Découvertes

The Black Box Revelation, l’avenir du rock belge

La Belgique est sans gouvernement depuis bientôt 7 mois, ou plutôt 228 jours, si l’on tient à cette tradition des comptes journaliers. Mais, sans gouvernement ne signifie pas sans inspiration, ou sans actualité. Ce serait en effet une grave erreur de confondre les deux faits : la Belgique est encore fertile artistiquement parlant. Entre la sortie de Rien à Déclarer le nouveau film franco-belge de Dany Boon avec Benoit Poelvorde, et la promotion de nouveaux artistes comme Selah Sue dans de nombreux médias français, nous somme loin de l’apathie. On est bien loin de Plastic Bertrand ou Lio. La preuve en est faite avec « Le Christ Noir », ou encore en francisant la « Révélation  des Boites Noires » : THE BLACK BOX REVELATION.

The Black Box Revelation, un style incomparable

The Black Box Revelation, Genèse et Style

The Black Box Revelation, c’est un duo aux accents rock garage et psychédélique, bercé par des airs de blues. Derrière ce que l’on appelle souvent BBR, on insiste sur la rencontre entre Jan Paternoster, (guitare, chant) et Dries Van Dijck, (Batterie), tout deux bruxellois, et donnant naissance de quelque chose d’inattendu.

BBR, c’est avant tout la simplicité d’une guitare et d’une batterie, et pourtant les apparences sont parfois trompeuses : simplicité ne veut pas dire banalité. A seulement 19 et 21 ans, les jeunes artistes développent un rock à la fois calme et agressif, et rien n’a besoin d’être rajouté. Même l’absence d’une basse ne se révèle pas être pénalisant, ce qui en dit long sur la puissance de la guitare.

Une première formation quelques années plus tôt aura pourtant révélé la présence de deux autres musiciens. Mais, suite à un malentendu, c’est finalement le duo qui prend le dessus. Je cite : « On a arrêté, parce que c’était mieux juste tout les deux, et maintenant c’est vraiment mieux ».

Le groupe sort en 2007 un premier EP de 4 titres, Introducing the Black Box Revelation, qui sera remarqué et apprécié de la critique Belge, et leur offre la possibilité de participer à de grands festivals.

Le groupe, lors d'un concert au Bataclan à Paris

Set Your Head On Fire?

Set Your Head On Fire, sorti la même année, marque réellement le début des BBR. Il regroupe dix morceaux, et notamment des titres comme I think I Like You, Stand Your Ground ou encore Gravity Blues.

A peine trois ans après, ils enchainent avec Silver Threats actuellement porté par le premier single High on a wire. Cet EP reprend avec succès le style du duo, et s’avère être dans la continuité de ce qu’ils ont imposé. L’album est globalement très puissant, et très actuel. Cependant, il parait plus psychédélique et propose même une « renaissance » du blues à travers des guitares et des modes d’expressions contemporains. Le meilleur résumé de leur musique tient encore dans ce que disent les deux compères de leur groupe : « on joue de la musique cool, dans un groupe cool! ».

Silver Threats, l'excellent nouvel album de The Black Box Revelation

Début 2011, Le groupe est d’ailleurs récompensé aux Music Industry Awards pour ses performances sur scène, et est également élu groupe Rock/Alternatif de l’année. C’est le début de la notoriété. Elle se confirmera  grâce à RTL : en effet, Georges Lang diffusera dans la Saga du samedi 29 janvier (consacrée au rock belge) un des morceaux du groupe, ce qui symbolise évidemment le véritable apport du groupe à la scène belge, et par ailleurs, à la scène internationale.

The Black Box Révélation, c’est donc le genre de rock que l’on attendait. Des rythmes entrainants, simples, blues, et mêlés à une voix qui porte. Lorsqu’on y goute, on ne peut plus s’en passer, et les deux artistes ont un bel avenir devant eux sur la scène alternative rock. Le duo est probablement une des meilleures choses qui puisse arriver à la Belgique en ce moment, et pour cela, il faut prier le Christ Noir du Rock Belge : Vive The Black Box Revelation !!

By Paul Dessauny et Mike

5 réflexions sur “The Black Box Revelation, l’avenir du rock belge

  1. La Belgique est peut-être sans gouvernement mais pas sans musique. Et le rock belge brille de mille feux. BBR est un bel exemple mais n’oublions pas aussi les maîtres: DEUS. Et tous les autres GIRLS IN HAWAI, MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE, OZARK HENRY, … La liste est trop longue. Ecoutez PURE FM et CLASSIC 21 pour vous en rendre compte !

  2. Je viens d’écouter quelques uns de leur singles (GRAVITY BLUES,…),verdict: C’EST DU BON ! Non sérieusement, il s’agit pour moi d’une bonne pioche dans la catégorie petits groupes « frenchies » avec du bon son rock du garage: simple et efficace ! 😀

  3. C’est vraiment du tout bon. Sur « Never alone always together », le tout début, on serait presque à ce demander si ce n’est pas Mick Jagger qui chante.
    Mais juste au début. Le tout tout début.

    Bref, c’est du bon, c’est du Belge !
    Et en Belgique, malgré le gouvernement défaillant et les problèmes communautaires, nous avons quand même notre lot de grand des Grands.

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