Mtendere Mandowa, enfant prodige, d’origine afro-caribéenne, plus connu sous le nom de Teebs, aurait pu devenir plus célèbre dans les skate-parks que dans les soirées à Los Angeles, mais une blessure l’en a écarté. Et c’est d’ailleurs tant mieux.
Débutant pour certains, avancé pour d’autres avec son premier album instrumental Ardour, il continue là où il avait commencé. Cet album a commencé à prendre forme depuis déjà, plus d’un an. Loin des plages californiennes, où sonne cet air reposant, zen et aquatique dans pas mal de ses chansons, il commence son travail à New-York. Mais c’est surtout à cause de certains problèmes financiers, et d’un déménagement involontaire dans l’immeuble de Flying Lotus, qu’il se lance dans le glitch-pop peut-être plus serein. Comme si il avait attendu ce moment là, pour commencer là où s’arrête la deuxième lettre du mot ART. Deuxième car, n’est pas prodige qui veut. Musicalement, oui, mais aussi au niveau du dessin. Ce qui lui permet aussi de montrer son talent à travers la pochette riche en énergies et en couleurs, de Ardour.
Entre balades envoûtantes (sur du sable fin qui nous picoteraient quand même les pieds, pour nous forcer à aller faire un tour sur son début d’année avec l’ EP Tropics, (avril 2010) enregistré avec Jackhigh) et des purs moments de plaisir, c’est là qu’on se rend compte que le verbe planer a bien un sens, à lui. Et Teebs s’en sert pour embrigader tout ce qui peut lui valoir de l’estime, à haut niveau.
Prodige accidenté, prodige né, prodige de longue durée.
Ardour, sorti sur le label Brainfeeder est dans les bacs depuis le 11 octobre.
Et en attendant des dates françaises:
By Caroline