Review

Thievery Corporation : l’électronique made in the US

Thievery Corporation n’est pas un nouveau groupe, loin de là. Ce duo de DJ américain, composé de Rob Garza et d’Eric Hilton, s’est imposé sur la scène trip hop/world music (qu’on appelle également downtempo) depuis maintenant plus de 17 ans. Actuellement gérants d’un club à Washington D.C., ils sont désormais des membres à part entière de la scène électronique venant tout droit des US. Et franchement, on aimerait bien avoir des musiques d’eux sur nos ondes un peu plus souvent.

Le groupe est depuis toujours engagé dans la lutte contre la guerre en Irak, et pour l’application des droits de l’Homme dans le monde. Il se veut un symbole de paix et de multiculturalisme, ce qui se ressent bien évidemment sur les titres de leurs albums.

Outre le fait que le père de Rob Garza gère une boite privée anti-terroriste – juste pour la petite anecdote – leur musique se base essentiellement sur des rythmes lents, calmes, très relaxants et nous emporte dans un univers apaisant. C’est bien simple, si vous venez de rentrer après une journée de dur labeur, c’est le groupe à écouter. Leur volonté de créer un monde musical mélangeant des influences venant de tous les coins du monde est facilement détectable. On peut d’ailleurs entendre des titres où les artistes chantant en featuring parlent anglais, français, espagnol, perse, roumain, portugais ou encore hindi.

Rob Garza & Eric Hilton

Après la sortie de plusieurs albums acclamés par les critiques à la fin des années 1990 et au début des années 2000, avec notamment l’album Sounds from the Thievery Hi-Fi (1997) et The Mirror Conspiracy (2000), le groupe s’est peu à peu fait descendre par le public à cause de la ressemblance et le manque d’originalité des albums suivants. Cela ne les a pas empêché de sortir de très bons titres comme Until the Morning, par exemple, pour lequel j’ai un véritable coup de cœur.

Pour se sortir de ces quelques années moins concluantes que celles de leurs débuts, le groupe sort finalement Radio Retaliation en 2008, avec un tournant plus reggae comme on peut l’entendre sur le titre Sound the Alarm.

Album à écouter de toute urgence pour découvrir : La compilation It Takes A Thief (2010) reprend leurs plus grands titres et dépeint avec brio tous les genres que le groupe a voulus explorer. On passe de la musique indienne à des sons beaucoup plus européanisés, et on a même la chance d’en comprendre certains comme Shadows Of Ourselves où la chanteuse française LouLou interprète les paroles.

Autres titres : False Flag Dub pour le Reggae, The Forgotten People pour Bollywood.

By Juliette Goux

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