Le monde de la Soul est en deuil. Le 10 octobre 2010 s’est éteint son emblème le plus majestueux, Solomon Burke. Big Soul est décédé à l’aéroport d’Amsterdam, où il devait, à 70 ans, se produire au Paradiso. Drôle de coïncidence pour l’évêque de sa propre église dans les quartiers Sud de Los Angeles, né le 21 juin 1940 à Philadelphie.
Celui qui se faisait appeler « The King of Rock ‘N Soul » laisse donc derrière lui 21 enfants et 89 petits enfants mais surtout un patrimoine musical exceptionnel. Après des difficultés dans les années 50, il est « récupéré » par Atlantic (qui avaient lancé Ray Charles). De 1961 à 1964, c’est l’apogée du « mouvement soul ». Aux coté de Ray Charles, Otis Redding et James Brown, il rayonne et gagne des disques d’or. Sa carrière décolle avec les tubes “Just Out Of Reach (Of My Two Empty Arms)”, “Cry To Me” (utilisé d’ailleurs dans Dirty Dancing). L’album Rock’n’soul sorti en 1964 est un des albums à écouter au moins 1 fois dans sa vie. De plus, c’est lui qui écrivit le célèbre morceau « Everybody Needs Somebody To Love » popularisé par The Blues Brothers, mais aussi repris par les Stones et Wilson Pickett.
Il était un formidable chanteur, tant de gospel, de soul mais aussi de country et de rock (comme dans son duo avec le rocker Zucchero dans Diabolo In Me). Il était rentré au Rock’n’Roll Hall Of Fame en même temps que deux autres monstres sacrés qu’étaient Michael Jackson et Paul Simon. En 2002, il avait remporté un Grammy Award pour le meilleur album blues « Don’t Give Up On Me », constitué de reprises de Van Morrison, Bob Dylan,…
C’était donc bien « Le meilleur chanteur soul de tous les temps », comme l’avait affirmé Jerry Wexler, célèbre producteur d’Atlantic Records, label qu’il quitte en 1969.
Il faut aussi se souvenir d’un homme marqué par la vie, combattant dans le monde de la musique mais aussi dans la religion: n’oublions pas qu’il était pasteur, un homme de foi qui a prononcé son premier sermon à 7 ans, et ami de Jean Paul II.
Il faut donc ne pas oublier son message de paix et d’amour de son prochain qu’il prônait.
R.I.P. Solomon Burke…
By Mike
aime surtout le classique piano chopin