Dans le rétro/Grands Classiques

Jim Morrison, le poète maudit

« Un ange passe.

Dans un éclair.

Dans la chambre.

Un fantôme nous précède.

Une ombre nous suit.

Et chaque fois que nous nous arrêtons.

Nous tombons »

Bien avant de devenir leader des Doors, rock star magistral et sex-symbol universellement connu, Jim Morrison s’intéressait à la littérature, la philosophie, la psychologie et le cinéma depuis son plus jeune âge . Il dévora les œuvres de la beat génération au point de s’identifier à l’un des personnages de Jack Kerouac et imiter son rire typique. Il vénérait Nietzche, Montaigne, Freud et leurs semblables. Il entreprenait de longs discours, avec son professeur de philosophie, ce qui laissait ses camarades ébahis. Il s’est même intéressé au cinéma en prenant des cours a l’Université de Californie de Los Angles. Il réalisa deux films dont Highway, y jouant lui même le rôle principal; celui d’un autostoppeur psychopate. Le film n’était pas encore fini lorsqu’il s’installa en France. Il avait envie de montrer ce film à certaines personnes du cinéma français, tel que Agnes Varda, dont l’espoir d’achever son film. Sa courte vie l’en empêcha.

Doté d’un caractère brusque et doux en même temps, le poète maudit aimait surprendre les gens, les percuter et les choquer. Jim Morrison était un mélange d’ange de de démon. Il s’amusait en essayant d’analyser les personnalités des gens qui l’entouraient. Sa personnalité violente et agressive durant la fin des années soixante n’est qu’une sorte de voile pour une âme fragile et délicate sur le point de brûler. Il avait la possibilité de manipuler son public. En 1969 durant un concert a Miami, Morrison provoqua le public. On l’a accusé d’avoir dévoilé son sexe sur scène. Le poète maudit fut longtemps blâmé par l’Amérique puritaine. Le groupe est défendu de concert pendant deux ans. Malgré sa maladie Jim Morrison descendait bière sur bière, clope sur clope, ce qui entraina sa mort à petit feu. Plusieurs théories sont présentées sur sa mort, mais officiellement il est décédé d’une crise cardiaque. L’ex manager des Doors, Bill Sidons, annonce qu’un jour alors qu’ils étaient sortis pour prendre un petit déjeuner ensemble, Morrison lui a dit : « J’aimerais qu’on se rappelle de moi en tant que poète ».

Le 11 mars 1971, Morrison s’en va explorer Paris, juste après l’enregistrement de leur dernier album L.A Woman. Il s’en va pour écrire et explorer. Il s’en va pour trouver le calme et fuir l’Amérique. Il s’en va pour se transformer en poète. La solitude le tuait, malgré sa vie avec Pamela Courson. Il se lie d’amitié avec plusieurs personnes à Paris. Mais finalement, il tombe dans son propre piège. Il se met a trainer de bar en bar, à boire de nouveau, à se détruire, à expérimenter toutes sortes de drogues. L’espoir qu’il portait a l’intérieur de lui se vaporisait de jour en jour. Comme un rêve dont on ne se rappelle plus .

Son plus grand voeu était d’être reconnu en tant que poète, exauçons lui son souhait.

By Rihaaame

7 réflexions sur “Jim Morrison, le poète maudit

  1. Trèx belle article 🙂 . Mais es tu sûr qu’il était atteint d’une maladie ?? Je suis fan de Jim Morrison & si c’est le cas , tu m’apprend vraiment un truc …

  2. Oui Jim Morrison s’est au tout départ lancé dans les films 🙂 après place aux poèmes et au rock’n’roll !

  3. C’est un très bel et court article, car vous dites l’essentiel à mes yeux : reconnaissons-le en tant que poète. J’ai écrit plusieurs articles sur Jim Morrison, et je vais bientôt sortir un livre sur lui, sur sa poésie et son monde intérieur plus précisément, car niveau biographies – ce qui reste en surface – on est déjà pas mal servi. Le mieux est de lire ses recueils de poèmes, et d’écouter ses poèmes aussi. Merci à vous. Voici un exemple d’article écrit sur sa poésie : http://www.vivezentransemutants.com/2016/01/a-propos-des-notes-sur-la-vision-de-jim-morrison

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