Ce weekend était pour moi un long weekend, non pas parce que je recevais mes beaux-parents, non, je vous rassure ce sont des gens vraiment chouettes (des fois que ma belle-mère me lirait…). Il était long car j’avais posé mon vendredi ayant besoin de me retirer au calme après la tempête essuyée ces trois derniers mois au boulot. Bref, j’en ai profité pour me ressourcer et partir à la rencontre de ces choses tangibles qui appartiennent à l’histoire: les grottes du Périgord noir. Cela m’a tellement vidé qu’hier j’ai demandé à ma superbe femme ce que je pourrais aborder lors de mon édito du lundi… un conseil… ne jamais demander à une ancienne blonde… si je l’avais écouté j’en serais à vous parler de choses qui n’auraient pas éveillé le moindre neurone de votre part. Même si vous étiez hyperactif.

Je n’ai pas envie de tergiverser cette semaine et j’irai donc droit au but: Les sorties du mois de juin peinent à m’embarquer, à de rares exceptions que nous allons voir ici. Non, ce n’est pas le fait d’avoir tout juste fêté mes 43 ans et de me sentir bien trop vieux pour ces conneries, c’est juste que… bof quoi.

Commençons par Dawn et son Ep éponyme de 6 titres, qui a l’avantage notez bien de ne pas être proposé au prix d’un album. L’Ep n’est pas mauvais, c’est même très sympa mais je ne sais pas, peut-être n’avais-je pas envie tout simplement d’écouter cela ces jours-ci. Je lui donne donc une seconde chance avec vous car je pense sincèrement qu’elle le mérite. Un single qui n’est pas sans rappeler Portishead mais l’album montre beaucoup plus d’influences que cela…

Le 02 juin est sorti l’excellent album de Parquet Courts et ils ont un avantage non négligeable: Ils ne ressemblent en rien au reste de la scène de Brooklyn (Woods etc). Là, c’est de l’Indie vieille école si l’on peut dire, qui a réussi à se développer en marge de ses ainés (Pavement par exemple) pour se forger une solide identité. Sur la page Facebook, je vous avais mis Sunbathing Animal lors ici je vous mets Black and White aux jolis accents punks:

Le même jour Running in the Flame de Boogers heurtait violemment les bacs de vos disquaires. Un UFO (oui Boogers est français et nous vient de Tours, ce n’est donc pas un OVNI) vraiment très intéressant. Running in the Flame est son troisième album et il prend des risques. C’est hyper dynamique et mélange par pointe nombre de styles différents. Son talent et de faire en sorte que tous s’entendent bien entre eux. Et c’est réussi. Perso, j’aime beaucoup !

La prochaine sortie dont je voulais vous causer vient d’un peu plus haut dans notre hémisphère puisqu’ils sont habitués, d’après les clichés, à bouffer du haggis. Comme souvent pour les groupes écossais, Paws a émergé en peu de temps mais très fort, renforçant leur présence dans les environs de Glasgow à coup de lives tonitruants. Il n’en fallu pas plus pour que la petite bande constate que cela pouvait le faire et ils commencèrent donc à enregistrer avec les moyens du bords. « Et voilà ! » comme aiment à dire dans le texte nos amis anglophones: Du bon Indie bien des familles comme on aime à écouter, sur Youth Culture Forever !

Lee Bains III & The Glory Fires… Un nom bien long mais que l’on risque fort de recroiser assez souvent dans les prochains jours. Produits par Subpop, l’excellent label de Seattle, Dereconstructed sent pourtant bon le Southern Rock. Mais le quatuor le dépoussière violemment ici et réussi à inclure de-ci, de-là un poil de Stooges, un brin de soul. Ca sonne, ça claque. Honnêtement je pourrais inviter tous mes potes à danser sur ce disque ce soir… il fout la pêche.

Voilà, c’est terminé pour aujourd’hui, je sais que je suis un peu en retard sur l’horaire de publication mais il faisait beau et j’ai pris mon temps. J’espère que vous aurez pu faire de même. Cette semaine on parlera du groupe français Tears of Hope entre autres. Profitez bien de ce début d’été, on l’a attendu assez longtemps !

Greg Pinaud-Plazanet