Lorsque l’on découvre The Atomic Bitchwax, l’une des premières choses que l’on se dit est que l’on est un peu forcé d’aimer ce groupe dont le nom s’enflamme dès qu’on le lit, l’écrit ou le prononce !
Le groupe de stoner a été fondé en 93 dans le foisonnant New-Jersey par Ed Mundell (guitare), Keith Ackerman (batterie) et Chris Kosnik (basse, chant). Ce dernier est d’ailleurs aujourd’hui le seul membre fondateur restant et accumule par ailleurs pas mal d’autres side-projetcs (Godspeed, Black Nasa, Monster Magnet…). TAB compte six albums à son actif et 2 EP, globalement basés sur du rock psychédélique des sixties qui envoie et des riffs 70s bien efficaces. De quoi plaire à tout le monde !
Leur dernier album, Gravitron est sorti un peu plus tôt cette année, le 21 avril. Concrètement, c’est « juste » des gros riffs vintage qui tuent ! C’est accessible, c’est énergisant, c’est pas compliqué mais c’est efficace. Dans une interview de Chris Kosnik au Desertfest Berlin, il dit qu’avec Finn Ryan (guitare, chant) et Bob Pantella (batterie), les autres membres actuels du groupe, ils jouent à la cool sans trop se poser de questions parce c’est leur truc. Il faut dire qu’ils sont dans d’autres groupes un peu à droite à gauche, font des covers et taquinent les grattes dans des caves ou sur des canaps. Ceci explique sans doute cela. C’est dans ce contexte, et avec de gros watts, que nait un album comme Gravitron. Chris Kosnik précise dans cette interview qu’ils ont écrit environ trente morceaux en jouant un peu comme ça, et qu’ils ont dû élaguer ensuite pour ne garder que les dix meilleurs, figurant donc sur l’album.
L’album est plus vocal et son rythme plus énergique que dans l’album précédent, The Local Fuzz qui comportait (parfois) certaines sonorités plus groove-heavy-psyché (ouais), qui rappelaient même sur certains passages, Tame Impala ou le dernier album des Black Keys (Turn Blue). leur dernier album se distingue un peu des autres au niveau du style (effets de distorsion) mais ne fait pas tâche dans leur discographie, les deux styles étant également appréciables.
On ne peut donc que souhaiter que The Atomic Bitchwax continuent sur leur lancée car cette nouvelle orientation sonne bident risque fort de leur amener une nouvelle tranche de public, ce qui serait totalement mérité…
Tallulah