Edito de la semaine

L’Edito du Lundi

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Comme tous les lundis, on se retrouve pour faire le tour de l’actu musicale et en ce beau mois de juillet, alors que la moitié de la France bronze quelque part sous le soleil, l’autre moitié bosse et on pense à eux aussi, dans les files de bagnoles, à rêver à d’autres ailleurs… Cette semaine, on commence par vous emmener en Australie, pays des kangourous, des crocodiles et des mecs à chapeau qui se rasent au couteau (Crocodile Dundee, 1986). Ce pays est aussi celui d’un groupe découvert il y a quelques années à peine et qui au travers d’un premier album prometteur (InnerSpeaker), nous annonçant à peine les prémices dusuivant, Lonerism. La bande à Parker est donc de retour cet été et même si l’album s’éloigne de ce que l’on pensait devoir attendre, le résultat reste intéressant car il pourrait bien fournir l’une des meilleures B.O de votre été.

Currents est assez polymorphe : on y trouve bien entendu toujours une sonorité assez 80’s, comme sur les précédents, mais ici Kevin Parker rajoute une grosse dimension Dance et des thèmes psychédéliques plus étendus. On obtient ainsi à l’écoute une espèce de monstruosité peut-être surprenante, au premier abord, pour un fan de la première heure… Mais sous la carapace, le monstre vit sans assistance et serait même capable de s’immiscer dans les clubs de la côte pour faire chauffer les dancefloors. Les guitares sont ainsi laissées de côté pour se concentrer sur les synthé et Parker montre ici toute l’étendue de son génie (oui, n’ayons pas peur des mots, ce petit mec en est un…) au travers d’une composition de qualité et des arrangements pensés pour faire ressortir de chaque morceau une quintessence certaine. Pour autant et même si l’identité du groupe semble rester intacte, ce qui est à mon avis un véritable tour de force, Currents s’ouvrant aux clubbers, on peut craindre pour le futur rock de Tame Impala et se dire finalement que ce virage arrive bien vite dans leur jeune carrière, espérons qu’on ne les perde pas en route…

Sur les routes, vous pourriez aussi avoir envie de vous passer Architect de l’écossais DC Duncan. Pour un premier album, c’est un coup de maitre. Bon ok, le monsieur a fait le conservatoire de Glasgow etc etc, et l’Ecosse nous a habitué à avoir en son sein quelques-uns des meilleurs groupes du monde. Mais là, on l’attendait pas. Une Dream Folk aux influences baroques (on ne sort pas d’un conservatoire royal sans un certain bagage), bricolée dans son appartement, un disque léger, prompt à vous emporter mais qui révèle à l’écoute un bouillonnement musical extraordinaire. L’album est une suite d’expérimentations d’une profondeur que je n’avais pas senti depuis un moment. On commence gentiment par des morceaux à dominance synthétique nimbées d’échos mystérieux et de choeurs angéliques pour aller vers des mélodies acoustiques enrobées tout en restant relaxantes, légères et suave (en partie grâce à la vois de l’artiste).

Enfin, avant de vous quitter et de laisser vos petites oreilles planer sur ces deux albums du moment, sachez qu’une compilation rock de pas moins de 80 morceaux allant d’Elvis à Stereophonics nous fait parcourir l’histoire du Rock pour moins de 10 euros, ça ne se refuse pas surtout que les groupes choisis ne sont pas forcément les plus présents sur les compilations rock habituelles. On croise ainsi les New York Dolls, les Sparks, The Jam, The Housemartins ou encore Killing Joke et Mazzy Star pour les plus récents. Quant à moi je vous quitte sur l’hymne d’une génération (présent sur la compilation 80 Hits Rock), celle des Enfants Du Rock, la mienne, parce que putain ça me fait toujours autant remuer la tête ! Corbeaux, venez à moi !

Greg Pinaud-Plazanet

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