RIP JIM MARSHALL.

Jim Marshall

En 1962, Jim Marshall, professeur de batterie et propriétaire d’un magasin de musique, discutait souvent avec ses copains musiciens, comme Pete Townshend et John Entwistle des Who. Ils avaient tellement envie d’un gros son, un son différent, et puissant. Voulant répondre aux attentes sonores des musiciens, Jim se mit à fabriquer le JTM 45, bien inspiré du Fender Bassman 59. Ce premier ampli à lampes était le premier d’une longue série, et surtout il était à la base de la légende.

Le son Marshall fait fureur dans les années 60, le rock s’empare du matériel pour faire varier les grattes de Jimi Hendrix et d’Eric Clapton. Marshall embrasa le monde du rock, devenu marque idéale et saint Graal des amplis, à l’instar de la guitare devenue Fender comme s’il n’en existait plus d’autres, portant même des surnoms comme la Stratocaster Blackie de Clapton. « Jack » s’invita à la noce et le couple infernal était branché pour la vie.

Certains proclament que le rock est né dans les années 50 avec le talent d’artistes tels Elvis, Buddy Holly, Chuck Berry, mais d’autres s’appliquent à rétorquer que le rock n’aurait pas eu ce succès sans le son des amplis du « Father of  loud ». Pour la petite histoire, imaginez-vous qu’avant les gros amplis, les boutons de réglage étaient tournés VERS LE MUSICIEN parce qu’il mettait son ampli VERS LE PUBLIC et qu’il jouait sans aucun retour…Ces amplis ont même été réédités voici quelques années. Pas de hard Rock sans Jim, pas de Hendrix, pas de Led Zeppelin. Il faut le dire aussi, la montée en puissance du volume a sonné le glas des groupes qui misaient tout sur l’harmonie et le détail éthéré. Les Kinks de Village Green et ceux de One for the Road…

Si Spector inventa le Wall of sound, Marshall inventa le Mur d’amplis, l’expression fleurissant au gré des empilements les plus invraisemblables que les roadies tenaient derrière Hendrix, par exemple.

James Marshall ne jurait que par Jim Marshall.

Jimi hendrix

Notre légende s’est éteint à 88 ans, 20 ans jour pour jour après la mort de Kurt Kobain, mais le son vibre encore et n’a pas fini de raisonner en mode Marshall. Say it loud. Au nom du père Marshall.

By Vanessa Mans