Rappelons avant tout que l’essor musical des années 60, la période psychédélique, le mouvement hippie, les consommations de drogues hallucinogènes sont sans doute les éléments qui ont permis l’émergence du rock psychédélique. Dont le principal but de cette musique est de reproduire les effets de la LSD ou autres drogues hallucinogènes. Les sonorités planantes de ces groupes ont fait leurs réputations et les leaders du mouvement sont certainement Jefferson Airplane, Grateful Dead, The Doors, Iron Butterfly, 13th Floor Elevators ou même Jimi Hendrix. Certains diront que ce mouvement ne durera que quelques années et s’estompera après son apogée sur la magnifique note du festival de Woodstock en 1969.
Même si le mouvement s’éteint peu à peu durant les années 70, ce n’est pas pour autant qu’il n’influence pas les années à venir. En effet on retrouve aujourd’hui une scène psychédélique marquée par des formations comme le Brian Jonestown Massacre et son leader Anton Newcombe, ou encore The Black Angels, Black Rebels Motorcycle Club, The Warlocks, Asteroïde n°4, The Dandy Warhols et bien d’autres. Et l’année 2010 nous offre plusieurs opus de groupes émergents du genre.
Cette semaine je vais donc vous parler du dernier album des Black Angels, Phosphene Dream. Allez-y, fixez une source lumineuse pendant une bonne trentaine de secondes, plongez vous dans l’obscurité, enclenchez la lecture de Phosphene Dreams et vous serez plongé dans les rêves aux bad vibrations du génialissime univers des Black Angels. En effet le phosphène est un phénomène qui se produit lorsque vos yeux ont fixé trop longtemps une source lumineuse ou que vous appuyez pendant un moment sur votre rétine.
Ca y est, vous commencez à discerner des formes géométriques colorées à tendances psychédéliques? Alors qu’attendez vous? Lancez la lecture de Phosphene Dreams ! Dès les premières notes de « Bad Vibrations » on se retrouve littéralement plongé dans un univers où les sonorités hypnotiques et la voix d’Alex Maas sont tout simplement planantes! Longue succession de fuzz, clavier hypnotiques et une batterie qui nous met sur le chemin de l’apocalypse. Les morceaux tels que « Bad Vibrations »,« River of Blood »,« Entrance Song » ou « The Sniper », nous poignent, on en est désarmé et on s’y complaît, on se laisse aller là où Alex Maas et son cortège nous amènent.
Si le groupe a son monde à lui, ce n’est pas pour autant qu’il ne subit pas l’influence des sixties. Et oui, après avoir reproché au groupe les albums où l’on ne trouve que des morceaux étouffants et monolithiques, les Black Angels se diversifient avec l’apparition de sonorités sixties. « Sunday Afternoon » que le groupe doit certainement aux 13th floor Elevators, est une éclaircie de soleil californien dans cet univers embrumé psychédélique. Après le cosmique de « Phosphene Dream » c’est l’ambiance mystique de « True Believers« . Le morceau phare de l’album est sans doute « Telephone« , véritable blues rock tout droit sorti des sixties pour nous filer la pêche. On sort le bottleneck avec « The Sniper » qui clôt l’opus avec son final majestueux.
Cet album, qui est sans doute un des meilleurs de l’année, nous transporte, pendant 36 minutes dans un univers de vibrations planantes et envoutantes.
The Black Angels seront en concert le 16 février à l’Epicerie Moderne de Feyzin // Lyon.
(13 à 15 euros) – A ne pas manquer !!
The Black Angels seront également en concert le 13 février au Bikini dans la banlieue Toulousaine. Encore une fois, c’est une expérience à ne pas manquer!