Review

Buzz On The Rocks, la fureur de la créativité

De la sueur, de l’amour, de la drogue… La sueur qui émane des corps des gladiateurs au combat, où des filles dépravées quand elles rencontrent le Diable. L’amour de l’humanité, et en particulier de la gente féminine. La drogue par la musique, et par les frissons qu’elle procure.

Non, ceci n’est pas le ressenti du dernier album de Noir Désir, mais de celui d’un petit groupe rock parisien aux multiples influences, Buzz On The Rocks !

Ce groupe a sorti son premier clip, « Spikey Saloon » en 2011, puis son premier EP, Les Filles du Dr Martens, et enfin, il y a quelques mois le petit dernier, La Revanche du Diable.

Pour la petite histoire, j’ai rencontré l’un des membres du groupe dans un bar, car nous avions une connaissance commune. Au fil de la conversation, le sujet a dérivé sur le webzine où j’avais été tout récemment accepté. Par pure gentillesse, j’ai proposé de leur faire un peu de pub, ce qu’il a accepté avec enthousiasme avant de me remercier chaleureusement.

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En rentrant chez moi, je me suis souvenu de mon engagement et ai donc commencé a écouter leur compositions. Pour tout vous dire, je ne m’attendais pas à quelque chose d’immense, mais à un petit rock sympathique bon pour les premières parties de soirées. Le Diable m’emporte, moi et mes préjugés ! La claque musicale que je me suis alors pris fut monumentale.

Du rock au punk, en passant par le hard rock et même le folk rock, ce quatuor complètement déjanté nous offre une belle leçon aux multiples facettes. Des riffs simples et dynamiques, une voix virile et hypnotisante, des paroles faciles à retenir (où j’ai cru sentir un peu de Manau), le tout parsemé d’une folie joyeusement contagieuse sont les caractéristiques de ces six titres au contenu hétéroclite. L’album débute donc avec un hymne aux arènes romaines, le titre « Gladiateur », au rock franc et paroles guerrières, puis enchaine avec le titre éponyme de l’album, ode au Malin sur fond de hard rock léger. La troisième chanson, « Les Filles du Dr Martens » révèle peu à peu le style déjanté du groupe. Elle raconte l’histoire de trois jeunes sœurs, que Dame Vertue ne semble pas avoir choisi. Ce titre est plus punk que les autres, avec des paroles rappelant aisément du Parabellum.

Le quatrième titre « Der Kunstbrecher » est un de ceux qui m’a le plus étonné, et pas seulement parce qu’il est le seul écrit en allemand. La première chose qui m’est venu, en l’écoutant fut Rammstein. De par ce metal énergique et cette voix quasiment semblable à celle du chanteur du groupe cité, cette idée ne put me quitter de toute l’écoute. Le cinquième titre, « Kenavo », est une des preuves que la musique folklorique et le rock se marient diablement bien. Le groupe nous offre donc l’histoire de la vie d’un breton à l’air plutôt paumé, sur fond d’un punk rock celtique interprété de fort belle façon. Enfin, nous est présenté le dernier titre « Oxymore », conclusion aux accents grunges et à la rage punkesque, une sorte de bras d’honneur à la société.

http://buzzontherocks.bandcamp.com/album/la-revanche-du-diable

Buzz On The Rocks passera le 20 Avril au New Morning, à Paris.

Croyez moi, cela vaut le coup d’œil..

By Abel Haddad

7 réflexions sur “Buzz On The Rocks, la fureur de la créativité

  1. Très bon article pour le présent du caillou français. Groupe soit disant « amateur » vraiment rock et vraiment fort qui mériterait d’être plus entendu que la plupart des médiocrités ambiantes… Du talent et de la recherche dans les textes, de l’inventivité et de l’efficacité dans la composition, une énergie énorme sur scène ! Bref, du pain (béni) et des jeux pour les vrais, fausses blondes, punks à chiens, cadres en colère, piliers de bars, marins piétons, travailleurs d’aucun pays et autres personnes de qualité !

  2. D’accord avec Ktor, je trouve que c’est bien écrit, bien décrit, avec ce qu’il faut de détachement et à la fois de « déontologie »; vraiment une bonne review pour ce petit groupe qui mérite de grandir (ou qu’on le fasse grandir)!

  3. Je dois avouer que la comparaison à Rammstein est adorable, mais la référence à Parabellum me plaît aussi beaucoup, d’autant que n’étant pas un fait exprès, il y a cependant un certain nombre de similitudes à trouver entre eux et nous (surtout au niveau texte), par exemple dans « Ilot Amsterdam » qui est en plus une refonte de la célèbre chanson du grand Jacques, qui me tient tant à coeur! Bref, un article génial!

    PS: juste un petit point : le premier EP n’avait pas de nom, et il n’aurait en outre jamais pu s’appeler « Les Filles du Dr. Martens » puisqu’il a été enregistré avant même la création de cette chanson! ^^ le reste est un sans faute 😛

  4. Que dire des Buzz…. Si je ne suis pas des fans de la première heure, cela fait quatre ans bientôt que je les suis et ai vu presque tout leurs concerts, et toujours avec la même envie et la même joie. Ce groupe est d’une générosité incroyable sur scène, leur énergie nous transperce et nous fait vibrer au son d’un rock très intense. Leurs influences diverses et leur capacité à mélanger les genres musicaux toujours en les mettant à leur sauce font des Buzz une pépite du rock français qui mériterait bien plus de reconnaissance. Des paroles déjà cultes, des riffs et des solos superbes, une section rythmique gonflée à bloc. Que demandez de plus? Les faire gagner EMERGENZA!!! Soutenez les Buzz, vous ne le regretterez pas!

  5. Très bon article sur ce groupe que je suis depuis le début, je n’ai manqué aucun concert !
    Il faut aller les supporter pour les envoyer en finale de l’emergenza le samedi 20 avril !!!

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