Grands Classiques

Gorillaz – The Single Collection 2001-2011 : L’apogée de 10 ans d’une belle aventure.

Dernier album du célèbre groupe virtuel britannique Gorillaz, composé du fameux leader de Blur et de The Good, The Bad and The Queen: Damon Albarn,ainsi que de Jamie Hewlett , bassiste, dessinateur de la très populaire BD trash Tank Girl , qui a apporté à Gorillaz son graphisme si spécifique puisqu’il est l’auteur de tous les artworks du groupe , que l’on retrouve notamment dans leurs clips ou encore sur leurs pochettes d’albums ou sleeves de DVD.

The Singles Collection 2001-2011

Cette compilation, Gorillaz – The Single Collection 2001-2011 célèbre la décennie du groupe et remonte le temps avec la présence de tous les grands hits qui ont participé au succès du groupe.

Pour célébrer ces 10 belles années de prolifération de grands tubes, le groupe s’est offert le luxe de rassembler tout ce qui a pu faire leur succès avec ce best-of, ma foi fort sympathique.

Au programme, 15 titres, tous issus des différentes périodes du groupe.

À première vue, on ne s’attend pas à de grosses surprises et c’est vrai que dans l’ensemble, on retrouve ce que l’on est en droit d’attendre d’un tel best-of : Des titres très parlant tels que « Clint Eastwood », « Feel Good Inc », « Dirty Harry », issus principalement de l’album éponyme « Gorillaz » ou « Demon Days », mais également des morceaux plus récents et tout aussi illustres que leurs prédécesseurs tels que « Stylo » et bien-sûr « On Melancholy Hill » que l’on peut trouver sur « Plastic Beach ».

A noter la présence d’un titre inédit, « Doncamatic », avec la participation du chanteur anglais Daley (si vous ne connaissez pas, courrez écouter « Pretty Wings »). Surprise pour beaucoup, la musique s’inspire d’une pop dynamique, légère. Certains seront d’avis que bien qu’étant plaisant, le morceau s’écarte  peut-être un peu de ce à quoi nous avons été habitués de la part de Gorillaz (au passage, je ne sais pas vous mais je ne peux m’empêcher de penser à Christophe Willem lorsque j’écoute ce morceau…). Ce titre a été ajouté dans la réédition de l’album « Plastic Beach ».

Deux titres ont été remixés à cette occasion, « Clint Eastwood » et « 19/2000 ».

Le remix de « Clint Eastwood », plutôt sympathique, fait penser aux morceaux hip pop old school des rappeurs américains, en supplément de quelques sonorités se rapportant plutôt au reggae dans les parties rappées. En tout cas, c’est toujours plaisant de retrouver à nouveau le rappeur Del The Funky Homosapien dans ce remix.

Pour ce qui est de « 19/2000 », le remix est plus dans une intonation joyeuse, on accroche bien au rythme assez soutenu, le son s’apprécie à l’écoute, puis, d’un seul trait, la piste s’enchaine avec Rhinestone Eyes, une musique de l’avant dernier album de Gorillaz: Plastic Beach. Choix judicieux ? Était-ce vraiment nécessaire ? En tout cas, c’est avec cette chanson que se clôt l’album…

Mise à part ceci, rien de spécial à ajouter au contenu de cet album. Des rumeurs stipulent, suite à la sortie de cette compilation, que le groupe est en pleine cessation d’activité, comme cela a déjà été le cas durant plus d’un an en 2006.

En effet, Damon Albarn étant sur plusieurs projets, entre la possible reformation de Blur après plusieurs réapparitions en 2009 sur scène et le lancement d’un tout nouveau projet, The Rocket Juice and The Moon… pourquoi pas, nom de son prochain groupe, en partenariat avec le batteur Nigérian Tony Allen et Flea, le bassiste des Red Hot, entre cela donc et la composition de son opéra pop Monkey, Journey to the Quest, on peut dire que celui-ci n’a plus trop la tête à Gorillaz. Évidemment, avec tout ceci, certaines mauvaises langues sont en droit de se poser quelques questions. Toujours est-il que rien n’est officiel et nous aurons surement plus d’infos d’ici là.

Tout ça pour dire que la sortie de cet album me donne l’opportunité de parler un peu plus de Gorillaz, du moins de retracer leur beau parcours que j’ai pris grand plaisir à suivre.

Gorillaz, c’est le génie de combiner de façon assez magistrale plusieurs styles musicaux: Hip Pop, dub, electro, Tripop, Rock alternatif, musique expérimentale, pop, reggae… sans pour autant trahir son public en choisissant la voix de la facilité, comme le font beaucoup trop de groupes aujourd’hui. Pour exemple, Gorillaz n’a jamais repris une seule musique d’un artiste ou groupe pour composer leurs albums mis à part quelques samples qui servent plus l’ambiance des morceaux que leur composition réelle.

En 2001 sort « Gorillaz ». L’album, d’une qualité remarquable, rencontre une excellente critique de la part des magazines  mais ne rencontrera malheureusement pas le succès escompté au moment de sa sortie, pourtant composé déjà des titres phares: « Clint Eastwood », « Rock the House » ou « 19/2000 ».

Gorillaz - Gorillaz

4 ans plus tard et deux compils sorties, « G-Sides » et « Laika Come Home », Damon Albarn, chanteur et compositeur, accompagné de la bande, sortent une véritable « bombe musicale »: « Demon Days ». Cette sortie événement, combinée à une grosse série de concerts , contribue à un succès total et c’est à cet instant que Gorillaz rentre véritablement dans la cour des grands. C’est une énorme panoplie de grands tubes auquels nous avons eu droit et parmi ceux-ci figurent les fameux titres cités précédemment, ainsi que d’autres tout aussi empreints de grandeur, il n’y a qu’à écouter un morceau comme « Dare » pour s’en convaincre.

Gorillaz - Demon Days

Cela sera confirmé lors de la sortie de « Demon Days » mais dès leur premier album, Jamie Hewlett se fait connaître hors du milieu de la BD underground grâce à ses dessins qui s’animent au cours des nombreux clips qui forgent encore plus l’univers de ce groupe très mystérieux mais au sein duquel chacun des personnages virtuels a sa propre histoire. On peut citer pour exemple les clips de  « Feel Good Inc », « El Manana », « Dirty harry » ou encore « Clint Eastwood ». Le groupe a su se bâtir une identité forte et décalée au travers de l’univers si spécifique à Jamie Hewlett (qui au passage s’est marié avec Emma de Caunes, vive les mariés…), ces personnages devenus très emblématiques, 2-D le chanteur (Damon Albarn), Murdoc le bassiste, Russel le batteur et enfin Noodle, ont donc chacun une biographie que l’on peut découvrir sur divers sites internet y compris sur le site du groupe qui change fondamentalement d’ailleurs à chaque sortie d’album et qui se trouve être un exemple parfait de créativité au niveau interactivité. On peut notamment écouter sur des jukebox virtuels ou en fouinant dans la chambre d’un des membres ce qu’il écoute comme musique en ce moment ou avec quels morceaux il a été bercé étant petit. C’est assez ludique et a été récompensé dès 2001 par le German Online Music Awards ainsi que le  Dotmusic Online Music Awards  comme meilleur site au niveau du design. Nous vous conseillons vivement de partager cette expérience virtuelle.

Après un tel succès, difficile de faire mieux… 2010, le début de la fin ?

C’est cette année-là que Gorillaz revient sur le devant de la scène avec « Plastic Beach ». Grosse attente de la part de tout le monde.

Gorillaz - Plastic Beach

L’album se fera remarquer par son clip « Stylo », avec la participation de Bruce Willis dans le rôle d’un chasseur de prime poursuivant un Murdoc en fuite au volant de sa Chevrolet Camaro 69’ sur la route 66 après s’être trouvé mêlé à une fâcheuse histoire. On appréciera la petite référence au film Mad Max dans ce clip. Le titre accroche énormément, le son est très travaillé, mature même. A l’écoute de l’album « Plastic Beach », on peut dire que Gorillaz a su rester fidèle au registre « album de qualité » bien que beaucoup de fans furent déçus par ce nouvel opus, les musiques ont le mérite d’au moins rester plutôt soignées et originales dans l’ensemble. 16 titres donc, dont « Stylo », où Le soul man Bobby Womack, qui prête sa voix pour la chanson, et le talentueux rappeur Mos Def font la couverture du morceau « Welcome to the World of Plastic Beach ». Signalons aussi d’ailleurs la participation de Snoop Dogg en personne, rien que ça. Ca fait mouche c’est certain, mais c’est surtout « On melancholy Hill » qui reste l’un des meilleurs morceaux de « Plastic Beach »: Une mélodie douce, belle, posée mais surtout excellemment composée et chanté par Damon Albarn, on croirait s’évader, planer rien qu’en l’écoutant.

C’est un album intéressant, à écouter sans la moindre hésitation, ne serait-ce que par pure curiosité.

Mais 2010, c’est aussi « The Fall »…

Alors que le groupe fait la promo de « Plastic Beach », avec une tournée baptisée « Escape to the World of the Plastic Beach », Damon Albarn, se baladant à travers les États-Unis, décide de composer seul un nouvel album: « The Fall ».

Celui-ci, produit en grande partie à l’aide d’un Ipad en une trentaine de jours, est sans le moindre doute plutôt intriguant. L’album n’est pas mauvais en soit, mais il n’y a plus cette magie que l’on trouvait sur les autres albums. Bon, avec le peu de moyens mis en œuvre pour produire « The Fall », je dirais que le comparer avec les autres albums du groupe ne serait ni judicieux ni très cohérant. Je pense qu’il faut le prendre comme quelque chose à part, le considérer plus comme un album conceptuel, et mine de rien, arriver à sortir 15 morceaux qui s’écoutent, avec seulement un Ipad entre les mains, c’est quand même pas mal !

Même si l’avenir de Gorillaz reste aujourd’hui incertain, tout le monde sera unanime sur le fait qu’en seulement trois albums: « Gorillaz », « Demon Days » et « Plastic Beach », Gorillaz reste et restera quoi qu’il arrive un des groupes les plus emblématiques dans le monde de la Musique de cette dernière décénie, à l’univers authentique même si virtuel, une musique dotée d’une grande inspiration et qui a su nous balader, nous faire voyager, rêver…

By Marcus Bielak

2 réflexions sur “Gorillaz – The Single Collection 2001-2011 : L’apogée de 10 ans d’une belle aventure.

  1. J’peux juste être à cent milles à l’heure en accord avec vous. J’ai eu la chance d’assister au premier concert de leur tournée mondiale, à Montréal, et ce fut une expérience innoubliable, magique. Damon Albarn et Jamie Hewlett ont cette créativité, cette originalité, ce don de communier avec leur musique et d’y rendre hommage. Malgré que ce soit encore un groupe relativement jeune, je ne pense pas qu’ils réussieront à égaler leurs albums précédents s’ils s’aventurent à en composer un autre, même si, de la part d’Albarn, ce ne serait qu’une preuve de plus à son génie musical contemporain s’il y parvenait.

    Très bon article !

    PS : Et vous avez oublié de mentionner leur collaboration avec Converse, leur nouveau projet devrait être diffusé le 23 Février. 😉

  2. Merci beaucoup Le wild.
    Nous sommes sur la même longueur d’onde concernant le fait que Damon Albarn est musicalement parlant un génie incontesté, que ce soit avec Blur ou Gorillaz. Bon je trouve qu’il n’est pas encore trop reconnu à sa juste valeur par rapport à ce qu’il a produit jusqu’à maintenant mais bon il a quand même un sacré public, surtout en Angleterre, normal… je l’adore !

    C’est vrai que j’ai omis de mentionner leur collaboration avec Converse, bon après j’ai voulu rester à l’essentiel et traiter de choses qui me paraissaient plus importantes.

    En tout cas, c’est cool d’avoir lu l’article et j’apprécie de voir des gens qui aiment Gorillaz et aussi Damon Albarn 🙂

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