Minor Alps

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Minor Alps est un mini groupe composé de Matthew Caws à la guitare et au chant, issu du groupe plus connu des Nada Surf, et de Juliana Hatfield au chant également, guitare et claviers, qui pour ceux qui ne le savent pas encore etait la leader des Blake babies entre autres.

Pour la petite histoire de Minor Alps, je vous laisse vous wikitiser, tout y est très bien expliqué, je ne me sens pas l’âme de paraphraser mais ces deux-là collaborent ensemble depuis quelques dizaines d’années déjà.

Sur un nuage

Au final ce mélange d’univers, indie rock d’un côté et d’alt-pop de l’autre, donne un univers suave et entrainant. Un contexte très intime où nous ne retrouvons sur scène que Matthew et Juliana baignant, comme toujours, dans une très bonne ambiance. Matthew parle parfaitement français, ce qui permet d’établir l’intimité nécessaire à la prestation au travers d’une meilleure communication avec le public ce soir-là. Il a en effet passé nombre de ses été en France et étudié au lycée français de New York , où d’ailleurs il rencontra Daniel Lorca, bassiste de Nada Surf…

Pas de grand show de sons électriques mais plutôt une mélodie de notes découpées avec précision résonnant dans un chant mixte et entrainant. Ce genre de moments où vous êtes sur un nuage et où vous n’avez plus qu’à vous laisser bercer. Du coup à moi le Vynil et le CD, dédicacés. Enfin à moi… oui et non, j’ai offert l’un à mon frère et l’autre à mon fils qui m’avait accompagné mais vous savez ce que c’est quand on aime on partage. La bonne note c’est que ni l’un ni l’autre ne s’est encore plaint.

Vu que c’était leur première tournée de leur premier album Get There sorti fin 2013 (qui bien que comptant 11 titres ne dépasse pas les 45 mn), ils n’avaient pas assez de morceaux pour faire un set assez conséquent donc nous avons eu droit à des versions lights de morceaux d’anciennes formations de Juliana et quelques morceaux bien choisi des Nada Surf en supplément surprise.

Au final un concert d’une heure et demie avec un vrai échange entre les artistes et le public venu les écouter. Comme à son habitude Matthew Caws s’est rendu ensuite dans le hall pour discuter avec le public et j’ai pu apprendre en les questionnant sur une phrase énigmatique qu’il avait lancée lors du concert (« C’est notre toute première et dernière tournée ») que finalement, le duo serait amené à créer et composer d’autres morceaux, voir quelques albums. Nous voilà rassurés car pour ma part c’est mon groupe « neurones en vacances » du moment.

Si vous voulez vous faire une idée voici la superbe interview/live performance laissée sur la toile.

[YouTube=http://www.youtube.com/watch?v=U9GDfWiUBhk]

Un excellent choix de première partie

J’aimerais signaler tout de même l’excellent choix de première partie, en la personne d’I am Stramgram. Local solo que l’on pourrait qualifier d’homme orchestre puisque grâce à sa dextérité et à la pédale de loop et de sample, il a su créer en direct ses morceaux où il joue et rythme, et basse, et rythmique et riffs, le tout sur une voix calibrée à merveille avec ses compositions.

Un savant jeu de mélodies laissant libre court à ses envies et à ses maniements rythmiques. Une superbe découverte que Monsieur Caws en personne, la tête semi cachée derrière le rideau des coulisses, ne pouvant s’empêcher d’écouter, qualifiera plus tard d’excellente prestation.

Une soirée au final somme toute assez tranquille sous le signe de la simplicité et de la légèreté, vous berçant de sa douce mélodie où les notes sonnent à l’unisson.

Jason Pinaud