussi que le morceau est bien passé. « Animals« , que je trouve un peu molle du genou, même sur scène, n’arrive pas à ôter mes doutes et ressemble d’ailleurs à un ou deux autres morceaux d’eux. Attention, le morceau reste plaisant bien que les arpèges guitaristiques me laissent totalement froids. Après un petit Jam dont Muse a le secret, c’est au tour d' »Explorer« , située d’ailleurs juste après « Animals » sur l’album, de s’illustrer. Un morceau un peu chamallow, entre les roses et les verts pâles si vous voyez ce que je veux dire… Bof. Bellamy chantait « Free me from this world », honnêtement si j’avais eu un calibre 12 à ce moment-là, cela aurait été avec plaisir…

MUSE - 16.10.2012 - Montpellier

MUSE – 16.10.2012 – Montpellier

Un deuxième loop vers les anciens morceaux avec l’attaque de « Falling Down« , suivi de « Host » et d’un « Time Is Running Out » tout à fait magistral. Sur les morceaux plus anciens je n’ai pas grand chose à dire, ils tournent, sont peu différents des versions live déjà entendues à part une touche électro par-ci, par-là mais si légère que cela en est presque trop discret.

« Liquid State » nous renvoie gentiment à The 2nd Law, là le son est gros, c’est rock, c’est bon. Et pour le coup c’est le bassiste Christopher Wolstenholme qui se colle, comme sur le Lp, au micro. Je suis très partagé sur ce morceau. J’aime vraiment la partie orchestration, par contre même si Wolstenholme chante très bien, sa voix est tellement commune par rapport à Bellamy que cela fait retomber le morceau dans du rock standard. Loin en tous cas du standard auquel nous avait habitué Muse. Mais, là était le but du groupe si l’on en croit les quelques informations que nous avions pu glaner sur le net peu avant le lancement de 2nd Law. Vient ensuite « Madness« , connue car livrée avant l’album, ce titre atypique, quelque peu Queenesque dans son chant et ce jusque dans les phrasés guitaristiques, prend sur scène un éclat bien différent de celui qu’il a sur le Lp. Et c’est tant mieux. Si, lors de l’écoute de l’album j’avais trouvé le morceau peu inventif, un peu trop mielleux, le voir mis en scène, avec le clip projeté sur tous les écrans et un tempo plus prononcé, a un peu adouci mon jugement de première instance. Mais je pense que je préférerais nettement l’écouter à nouveau en live plutôt que dans sa version disque. « Follow Me » viendra clore pour ce soir la partie 2nd Law du concert. Rien à dire, toujours assez lourd au début, d’ailleurs Bellamy se la joue un peu diva, guitare déposée, grands gestes, un cliffhanger de chorus ressemblant fortement à « I Will Survive« , sisi juste avant le refrain, écoutez bien le chant… « Be brave »… oui je l’ai été là… j’ai pris mon mal en patience. Clairement pas le meilleur morceau de Muse, il faut attendre la seconde partie du morceau pour décoller un peu, même si honnêtement les paroles n’y invitent pas.

Juste avant le premier ENCORE, « Undisclosed Desires » de l’album précédent, bien pâle même si bien executé, à côté du « Plug In Baby » qui a suivi. Là… le public était debout à sauter partout. Un de leurs morceaux les plus puissant. Nous avons eu ensuite droit à une roulette type casino pour choisir entre « New Born » et « Stockholm Syndrome« . En rouge, « New Born » l’a emporté sur le noir, cela n’a pas empêché le groupe de nous faire une fin stockholmesque (je dis comme je veux d’abord…) au morceau et c’était bienvenu !

La pause arrive, le second Encore sera composé de « Uprising« , avec projection du clip sur les écrans de la pyramide, et de « Survival« . Tous deux très bien foutus, « Survival » prend lui aussi une bonne dimension supplémentaire en live, le piano et la voix, les choeurs style armée rouge étant beaucoup plus résonnants. J’aime ce morceau, il porte l’étiquette de ceux fait pour Resistance, indubitablement. La pyramide descend et se réemboite à l’envers sur la scène nous cachant le trio derrière des écrans de TV passant une pléiade d’images.

MUSE - 16.10.2012 - Montpellier

MUSE – 16.10.2012 – Montpellier

Nouvelle pause, le temps de boire un coup et « Starlight » est asséné de façon energique face à une foule qui ne voudrait pas que le concert s’arrête après 1h35 de live. Comme lors de la tournée précédente, c’est « Knights of Cydonia » qui clos la soirée, selon le schéma devenu habituel de l’intro à l’harmonica d’Il était une fois dans l’Ouest. Puissant, mais là je ne vous apprends rien, vous devriez le savoir si vous les avez vu lors de la tournée Resistance. Wolstenholme balance son harmonica dans le public, m’est avis que certains ont dû manger cher…

 En conclusion je dirais que je reste mitigé, même si visuellement ce fut un excellent concert, que Muse avait l’air de s’amuser sur scène et avec le public, sur les 13 morceaux que comptent l’album, même si 9 ont été joués, à la sortie du concert ils ne nous semblaient pas si nombreux car certains étaient plus oubliables que d’autres. Il me reste à vous dire que si vous avez la chance d’y aller, courrez y, MUSE est toujours un événement et comme dit plus haut, certains morceaux du dernier album prennent un vrai plus en live.

By Grég Pinaud-Plazanet

4 réflexions sur “MUSE, Montpellier, le 16 octobre

  1. nous c’était Stockholm syndrome à la place de New Born à bercy et ho my god!! je l’avais pas entendu comme ça sur l’album.. de la bombe en tube.
    il apparaît que ton concert mon cher frère à duré bien moins longtemps qu’à Panam. 2h15 de jeu sans compter la première partie. Un trio énergique mené par une petite blonde: The Joy Formidable. que dire sur cette première approche de ma première scène bercienne? la scène paraît grande pour trois personnes sans écrans derrière. même si jetés de guitare, de basse, écrasement de batterie et déplacements erratiques sur toute la scène marque ce trio énervé. Au final 45 mn de musique assez rock’n punkesque (moi aussi je le dis comme je veux).
    Tu as donc aussi raté l’interlude entre la fin et le premier rappel ou la pyramide retournée nous a fait patienter le temps que nos 4 comparses (n’oublions pas le clavier Morgan Nicholls présent que lors de certains concerts et que sur certains morceaux) se rafraichissent, ou le clip de fin du monde causé par des vagues ondulatoires dévorant tout sur leur passage (Isolated System) nous a été projeté.
    Là encore j’ai été agréablement surpris, même si cette interlude m’a fait penser à celle de 30 seconds to mars avec le clip de hurricane, mais j’aime bien, au moins nous n’attendons pas dans le noir à taper rythmiquement dans nos mains en sachant pertinemment que si la lumière ne s’est pas rallumée, il y aura une suite. Au moins on joue le jeu sans nous prendre pour des flambys.
    Ben écoute malgré notre âge avancé, les pogos sur la fin de nombreux morceaux liive comme Stockholm Syndrome ou Plug in Baby ou encore starlight on été fort bien accueilli et s’y lancer à corps perdu était un véritable délice.
    Par contre ayant été dans la fosse à 2 mètres de la scène, je peux dire que les mouvements de foules sont une chose, les mouvements de foule hystérique voulant se rapprocher de leur faramineuse idole en est une autre, écrasant et dévorant tout sur leur passage, ne se souciant même pas de qui ils poussent sur qui, ou dans quelles côtes ou visages s’enfoncent leur doigts, coudes, ou genoux, j’avoue avoir donné du poing assez violemment pour défendre mon pain acquis par 8h de sitting dans la file d’attente depuis le tout matin et que des fidèles fanatiques arrivant juste à l’ouverture des portes voulaient me voler. Ma très cher place dans la fosse et mon intégrité corporelle. (Cette dernière que j’ai quand même réussie à acquérir bien avant mes 8h d’attente dans la file).
    Finalement un bon gros concert bien Rock, et je pense, heureusement, que je n’avais pas écouté The 2nd Law avant, ce qui m’a juste permis d’entre-percevoir certains morceaux assez mollassons parmi les cris scandés par la foule. Du gros gros spectacle visuel et « showesque ». à voir. Même si ce ne sera pas mon concert préféré de cette année. (détrôné par le concert de Shk Pnk) mais surement le plus grandiose.

    • Non, on a eu l’interlude aussi 😉
      Par contre il est normal qu’à Paris ils jouent plus longtemps. Cela é toujours été comme cela avec MUSE.
      Ensuite, pour New Born, ils l’ont finie avec Stockholm syndrome, donc…
      Et oui, MUSE est toujopurs un concert à voir. Même si cette année, je leur ai préféré Radiohead, de loin.

      • t’as pensé quoi alors de l’interlude même si tu avais déjà vu le clip? moi perso ça passe bien ce genre de pause. Suis un peu jaloux que vous ayez eu New born et Stockholm Syndrome.. nous zero NB.. bon on en a eu d’autres c pas grave. Mais oui d’accord avec toi un super concert mais pas le plus mémorable de cette année… Mais une première pour moi en concert night à Panam. maintenant j’attends Sting mercredi prochain et the hyenes le lendemain et j’aurai normalement fini mon marathon musical de cette année.. va falloir que je fasse le compte mais ça en fait pas mal.

      • Ouais j’ai bien apprécié ce moment. C’était chouette, et puis bon la mise en scène…

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